Un somptueux cabriolet au pied des Pyramides, une felouque aménagée en yacht, des touristes en costume blanc coiffés d'un panama : quelques images d'un voyage en Égypte au temps de ses rois, Fouad et Farouk, dans la première moitié du XXe siècle. L'époque voit naître ici
le tourisme organisé à grande échelle, sous l'égide de Thomas Cook. Cinquante mille privilégiés empruntent chaque année ses bateaux pour effectuer la très courue croisière sur le Nil. Parmi les voyageurs, rares sont ceux qui ne se contentent pas de contempler les ruines. Rudyard Kipling, Jean Cocteau, André Gide et d'autres mesurent à quel point ces " années folles " égyptiennes sont fascinantes : dans un pays tourné vers l'Europe, " protégé " par l'armée britannique, une très singulière société s'épanouit au Caire et à Alexandrie. Francophone, cosmopolite, avide de plaisirs en tous genres, elle semble vivre dans l'insouciance sur des sables mouvants. C'est l'Égypte du Quatuor d'Alexandrie de Laurence Durell, ou celle popularisée plus récemment par Robert Solé dans Le Tarbouche. Un monde d'une grande diversité, où voient le jour aussi bien Cavafy que Ungaretti, Albert Cossery que Taha Hussein, Youssef Chahine que Naguib Mahfouz, Oum Khalsoum que Dalida... Sur ce voyage et sur ce monde, nous possédons de nombreux témoignages écrits. Et nous possédons surtout d'extraordinaires photographies inédites : conservées au Caire ou à Beyrouth, dans des institutions ou chez des particuliers, elles restituent cet étonnant feu de paille que fut l'Égypte des rois.
Un somptueux cabriolet au pied des Pyramides, une felouque aménagée en yacht, des touristes en costume blanc coiffés d'un panama : quelques images d'un voyage en Égypte au temps de ses rois, Fouad et Farouk, dans la première moitié du XXe siècle. L'époque voit naître ici
le tourisme organisé à grande échelle, sous l'égide de Thomas Cook. Cinquante mille privilégiés empruntent chaque année ses bateaux pour effectuer la très courue croisière sur le Nil. Parmi les voyageurs, rares sont ceux qui ne se contentent pas de contempler les ruines. Rudyard Kipling, Jean Cocteau, André Gide et d'autres mesurent à quel point ces " années folles " égyptiennes sont fascinantes : dans un pays tourné vers l'Europe, " protégé " par l'armée britannique, une très singulière société s'épanouit au Caire et à Alexandrie. Francophone, cosmopolite, avide de plaisirs en tous genres, elle semble vivre dans l'insouciance sur des sables mouvants. C'est l'Égypte du Quatuor d'Alexandrie de Laurence Durell, ou celle popularisée plus récemment par Robert Solé dans Le Tarbouche. Un monde d'une grande diversité, où voient le jour aussi bien Cavafy que Ungaretti, Albert Cossery que Taha Hussein, Youssef Chahine que Naguib Mahfouz, Oum Khalsoum que Dalida... Sur ce voyage et sur ce monde, nous possédons de nombreux témoignages écrits. Et nous possédons surtout d'extraordinaires photographies inédites : conservées au Caire ou à Beyrouth, dans des institutions ou chez des particuliers, elles restituent cet étonnant feu de paille que fut l'Égypte des rois.