Sur les chemins de pierres. D'Aguemoun au Stade de France

Par : Smaïl Zidane
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  • Nombre de pages247
  • PrésentationBroché
  • FormatGrand Format
  • Poids0.356 kg
  • Dimensions14,0 cm × 22,6 cm × 2,2 cm
  • ISBN978-2-7499-3138-8
  • EAN9782749931388
  • Date de parution16/02/2017
  • ÉditeurMichel Lafon
  • PréfacierZinédine Zidane

Résumé

Une balle de chiffons On m'a souvent demandé si, dans ma jeunesse et avant de devenir "le père de Zizou", je pratiquais un sport. Est-ce que vous aussi, vous jouiez au football, monsieur Zidane, et à quel poste ? Non, non, désolé. J'aurais beaucoup aimé, mais à Aguemoun, le petit village kabyle où j'ai grandi, il n'y avait pas de ballon ! Avec mes copains bergers, on fabriquait une balle en enroulant des chiffons et on tapait dedans avec la même force que si elle avait été en cuir.
En se tordant un orteil de temps à autre, car nous jouions pieds nus. Nos familles étaient pauvres, nous n'avions pas de chaussures non plus. Du sport, plus tard, alors ? Non. J'avais 17 ans lorsque j'ai quitté l'Algérie pour aller travailler comme manœuvre à Paris. Quand, toute la journée, vous avez porté des parpaings, pelleté du mortier sous la pluie ou le soleil brûlant, que le marteau piqueur tremble encore dans vos os et votre crâne, vous n'allez pas vous entraîner ensuite dans une salle de sport ou sur un terrain de foot.
Le soir, vous dormez. Le terreau d'un champion, c'est donc cela ? Oui, mais pas seulement. C'est le sol aride des montagnes kabyles où je vivais avec ma famille, une terre qui n'est pas celle des champions mais des géants. Parce que pour la cultiver, cette terre dure et pierreuse qui se nourrit de votre sueur et parfois de votre sang, il faut être un colosse. Ce qu'était mon père. Un colosse au cœur tendre.
Faire du sport, il n'y a jamais pensé, lui non plus : son labeur quotidien lui suffisait amplement ! Dans la famille Zidane, nous ne sommes pas très bavards. Mon père ne faisait pas de discours, il ne me donnait pas de conseils. Il m'a suffi de le regarder vivre et le message est passé : dans l'existence, tout s'obtient par le travail. Tout est là, travailler, travailler, travailler… Ne pas avoir peur de l'effort, persévérer, avoir confiance dans la vie.
Dans ces conditions, elle peut vous réserver de belles surprises ! Lui et ma mère n'ont jamais quitté leurs montagnes natales. Ils ne sont même jamais sortis de Kabylie. Mohrand et Zahra, un couple sans histoire, humbles, discrets, profondément bons avec les autres, généreux malgré leur pauvreté… Ils sont à l'origine de tout. Ne cherchez pas plus loin. Le terreau familial, c'est eux. En écrivant l'histoire de notre famille, c'est à mes parents que je voulais rendre hommage, pour qu'on ne les oublie pas.
Eux qui ont été les premiers et qui nous montrent encore le chemin.
Une balle de chiffons On m'a souvent demandé si, dans ma jeunesse et avant de devenir "le père de Zizou", je pratiquais un sport. Est-ce que vous aussi, vous jouiez au football, monsieur Zidane, et à quel poste ? Non, non, désolé. J'aurais beaucoup aimé, mais à Aguemoun, le petit village kabyle où j'ai grandi, il n'y avait pas de ballon ! Avec mes copains bergers, on fabriquait une balle en enroulant des chiffons et on tapait dedans avec la même force que si elle avait été en cuir.
En se tordant un orteil de temps à autre, car nous jouions pieds nus. Nos familles étaient pauvres, nous n'avions pas de chaussures non plus. Du sport, plus tard, alors ? Non. J'avais 17 ans lorsque j'ai quitté l'Algérie pour aller travailler comme manœuvre à Paris. Quand, toute la journée, vous avez porté des parpaings, pelleté du mortier sous la pluie ou le soleil brûlant, que le marteau piqueur tremble encore dans vos os et votre crâne, vous n'allez pas vous entraîner ensuite dans une salle de sport ou sur un terrain de foot.
Le soir, vous dormez. Le terreau d'un champion, c'est donc cela ? Oui, mais pas seulement. C'est le sol aride des montagnes kabyles où je vivais avec ma famille, une terre qui n'est pas celle des champions mais des géants. Parce que pour la cultiver, cette terre dure et pierreuse qui se nourrit de votre sueur et parfois de votre sang, il faut être un colosse. Ce qu'était mon père. Un colosse au cœur tendre.
Faire du sport, il n'y a jamais pensé, lui non plus : son labeur quotidien lui suffisait amplement ! Dans la famille Zidane, nous ne sommes pas très bavards. Mon père ne faisait pas de discours, il ne me donnait pas de conseils. Il m'a suffi de le regarder vivre et le message est passé : dans l'existence, tout s'obtient par le travail. Tout est là, travailler, travailler, travailler… Ne pas avoir peur de l'effort, persévérer, avoir confiance dans la vie.
Dans ces conditions, elle peut vous réserver de belles surprises ! Lui et ma mère n'ont jamais quitté leurs montagnes natales. Ils ne sont même jamais sortis de Kabylie. Mohrand et Zahra, un couple sans histoire, humbles, discrets, profondément bons avec les autres, généreux malgré leur pauvreté… Ils sont à l'origine de tout. Ne cherchez pas plus loin. Le terreau familial, c'est eux. En écrivant l'histoire de notre famille, c'est à mes parents que je voulais rendre hommage, pour qu'on ne les oublie pas.
Eux qui ont été les premiers et qui nous montrent encore le chemin.

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d aguemoun au stade de France
c est par la dureté de la vie qu on arrive au mérite de son travail, Il n'est ni verrous ni barreaux à l'épreuve de la lime ou de l'acide, comme il n'est si épaisse muraille que la persévérance et l'assiduité, conseillées par le malheur, encouragées par les progrès, ne viennent à bout de miner ou de percer. ... Que la ligne droite soit ma devise. Beaucoup de mérite pour les zidane
c est par la dureté de la vie qu on arrive au mérite de son travail, Il n'est ni verrous ni barreaux à l'épreuve de la lime ou de l'acide, comme il n'est si épaisse muraille que la persévérance et l'assiduité, conseillées par le malheur, encouragées par les progrès, ne viennent à bout de miner ou de percer. ... Que la ligne droite soit ma devise. Beaucoup de mérite pour les zidane