Se souvenir et oublier

Elle s’est toujours sentie déplacée, inadaptée, une véritable incompétente, incapable de faire quoi que ce soit, et encore moins de jouer. Elle a toujours jouée terriblement d’ailleurs, déclare-t-elle. Adriana Asti, interrogée par René De Ceccatty, se livre au lecteur comme à un ami de long date, sans inhibitions, au fil de ses pensées et de ses souvenirs. Protagoniste des années les plus glamours du cinéma italien, Adriana Asti reconstruit son univers le plus intime et en même temps celui de la Dolce Vita, peuplé des personnalités extraordinaires qu’elle a côtoyé au cours de sa carrière : Pasolini, Fellini, Bertolucci, Gassman, Cardinale et beaucoup d’autres.
Elle le fait avec la naïveté, les excès et l’auto-ironie d’une véritable première dame, qui, en se dénigrant, ne fait que s’élever. Drôle, plein de fausse légèreté, d’élégance et d’un goût exquis, ce livre est un plaisir à savourer délicatement, à lire et relire sans jamais en perdre la saveur.