Novembre 2011, en Corse. « Arrêtez, il y a la petite. » Cette phrase est la supplique d’une mère, Angèle Manunta, dont la voiture est assaillie de tirs de kalachnikov. La cible, Yves Manunta, a réussi à s’extraire du véhicule, avec « l’espoir d’attirer les tueurs à sa suite. » (p. 15) Pourtant, les détonations continuent de pleuvoir autour de l’habitacle. Miraculeusement, Carla-Serena, qui n’a même pas onze ans, survit. Son bras a été presque entièrement arraché. Sa mère, quant à elle, restera lourdement handicapée. C’est une vie de traque et de peur qui attend la famille. Yves Manunta est un homme à abattre. Il sera tué le 9 juillet 2012. Sa femme et sa fille vont devoir apprendre à vivre avec une protection policière et Stefanu, le fils aîné, est contraint à l’exil, en raison des dangers qui pèsent sur eux. D’autant plus que la petite a désigné, après l’attaque qui a failli lui faire perdre son bras, un des tireurs. Elle en est certaine, il s’agit de Marc Pantalacci, un garçon qu’elle connaît depuis l’enfance puisque c’était un ami de son frère.
Comment peut-on tirer sur une gamine et sur sa mère ? Marie-Françoise Stefani est journaliste à France 3 Corse. Elle a enquêté sur la genèse de ces crimes. Elle nous plonge dans les arcanes des milieux nationalistes corses. Dans les années 90, Yves Manunta et Antoine Nivagionni, ont créé une société florissante de sécurité, la SMS. Ancien nationaliste reconverti dans les affaires, Yves s’oppose à son ami, au sujet d’affaires troubles, dans lesquelles est mêlée la Chambre de commerce et d’industrie. Une fois, la rupture consommée, les morts des proches des deux camps s’accumulent. Yves Manunta savait qu’un contrat était sur sa tête. Mais ce soir de novembre 2011, il n’a pas respecté les règles de prudence qu’il s’imposait, depuis des mois. C’est un concours de circonstances qui a conduit Yves à être en voiture avec sa femme et sa fille.
En lisant ce livre, nous plongeons dans un monde que nous ne connaissons pas : celui de la mafia. Les ramifications grimpent jusqu’au plus haut de l’Etat. Des questions sont soulevées au sujet des services de renseignement et de certains politiques. Ce sont des rivalités qui se règlent par le sang versé. L’auteure montre la vie de la famille Manunta, toujours en danger, actuellement. Elle explique, également, la difficulté pour la justice de juger les crimes du banditisme. Elle décrit la loi du silence qui règne dans les cours, avec des témoins qui se rétractent, une inspectrice qui refuse de témoigner, des avocats visés par des contrats, une date d’appel, à ce jour, toujours pas fixée, etc.
Ce document retrace l’existence d’une famille toujours sous la menace. Angèle et Carla-Serena vivent entourées de sécurité et savent qu’elles peuvent être visées par une attaque et Stefanu vit, caché, car il sait qu’il est une cible prioritaire. Le livre se termine par la lettre que ce dernier a écrite au Président de la cour d’assises des Bouches-du-Rhône. Dans ce courrier, il exprime son ressenti personnel et donne sa vision du destin de son père.
Une famille dans la mafia est l’histoire réelle d’une tragédie, bien plus effrayante qu’un polar noir, puisque les faits sont réels.
Novembre 2011, en Corse. « Arrêtez, il y a la petite. » Cette phrase est la supplique d’une mère, Angèle Manunta, dont la voiture est assaillie de tirs de kalachnikov. La cible, Yves Manunta, a réussi à s’extraire du véhicule, avec « l’espoir d’attirer les tueurs à sa suite. » (p. 15) Pourtant, les détonations continuent de pleuvoir autour de l’habitacle. Miraculeusement, Carla-Serena, qui n’a même pas onze ans, survit. Son bras a été presque entièrement arraché. Sa mère, quant à elle, restera lourdement handicapée. C’est une vie de traque et de peur qui attend la famille. Yves Manunta est un homme à abattre. Il sera tué le 9 juillet 2012. Sa femme et sa fille vont devoir apprendre à vivre avec une protection policière et Stefanu, le fils aîné, est contraint à l’exil, en raison des dangers qui pèsent sur eux. D’autant plus que la petite a désigné, après l’attaque qui a failli lui faire perdre son bras, un des tireurs. Elle en est certaine, il s’agit de Marc Pantalacci, un garçon qu’elle connaît depuis l’enfance puisque c’était un ami de son frère.
Comment peut-on tirer sur une gamine et sur sa mère ? Marie-Françoise Stefani est journaliste à France 3 Corse. Elle a enquêté sur la genèse de ces crimes. Elle nous plonge dans les arcanes des milieux nationalistes corses. Dans les années 90, Yves Manunta et Antoine Nivagionni, ont créé une société florissante de sécurité, la SMS. Ancien nationaliste reconverti dans les affaires, Yves s’oppose à son ami, au sujet d’affaires troubles, dans lesquelles est mêlée la Chambre de commerce et d’industrie. Une fois, la rupture consommée, les morts des proches des deux camps s’accumulent. Yves Manunta savait qu’un contrat était sur sa tête. Mais ce soir de novembre 2011, il n’a pas respecté les règles de prudence qu’il s’imposait, depuis des mois. C’est un concours de circonstances qui a conduit Yves à être en voiture avec sa femme et sa fille.
En lisant ce livre, nous plongeons dans un monde que nous ne connaissons pas : celui de la mafia. Les ramifications grimpent jusqu’au plus haut de l’Etat. Des questions sont soulevées au sujet des services de renseignement et de certains politiques. Ce sont des rivalités qui se règlent par le sang versé. L’auteure montre la vie de la famille Manunta, toujours en danger, actuellement. Elle explique, également, la difficulté pour la justice de juger les crimes du banditisme. Elle décrit la loi du silence qui règne dans les cours, avec des témoins qui se rétractent, une inspectrice qui refuse de témoigner, des avocats visés par des contrats, une date d’appel, à ce jour, toujours pas fixée, etc.
Ce document retrace l’existence d’une famille toujours sous la menace. Angèle et Carla-Serena vivent entourées de sécurité et savent qu’elles peuvent être visées par une attaque et Stefanu vit, caché, car il sait qu’il est une cible prioritaire. Le livre se termine par la lettre que ce dernier a écrite au Président de la cour d’assises des Bouches-du-Rhône. Dans ce courrier, il exprime son ressenti personnel et donne sa vision du destin de son père.
Une famille dans la mafia est l’histoire réelle d’une tragédie, bien plus effrayante qu’un polar noir, puisque les faits sont réels.