Programme sensible

Par : Anne-Marie Garat
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  • Nombre de pages256
  • PrésentationBroché
  • FormatPoche
  • Poids0.185 kg
  • Dimensions11,0 cm × 17,6 cm × 1,7 cm
  • ISBN978-2-330-10941-7
  • EAN9782330109417
  • Date de parution22/08/2018
  • CollectionBabel
  • ÉditeurBabel

Résumé

Désormais traducteur à domicile, Jason, récemment séparé de sa femme et de leur fille, vit dans un petit appartement en banlieue parisienne. Entre deux séances de traduction alimentaire, il reste assis de longs moments devant l'écran de son ordinateur, avec lequel il entretient un étrange dialogue. Depuis quelque temps, celui-ci palpite en effet d'une vie bizarre : tel un bain révélateur qui ferait surgir les images abolies de sa mémoire, l'appareil convoque sur écran les souvenirs cryptés de l'enfance de Jason, résolument passée sous silence depuis son arrivée en France à l'âge de six ans.
Refaisant surface, les bribes d'une époque liée à la grande "maison Fären", au fond de la forêt estonienne, prennent bientôt des allures de conte originel d'une implacable cruauté... Placé sous le signe de la catastrophe et des séparations, Programme sensible met en scène un individu malmené par ses "virus" intérieurs et enfin sommé, en revenant sur son passé, de réinventer sa vie.
Désormais traducteur à domicile, Jason, récemment séparé de sa femme et de leur fille, vit dans un petit appartement en banlieue parisienne. Entre deux séances de traduction alimentaire, il reste assis de longs moments devant l'écran de son ordinateur, avec lequel il entretient un étrange dialogue. Depuis quelque temps, celui-ci palpite en effet d'une vie bizarre : tel un bain révélateur qui ferait surgir les images abolies de sa mémoire, l'appareil convoque sur écran les souvenirs cryptés de l'enfance de Jason, résolument passée sous silence depuis son arrivée en France à l'âge de six ans.
Refaisant surface, les bribes d'une époque liée à la grande "maison Fären", au fond de la forêt estonienne, prennent bientôt des allures de conte originel d'une implacable cruauté... Placé sous le signe de la catastrophe et des séparations, Programme sensible met en scène un individu malmené par ses "virus" intérieurs et enfin sommé, en revenant sur son passé, de réinventer sa vie.

