Tragédie sous les pommiers : le 6 mars 1848, Delphine Delamare se suicide à Ry, paisible village normand, en ingérant de l'arsenic. Elle avait 26 ans. Déçue par son mariage, déçue par ses amants, criblée de dettes, elle laisse une petite fille et un époux inconsolable. Ce tragique fait divers qui défraya la chronique inspira à Gustave Flaubert son célèbre roman Madame Bovary (1857). Georgette Leblanc (1869-1941), actrice et cantatrice, véritable "star" en son temps, se rend sur les lieux du crime - car c'en est un, si tant est que les conventions sociales puissent tuer, et se fait l'avocate de Delphine dont le seul tort fut d'être trop belle et trop libre.
Elle flâne dans les rues de Ry, visite la maison où vécut Delphine, retrouve sa servante, Augustine Ménage, la Félicité du roman. La vieille femme, lumineuse dans son petit jardin tout plein de fleurs, se souvient de celle dont la voix était "si douce, qu'on aurait voulu ramasser tous les mots qu'elle disait". Ecrivaine méconnue, Georgette Leblanc cisèle ses phrases dans ce "pèlerinage" poétique et politique.
Soeur de Maurice, créateur de l'immortel Arsène Lupin, compagne et muse de Maurice Maeterlinck (prix Nobel de littérature 1911) reléguée dans l'ombre du grand homme, cette femme flamboyante qui se battit pour être libre et revendiqua sa bisexualité fait de Delphine un symbole de la condition féminine plus actuel que jamais.
Tragédie sous les pommiers : le 6 mars 1848, Delphine Delamare se suicide à Ry, paisible village normand, en ingérant de l'arsenic. Elle avait 26 ans. Déçue par son mariage, déçue par ses amants, criblée de dettes, elle laisse une petite fille et un époux inconsolable. Ce tragique fait divers qui défraya la chronique inspira à Gustave Flaubert son célèbre roman Madame Bovary (1857). Georgette Leblanc (1869-1941), actrice et cantatrice, véritable "star" en son temps, se rend sur les lieux du crime - car c'en est un, si tant est que les conventions sociales puissent tuer, et se fait l'avocate de Delphine dont le seul tort fut d'être trop belle et trop libre.
Elle flâne dans les rues de Ry, visite la maison où vécut Delphine, retrouve sa servante, Augustine Ménage, la Félicité du roman. La vieille femme, lumineuse dans son petit jardin tout plein de fleurs, se souvient de celle dont la voix était "si douce, qu'on aurait voulu ramasser tous les mots qu'elle disait". Ecrivaine méconnue, Georgette Leblanc cisèle ses phrases dans ce "pèlerinage" poétique et politique.
Soeur de Maurice, créateur de l'immortel Arsène Lupin, compagne et muse de Maurice Maeterlinck (prix Nobel de littérature 1911) reléguée dans l'ombre du grand homme, cette femme flamboyante qui se battit pour être libre et revendiqua sa bisexualité fait de Delphine un symbole de la condition féminine plus actuel que jamais.