Prix Femina
Coup de coeur
  • Réservation en ligne avec paiement en magasin :
    • Indisponible pour réserver et payer en magasin
  • Nombre de pages430
  • PrésentationBroché
  • FormatPoche
  • Poids0.23 kg
  • Dimensions11,0 cm × 18,0 cm × 1,8 cm
  • ISBN978-2-253-16189-9
  • EAN9782253161899
  • Date de parution01/02/2012
  • CollectionLe Livre de Poche
  • ÉditeurLGF/Livre de Poche
  • TraducteurSébastien Cagnoli

Résumé

1992, fin de l'été en Estonie. L'Union soviétique s'effondre et la population fête le départ des Russes. Sauf la vieille Aliide, qui redoute les pillages et vit terrée dans sa ferme. Lorsqu'elle trouve dans son jardin Zara, une jeune femme meurtrie, en fuite, que des mafieux russes ont obligée à se prostituer à Berlin, elle hésite à l'accueillir. Pourtant, une amitié finit par naître entre elles.
Aliide aussi a connu la violence et l'humiliation... A travers ces destins croisés pleins de bruit et de fureur, c'est cinquante ans d'histoire de l'Estonie que fait défiler Sofi Oksanen.
1992, fin de l'été en Estonie. L'Union soviétique s'effondre et la population fête le départ des Russes. Sauf la vieille Aliide, qui redoute les pillages et vit terrée dans sa ferme. Lorsqu'elle trouve dans son jardin Zara, une jeune femme meurtrie, en fuite, que des mafieux russes ont obligée à se prostituer à Berlin, elle hésite à l'accueillir. Pourtant, une amitié finit par naître entre elles.
Aliide aussi a connu la violence et l'humiliation... A travers ces destins croisés pleins de bruit et de fureur, c'est cinquante ans d'histoire de l'Estonie que fait défiler Sofi Oksanen.

Avis libraires
Commentaires laissés par les libraires

1 Coup de cœur
de nos libraires
Comment en parler sans en dire trop?
Comment vous donner envie de lire ce roman sans vous gâcher une miette de sa lecture? Ce n'est pas une tâche aisée... Entre l'Estonie et l'Union soviétique du début des années 90, Sofi Oksanen nous entraînent au coeur de l'Europe de l'Est et du monde communiste en déclin. La jeune russe en fuite, Zara, est retrouvée en piteux état par Aliide, vieille femme chétive et méfiante, en Estonie. Au moyen de flash-back, l'auteur tisse la toile de ces deux femmes si différentes et pourtant si proches jusqu'au dénouement final... Sublime prix fémina 2010.
Comment vous donner envie de lire ce roman sans vous gâcher une miette de sa lecture? Ce n'est pas une tâche aisée... Entre l'Estonie et l'Union soviétique du début des années 90, Sofi Oksanen nous entraînent au coeur de l'Europe de l'Est et du monde communiste en déclin. La jeune russe en fuite, Zara, est retrouvée en piteux état par Aliide, vieille femme chétive et méfiante, en Estonie. Au moyen de flash-back, l'auteur tisse la toile de ces deux femmes si différentes et pourtant si proches jusqu'au dénouement final... Sublime prix fémina 2010.
