Sur la route

"Sur la route" est une claque dans la figure, un hurlement dans nos oreilles, une cicatrise qui ne partira jamais. Une révolution littéraire et stylistique, une histoire qui donne des frissons, un véritable coup de cœur ! L'un des grands romans de la moitié du XX ième siècle, à lire absolument, tant il est bouleversant ! Il regroupe tous les ingrédients d'un très bon roman, au-delà d'une performance de laquelle naîtra un mouvement littéraire.  Bref, c'est une leçon de vie ! Ce roman déchire, il dilapide et broie, pour mieux reconstruire d'une autre façon, de cette façon qui semble être la vraie manière de savourer la vie : en se pensant immortel. C'est peut-être fou, insensé et prétentieux, et pourtant ça fonctionne. C'est comme cela que nous devrions tous savourer notre existence, comme si la vie n'avait pas d'importance, qu'elle n'était pas fragile. Ce qui nous permet de ne pas penser à la mort et donc de ne pas être malheureux. Tout en savourant chaque jour comme s'il s'agissait du dernier... Ce que Jack Kerouac apprendra d'ailleurs à ses dépens, à l'aube de sa vie encore... La question étant alors de savoir si le bonheur se cache au bout de tous ces longs chemins et s'il est celui qui peut nous correspondre. Si à travers tous ces voyages, dans ce désir de tout explorer, d'être toujours en mouvement, de tout voir, tout dévorer et sans cesse rencontrer des personnes différentes, se cache ce que l'on peut appeler la vraie liberté. Ou bien si la sécurité d'une existence stable et bien construite, est préférable au saut dans l'inconnu. L'errance ou la stabilité ? L’excitation du lendemain ou bien la tranquillité du quotidien ? Tout foutre en l'air en faisant n'importe quoi ou bien construire pas à pas une vie durable et un avenir solide ? À partir de là, le choix n'appartient plus au héros ni à l'auteur, mais bien au lecteur lui-même... Ce roman, qui m'a littéralement bouleversée, m'a inspiré mon premier roman, "La Mort devant soi" (Tome 1/La Fureur de l'aube) sur Amazon.

Le sentiment qu'il me reste, c'est que la route est longue, très longue surtout quand l'histoire se répète x fois...Pour une œuvre qui aurait marqué toute une génération, c'est très décevant.

Il fait partie des auteurs "à la mode", qu'il fallait absolument adorer sous peine d'être taxé de ringard ... un livre écrit par un compulsif... bon, parfois, on passe à côté, c'est la cas pour "Sur la route" et moi, on ne se croisera jamais plus !