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Alors, le rêve reprend. Des centaines de cavaliers galopent, soulevant des nuages de poussière. On a bien arrosé la piste avec de l'eau, mais on n'y peut rien, le soleil cogne. L'étonnement grandit, les cavaliers sont innombrables, on se demande combien peuvent tenir dans l'arène. C'est qu'elle fait cent mètres de long et cinquante de large ! Les spectateurs applaudissent et hurlent. La foule regarde passer ce simulacre d'un régiment américain, les yeux sortis du crâne.
Les enfants poussent pour mieux voir. Le coeur bat. On va enfin connaître la vérité.
Wild West show
J'adore Eric Vuillard, et je le suis depuis ce "Tristesse de la terre", absolument grandiose. Il est un écrivain de l'Histoire et quelle que soit l'époque dans laquelle il nous entraîne, sait, d'un mot nous éclairer sur notre monde d'aujourd'hui.
Voici donc Buffalo - la légende - Bill qui, bien sûr, passait son temps à chasser les indiens, mais qui, le soir venu, faisait rejouer la scène pour les femmes et les enfants qui n'avaient pas pu assister à la bataille. Les Indiens capturés rejouaient ainsi, pour la fiction, le cinéma, leur propre rôle.
Et Buffalo Bill inventa Hollywood, la télé-réalité et le show à l'américaine...