  • Inattendu
  • XXe siècle
  • Estonie
  • Guerre froide
  • prostitution
  • Bouleversant
  • communisme

Avis des lecteurs
Commentaires laissés par nos lecteurs

3.7/5
sur 101 notes dont 16 avis lecteurs
Purge
Sofi Oksanen situe son roman dans son pays natal l'Estonie, petit pays d'Europe du Nord, coincé entre la Lettonie, la Russie, et la Finlande et régulièrement convoité et envahi au cours de son Histoire, tour à tour par la Russie et l'Allemagne. PURGE est un roman construit en allers-retours. Il débute en 1992 au moment ou la vieille Aliide découvre une jeune fille, Zara, cachée dans son jardin. Puis il oscille entre les années 50 pendant lesquelles l'Estonie est occupée par la Russie, et deux années de la vie de Zara 1990/1991. Dans une ferme d'un village de l'Estonie occidentale vit Aliide, vieille femme solitaire et un peu misanthrope. Elle sort peu de chez elle, car elle est régulièrement chahutée par les jeunes du village, certainement à cause de son passé trouble. Lorsqu'un beau matin, elle découvre une jeune fille endormie au fond de son jardin, sale et trempée, elle ne peut s'empêcher de la faire rentrer chez elle, seulement pour quelques heures : le temps qu'elle se sèche et se restaure. Mais Aliide est curieuse, d'où vient cette jeune fille ? Les vêtements qu'elle porte sont de trop bonne qualité pour avoir été achetés en Estonie ou en Russie. De plus Zara a peur : elle fuit son mari violent et c'est pour cela qu'elle s'est réfugiée dans le jardin d'Aliide. Peu à peu, après un temps de méfiance, les deux femmes s'apprivoisent et font connaissance. Les questions d'Aliide fusent, les réponses de Zara -entre mensonge et demi-vérité - suivent. Quel est le lien qui les unit ? Au fil de leur conversation, les pièces du puzzle s'assemblent et le voile se lève sur un terrible secret de famille dont Aliide est la détentrice. PURGE est un roman fort sur la guerre, les purges, les déportations, mais aussi sur l'amour, la jalousie, le mensonge et la trahison. C'est un récit plein de sensibilité, passionnant, qui se lirait presque comme un thriller si on n'était pas sans cesse ramenés à la réalité, rattrapés par l'Histoire et ses atrocités. C'est aussi un roman sur les femmes, dans lequel les hommes n'ont pas le beau rôle, malfaisant pour la plupart, ou passif. Aliide et Zara ont toutes deux un passé bouleversant. Elles ont fait des choix qui ne se sont pas avérés être les bons et ont été détruites par le rouleau compresseur de l'Histoire de leur pays. De plus, ce livre très bien écrit est à la fois roman et documentaire et nous permet de découvrir l'Estonie, ce petit pays méconnu et pourtant si proche de nous, et son Histoire. Certains passages du livre sont très durs, très crus, presque insoutenables et on pourrait se perdre un peu entre les époques, les multiples retours en arrière et les changements de lieux, si l'auteure n'avait prévu d'inclure en annexe une carte géographique et un rappel des dates principale de l'Histoire du pays. PURGE est un livre "coup de poing" ; tout au long du récit, on en prend plein la figure, on ne peut pas sortir indemne de cette lecture. Elle a été pour moi un véritable coup de coeur.
Sofi Oksanen situe son roman dans son pays natal l'Estonie, petit pays d'Europe du Nord, coincé entre la Lettonie, la Russie, et la Finlande et régulièrement convoité et envahi au cours de son Histoire, tour à tour par la Russie et l'Allemagne. PURGE est un roman construit en allers-retours. Il débute en 1992 au moment ou la vieille Aliide découvre une jeune fille, Zara, cachée dans son jardin. Puis il oscille entre les années 50 pendant lesquelles l'Estonie est occupée par la Russie, et deux années de la vie de Zara 1990/1991. Dans une ferme d'un village de l'Estonie occidentale vit Aliide, vieille femme solitaire et un peu misanthrope. Elle sort peu de chez elle, car elle est régulièrement chahutée par les jeunes du village, certainement à cause de son passé trouble. Lorsqu'un beau matin, elle découvre une jeune fille endormie au fond de son jardin, sale et trempée, elle ne peut s'empêcher de la faire rentrer chez elle, seulement pour quelques heures : le temps qu'elle se sèche et se restaure. Mais Aliide est curieuse, d'où vient cette jeune fille ? Les vêtements qu'elle porte sont de trop bonne qualité pour avoir été achetés en Estonie ou en Russie. De plus Zara a peur : elle fuit son mari violent et c'est pour cela qu'elle s'est réfugiée dans le jardin d'Aliide. Peu à peu, après un temps de méfiance, les deux femmes s'apprivoisent et font connaissance. Les questions d'Aliide fusent, les réponses de Zara -entre mensonge et demi-vérité - suivent. Quel est le lien qui les unit ? Au fil de leur conversation, les pièces du puzzle s'assemblent et le voile se lève sur un terrible secret de famille dont Aliide est la détentrice. PURGE est un roman fort sur la guerre, les purges, les déportations, mais aussi sur l'amour, la jalousie, le mensonge et la trahison. C'est un récit plein de sensibilité, passionnant, qui se lirait presque comme un thriller si on n'était pas sans cesse ramenés à la réalité, rattrapés par l'Histoire et ses atrocités. C'est aussi un roman sur les femmes, dans lequel les hommes n'ont pas le beau rôle, malfaisant pour la plupart, ou passif. Aliide et Zara ont toutes deux un passé bouleversant. Elles ont fait des choix qui ne se sont pas avérés être les bons et ont été détruites par le rouleau compresseur de l'Histoire de leur pays. De plus, ce livre très bien écrit est à la fois roman et documentaire et nous permet de découvrir l'Estonie, ce petit pays méconnu et pourtant si proche de nous, et son Histoire. Certains passages du livre sont très durs, très crus, presque insoutenables et on pourrait se perdre un peu entre les époques, les multiples retours en arrière et les changements de lieux, si l'auteure n'avait prévu d'inclure en annexe une carte géographique et un rappel des dates principale de l'Histoire du pays. PURGE est un livre "coup de poing" ; tout au long du récit, on en prend plein la figure, on ne peut pas sortir indemne de cette lecture. Elle a été pour moi un véritable coup de coeur.
