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Pas de monstruosité plus grande que celle de la guillotine, pas de peinture plus abjecte. C'est sur ce fond de carnage que l'oeuvre hugolienne a tendu sa toile. Du moins, tel est le point de vue qu'adopte l'auteur du présent ouvrage, montrant que Hugo cristallise en effet, invariablement, cette tension autour de l'objet guillotine dont il fait l'image centrale de ses textes, fantastique et hideuse, et paradoxalement indicible.
Rouge Hugo nous invite d'emblée à suivre le fil rouge d'un jeu de plume qui plonge dans la rougeur sanglante de la violence et de la vie mêlées, du sang répandu et du sang qui vivifie. "Quand on a une pensée on la retrouve dans tout", écrivait Victor Hugo. Et comme il plonge le fer dans la plaie, certain qu'il n'est de littérature qui ne soit la vive incarnation des signes, dans le tissage du texte, dans le tracé des formes, des images, des visions, nous en suivons la trace dans la proximité déchirante de la blessure, en suivant la marque rouge de la hache et son insertion à vif dans la chair des choses et des êtres.