Un Ange Passe. Lamartine Et Le Feminin

Par : Jean-Pierre Reynaud

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  • Nombre de pages240
  • PrésentationBroché
  • Poids0.37 kg
  • Dimensions15,3 cm × 22,3 cm × 1,4 cm
  • ISBN2-252-03139-5
  • EAN9782252031391
  • Date de parution19/02/1998
  • CollectionBibliothèque du XIXe siècle
  • ÉditeurKlincksieck

Résumé

Lamartine, comme tant de ses contemporains, n'élève-t-il la Femme sur un piédestal d'idole que pour mieux perpétuer son " infini servage " ? Vierge ou mère, ange ou muse, ou encore immaculée Madone, elle peut sembler, dans les rêveries du poète comme dans les conceptions sociales de l'homme politique, confinée à un rôle d'intercession et de médiation avec l'absolu. Pourtant, le féminin chez Lamartine se révèle bien plutôt " médiateur vers " que " médiateur entre " : principe d'inquiétude, d'invention et d'impatience sacrée, il brille à l'orient de l'homme et tout au bout du Voyage en l'orient, comme la flamme même de l'utopie qui invite à inventer des cieux plutôt qu'à contempler au ciel des fixes les signes d'une transcendance immobile. Au-delà d'une sociologie de la condition féminine au XIXè siècle, ce volume explore la riche mythologie du féminin chez Lamartine et les aventures d'un " Eros nocturne " qui parfois laisse éclater au grand jour les plus étonnants fantasmes. Le manque, la faille du féminin semblent le cœur secret de la poésie lamartinienne. Par son écriture " à l'abandon " le plus méconnu des poètes illustres fraie les voies de la poésie moderne : " cette allure féminine : moins ce qui resterait d'une poésie décidément incapable de force, que ce qui surgirait et réapparaîtrait d'une poésie capable de faiblesse ".
Lamartine, comme tant de ses contemporains, n'élève-t-il la Femme sur un piédestal d'idole que pour mieux perpétuer son " infini servage " ? Vierge ou mère, ange ou muse, ou encore immaculée Madone, elle peut sembler, dans les rêveries du poète comme dans les conceptions sociales de l'homme politique, confinée à un rôle d'intercession et de médiation avec l'absolu. Pourtant, le féminin chez Lamartine se révèle bien plutôt " médiateur vers " que " médiateur entre " : principe d'inquiétude, d'invention et d'impatience sacrée, il brille à l'orient de l'homme et tout au bout du Voyage en l'orient, comme la flamme même de l'utopie qui invite à inventer des cieux plutôt qu'à contempler au ciel des fixes les signes d'une transcendance immobile. Au-delà d'une sociologie de la condition féminine au XIXè siècle, ce volume explore la riche mythologie du féminin chez Lamartine et les aventures d'un " Eros nocturne " qui parfois laisse éclater au grand jour les plus étonnants fantasmes. Le manque, la faille du féminin semblent le cœur secret de la poésie lamartinienne. Par son écriture " à l'abandon " le plus méconnu des poètes illustres fraie les voies de la poésie moderne : " cette allure féminine : moins ce qui resterait d'une poésie décidément incapable de force, que ce qui surgirait et réapparaîtrait d'une poésie capable de faiblesse ".