  • Passionnant
  • Bouleversant
chronique familiale
je viens de finir ce magnifique livre. L'histoire d'abord poignante, instructive, j'ignorais tout de cette periode de l'histoire,les relations de ces deux femmes si bien evoquées avec delicatesse, suggérant, escamotant pour mieux souligner, j'ai adoré le style. C'est tres puissant, ça me laisse une tres forte impression
je viens de finir ce magnifique livre. L'histoire d'abord poignante, instructive, j'ignorais tout de cette periode de l'histoire,les relations de ces deux femmes si bien evoquées avec delicatesse, suggérant, escamotant pour mieux souligner, j'ai adoré le style. C'est tres puissant, ça me laisse une tres forte impression
  • Inattendu
  • Emouvant
  • l'estonie
Purge
Lorsque je termine un livre, je me mets généralement très rapidement à rédiger ma chronique et, que je l’aie apprécié ou pas, j’ai toujours de nombreuses choses à dire. En ce qui concerne Purge, de Sofi Oksanen, c’est tout différent. J’ai terminé ma lecture il y a quelques temps, mais je ne sais toujours pas réellement ce que j’en pense. Est-ce que je l’ai aimé ? Sans doute. Etait-ce un coup de cœur ? Certainement pas… Mais pourquoi ? Voilà une très bonne question. Ce qui est sûr, c’est que ce roman n’était pas réellement ce à quoi je m’attendais. Et alors, qu’espérais-je y trouver ? Je ne le sais pas non plus. J’ai apprécié cette lecture sous plusieurs aspects, mais je n’en reste pas moins indécise, probablement en grande partie à cause de la fin. L’action se déroule en Estonie, dans la ferme de la vieille Aliide. Elle découvre une jeune fille dans sa cour et, bien malgré elle, l’accueille chez elle. Elles feront connaissance et découvriront qu’elles ont bien plus en commun que ce qu’elles pensaient. Forcément, dans un tel roman, le contexte est très important. L’Estonie est un pays à l’histoire compliquée, qui a passé des mains des communistes à celles des capitalistes (et inversement) à plusieurs reprises. Pour nous faire connaître cinquante ans d’histoire, l’auteure se sert de son personnage principal, Aliide. La première partie est consacrée au présent (1992) et à sa rencontre avec la jeune Zara, mais par la suite, elle se souviendra de son enfance, dès 1936, et des périodes troublées qu’a traversées son pays. L’histoire est divisée en chapitres très courts, oscillant entre le présent des personnages et leur passé. Heureusement, les lieux de l’action, ainsi que les dates, sont indiqués au début à chaque fois, de manière qu’on puisse s’y retrouver facilement. Il y a toutefois un élément qui m’a gênée dans cette division : la petite phrase en italique, sous les indications temporelles, qui résume en quelque sorte ce qui va suivre. En effet, je n’en vois pas réellement l’utilité et je trouve qu’elles gâchent un peu la surprise de ce qu’on va lire. En ce qui concerne l’histoire en elle-même, elle est très intéressante, car les deux femmes ne se connaissent pas et ont pourtant un passé qui va les rapprocher. J’ai apprécié le voyage dans leurs pensées qui nous est offert, et le fait que l’une et l’autre ne se font pas réellement confiance. Ainsi, le lecteur en sait plus que les personnages, et ce décalage m’a beaucoup plu. L’action se déroule en Estonie, dans la ferme de la vieille Aliide. Elle découvre une jeune fille dans sa cour et, bien malgré elle, l’accueille chez elle. Elles feront connaissance et découvriront qu’elles ont bien plus en commun que ce qu’elles pensaient. J’espérais en apprendre beaucoup sur les événements historiques de l’Estonie, et je dois avouer être un petit peu déçue à la fin. Je n’avais pas de connaissances préalables, ce qui fait que j’ai eu du mal à comprendre qui était dans quel camp et ce qui se passait réellement au début de l’histoire. Après avoir fait quelques recherches personnelles, j’ai mieux saisi le déroulement de l’intrigue, mais je trouve que les explications sont un peu trop compliquées pour ceux qui ne s’y connaissent pas. Heureusement, il y a un résumé chronologique à la fin du roman, qui résume toutes les étapes importantes et explique en bref ce qu’il faut savoir pour apprécier pleinement l’histoire. Je me suis prise d’affection pour Aliide, alors que j’aurais