Avis des lecteurs
Commentaires laissés par nos lecteurs

3/5
sur 1 note dont 1 avis lecteur
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J'avais très envie de découvrir cette auteure et son dernier roman publié chez Actes Sud m'en donne l'occasion. Je ne regrette pas de l'avoir inscrite dans mon challenge "13 Auteurs " car Anne-Marie Garat a un style assez particulier. Si, de prime abord, il m'a un peu déstabilisée, j'ai fini par le maîtriser et y prendre goût. C'est un style ample avec de très longues phrases qui peuvent faire plus d'une page. L'auteur joue avec les mots et une simple allusion peut embarquer le narrateur dans un flot ininterrompu sur le champ lexical donné. Ce qui ne facilite pas la lecture car Jason, récemment divorcé et reclus dans un quartier d'immigrés, tente de reconstruire sa mémoire d'enfance. Né dans un kolkhoze en Estonie, il se souvient surtout des forêts sombres et d'une vieille femme près d'une carriole, d'un frère plus âgé, d'une famille étrange. C'est surtout Tante Dee, la demi-soeur de son père qui l'a accompagné en France et qui finit sa vie en démente dans une institution, qui lui livre des bribes du passé. " J'ai le sentiment d'un doute. Au sujet de cette famille, du temps reculé où a pu se passer mon enfance, de cet endroit peuplé d'ombres convulsives auxquels la cogitation, la pensée, la spéculation ni même le rêve ne me donnent accès, sauf en ces instants subits où, face à la trouée de mon écran, j'entrevois des séquences de temps long qui se succèdent et se raccordent, pleines de grésillements, d'étincelles, de crépitements proches, des poches d'effroi s'ouvrent une à une sur des noirs plus profonds." C'est un passé qu'il recherche sur son ordinateur en consultant Google Earth, un lien moderne qui lui permet aussi d'avoir l'aide de sa fille et qu'il utilise pour son métier de traducteur. L'auteur a utilisé ce domaine informatique pour définir le champ lexical de son roman et son titre par la même occasion. Tout au long du récit, le programme de recherche dans le passé du narrateur se mêle au langage informatique. " Son téléchargement est pénible, bas débit du flux de mémoire." Mais ceci n'est qu'un subterfuge pour guider une enquête sur un passé oublié et incertain et pour définir le narrateur dans son présent face aux manifestations des Indignés, à son divorce, au problème de l'immigration, à l'émancipation de sa fille, à sa crainte des catastrophes mondiales. Passé et modernité se rejoignent donc dans ce travail de mémoire. Ce roman n'est pas une lecture facile car il est aisé de se perdre dans les mots et les errements du narrateur. Même si la fin dévoile le passé obscur de Jason, mon impression est restée floue comme perdue dans cette sombre forêt de l'enfance. Toutefois, j'ai découvert un style particulier et différent de mes lectures habituelles. L'auteur a parfaitement réussi à jouer jusqu'au bout son parrallèle informatique. Mais je tiens à rassurer les lecteurs, c'est  juste un jeu, un fil conducteur subtil qui donne une ossature à un récit humain.
J'avais très envie de découvrir cette auteure et son dernier roman publié chez Actes Sud m'en donne l'occasion. Je ne regrette pas de l'avoir inscrite dans mon challenge "13 Auteurs " car Anne-Marie Garat a un style assez particulier. Si, de prime abord, il m'a un peu déstabilisée, j'ai fini par le maîtriser et y prendre goût. C'est un style ample avec de très longues phrases qui peuvent faire plus d'une page. L'auteur joue avec les mots et une simple allusion peut embarquer le narrateur dans un flot ininterrompu sur le champ lexical donné. Ce qui ne facilite pas la lecture car Jason, récemment divorcé et reclus dans un quartier d'immigrés, tente de reconstruire sa mémoire d'enfance. Né dans un kolkhoze en Estonie, il se souvient surtout des forêts sombres et d'une vieille femme près d'une carriole, d'un frère plus âgé, d'une famille étrange. C'est surtout Tante Dee, la demi-soeur de son père qui l'a accompagné en France et qui finit sa vie en démente dans une institution, qui lui livre des bribes du passé. " J'ai le sentiment d'un doute. Au sujet de cette famille, du temps reculé où a pu se passer mon enfance, de cet endroit peuplé d'ombres convulsives auxquels la cogitation, la pensée, la spéculation ni même le rêve ne me donnent accès, sauf en ces instants subits où, face à la trouée de mon écran, j'entrevois des séquences de temps long qui se succèdent et se raccordent, pleines de grésillements, d'étincelles, de crépitements proches, des poches d'effroi s'ouvrent une à une sur des noirs plus profonds." C'est un passé qu'il recherche sur son ordinateur en consultant Google Earth, un lien moderne qui lui permet aussi d'avoir l'aide de sa fille et qu'il utilise pour son métier de traducteur. L'auteur a utilisé ce domaine informatique pour définir le champ lexical de son roman et son titre par la même occasion. Tout au long du récit, le programme de recherche dans le passé du narrateur se mêle au langage informatique. " Son téléchargement est pénible, bas débit du flux de mémoire." Mais ceci n'est qu'un subterfuge pour guider une enquête sur un passé oublié et incertain et pour définir le narrateur dans son présent face aux manifestations des Indignés, à son divorce, au problème de l'immigration, à l'émancipation de sa fille, à sa crainte des catastrophes mondiales. Passé et modernité se rejoignent donc dans ce travail de mémoire. Ce roman n'est pas une lecture facile car il est aisé de se perdre dans les mots et les errements du narrateur. Même si la fin dévoile le passé obscur de Jason, mon impression est restée floue comme perdue dans cette sombre forêt de l'enfance. Toutefois, j'ai découvert un style particulier et différent de mes lectures habituelles. L'auteur a parfaitement réussi à jouer jusqu'au bout son parrallèle informatique. Mais je tiens à rassurer les lecteurs, c'est  juste un jeu, un fil conducteur subtil qui donne une ossature à un récit humain.
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