voulu la détester pour ses actes passés. A mesure que j’en apprenais plus sur elle, je la trouvais plus attachante et j’essayais de me représenter à sa place et d’imaginer ce que j’aurais pu faire dans sa situation. C’est un personnage étrange, et ce n’est qu’au fil des pages que l’on comprend mieux ses agissements. Du côté de Zara, bien que je l’aie appréciée également, j’aurais voulu qu’elle soit un peu plus développée, car on en sait finalement relativement peu à son sujet. Si la première partie m’a paru compliquée – probablement à cause de tous les aspects politiques – la suite du roman m’a beaucoup plu et j’ai apprécié le style de l’auteur, mélangeant les registres, incluant des métaphores et des images. Les quelques lettres glissées dans le récit m’ont aussi plu, car elles mettaient en scène un autre personnage que l’on ne rencontre pas directement. Malgré cette dernière note plutôt négative, Purge reste un roman qui vaut la peine d’être lu et qui mérite ses excellentes critiques. Les personnes ayant quelques connaissances historiques de l’Estonie prendront sans doute plus de plaisir à la lecture, car les aspects politiques sont importants dans ce livre et parfois compliqués à comprendre. La plume de l’auteur (de même que sa traduction) est agréable à lire et l’histoire très touchante nous donne un aperçu d’une période troublée vécue par ce petit pays. Un livre que je recommande à tous ceux qui s’intéressent à l’histoire et à d’autres cultures, mais pas à un public trop jeune car certaines scènes sont violentes et crues, et les thèmes abordés – tels que le mensonge, la peur… – sont sérieux. L’action se déroule en Estonie, dans la ferme de la vieille Aliide. Elle découvre une jeune fille dans sa cour et, bien malgré elle, l’accueille chez elle. Elles feront connaissance et découvriront qu’elles ont bien plus en commun que ce qu’elles pensaient.
Lorsque je termine un livre, je me mets généralement très rapidement à rédiger ma chronique et, que je l’aie apprécié ou pas, j’ai toujours de nombreuses choses à dire. En ce qui concerne Purge, de Sofi Oksanen, c’est tout différent. J’ai terminé ma lecture il y a quelques temps, mais je ne sais toujours pas réellement ce que j’en pense. Est-ce que je l’ai aimé ? Sans doute. Etait-ce un coup de cœur ? Certainement pas… Mais pourquoi ? Voilà une très bonne question. Ce qui est sûr, c’est que ce roman n’était pas réellement ce à quoi je m’attendais. Et alors, qu’espérais-je y trouver ? Je ne le sais pas non plus. J’ai apprécié cette lecture sous plusieurs aspects, mais je n’en reste pas moins indécise, probablement en grande partie à cause de la fin. L’action se déroule en Estonie, dans la ferme de la vieille Aliide. Elle découvre une jeune fille dans sa cour et, bien malgré elle, l’accueille chez elle. Elles feront connaissance et découvriront qu’elles ont bien plus en commun que ce qu’elles pensaient. Forcément, dans un tel roman, le contexte est très important. L’Estonie est un pays à l’histoire compliquée, qui a passé des mains des communistes à celles des capitalistes (et inversement) à plusieurs reprises. Pour nous faire connaître cinquante ans d’histoire, l’auteure se sert de son personnage principal, Aliide. La première partie est consacrée au présent (1992) et à sa rencontre avec la jeune Zara, mais par la suite, elle se souviendra de son enfance, dès 1936, et des périodes troublées qu’a traversées son pays. L’histoire est divisée en chapitres très courts, oscillant entre le présent des personnages et leur passé. Heureusement, les lieux de l’action, ainsi que les dates, sont indiqués au début à chaque fois, de manière qu’on puisse s’y retrouver facilement. Il y a toutefois un élément qui m’a gênée dans cette division : la petite phrase en italique, sous les indications temporelles, qui résume en quelque sorte ce qui va suivre. En effet, je n’en vois pas réellement l’utilité et je trouve qu’elles gâchent un peu la surprise de ce qu’on va lire. En ce qui concerne l’histoire en elle-même, elle est très intéressante, car les deux femmes ne se connaissent pas et ont pourtant un passé qui va les rapprocher. J’ai apprécié le voyage dans leurs pensées qui nous est offert, et le fait que l’une et l’autre ne se font pas réellement confiance. Ainsi, le lecteur en sait plus que les personnages, et ce décalage m’a beaucoup plu. L’action se déroule en Estonie, dans la ferme de la vieille Aliide. Elle découvre une jeune fille dans sa cour et, bien malgré elle, l’accueille chez elle. Elles feront connaissance et découvriront qu’elles ont bien plus en commun que ce qu’elles pensaient. J’espérais en apprendre beaucoup sur les événements historiques de l’Estonie, et je dois avouer être un petit peu déçue à la fin. Je n’avais pas de connaissances préalables, ce qui fait que j’ai eu du mal à comprendre qui était dans quel camp et ce qui se passait réellement au début de l’histoire. Après avoir fait quelques recherches personnelles, j’ai mieux saisi le déroulement de l’intrigue, mais je trouve que les explications sont un peu trop compliquées pour ceux qui ne s’y connaissent pas. Heureusement, il y a un résumé chronologique à la fin du roman, qui résume toutes les étapes importantes et explique en bref ce qu’il faut savoir pour apprécier pleinement l’histoire. Je me suis prise d’affection pour Aliide, alors que j’aurais voulu la détester pour ses actes passés. A mesure que j’en apprenais plus sur elle, je la trouvais plus attachante et j’essayais de me représenter à sa place et d’imaginer ce que j’aurais pu faire dans sa situation. C’est un personnage étrange, et ce n’est qu’au fil des pages que l’on comprend mieux ses agissements. Du côté de Zara, bien que je l’aie appréciée également, j’aurais voulu qu’elle soit un peu plus développée, car on en sait finalement relativement peu à son sujet. Si la première partie m’a paru compliquée – probablement à cause de tous les aspects politiques – la suite du roman m’a beaucoup plu et j’ai apprécié le style de l’auteur, mélangeant les registres, incluant des métaphores et des images. Les quelques lettres glissées dans le récit m’ont aussi plu, car elles mettaient en scène un autre personnage que l’on ne rencontre pas directement. Malgré cette dernière note plutôt négative, Purge reste un roman qui vaut la peine d’être lu et qui mérite ses excellentes critiques. Les personnes ayant quelques connaissances historiques de l’Estonie prendront sans doute plus de plaisir à la lecture, car les aspects politiques sont importants dans ce livre et parfois compliqués à comprendre. La plume de l’auteur (de même que sa traduction) est agréable à lire et l’histoire très touchante nous donne un aperçu d’une période troublée vécue par ce petit pays. Un livre que je recommande à tous ceux qui s’intéressent à l’histoire et à d’autres cultures, mais pas à un public trop jeune car certaines scènes sont violentes et crues, et les thèmes abordés – tels que le mensonge, la peur… – sont sérieux. L’action se déroule en Estonie, dans la ferme de la vieille Aliide. Elle découvre une jeune fille dans sa cour et, bien malgré elle, l’accueille chez elle. Elles feront connaissance et découvriront qu’elles ont bien plus en commun que ce qu’elles pensaient.
Sofi Oksanen
Le public français a découvert l’'écrivain de nationalité finlandaise Sofi Oksanen (née en 1977) lors de la parution de "Purge". Cet ouvrage, initialement conçu comme une pièce de théâtre, a reçu un très bon accueil en Finlande en 2008 puis en France en 2010, où il a obtenu le Prix du roman Fnac et le Prix Femina Etranger. Une adaptation cinématographique est par ailleurs prévue pour 2012. A l'’automne 2011 les éditions Stock publient "Les vaches de Staline", un des premiers romans de Sofi Oksanen paru dans son pays natal en 2003. Nourrie de l’histoire de sa mère estonienne émigrée en Finlande depuis 1970 pour fuir l’occupation soviétique, l'auteur dénonce la relative méconnaissance des méfaits causés par les organisations communistes. Elle est également l’auteur de "Baby Jane" qui n'est pas encore traduit en français, et de nombreux articles dans lesquels elle revendique le droit à la liberté d'’expression pour toutes les minorités.
Purge
3.7/5
3.7/5
Sofi Oksanen
E-book
7,99 €
Le parc à chiens
Sofi Oksanen
E-book
9,99 €
Les vaches de Staline
1/5
2.9/5
Sofi Oksanen
E-book
7,99 €
Purge
3.7/5
3.7/5
Sofi Oksanen
Grand Format
21,85 €
Norma
Sofi Oksanen
Grand Format
12,10 €