" La pose le problème de l'objet (peur de quelque chose ou peur du danger), évoquant ainsi une fonction apparemment réaliste, préparatoire ; la peur de quelque chose serait un moyen de parer à ce danger. Mais très vite la distinction - l'angoisse est sans objet, la peur vise l'objet - s'avère insuffisante. Il n'est guère de peur qui ne soit contaminée, qui ne soit lourde de plus que ce qu'implique la situation réelle. Nous nous sommes arrêtés à la description et à l'analyse de Freud de la peur infantile. Celle-ci est-elle simplement peur de quelque chose ou de quelqu'un (visage inquiétant, hostile) ? N'est-elle pas plutôt explosion, déjà, d'angoisse, explosion dans laquelle l'objet (ce visage) n'est que le signal déclencheur ? Mais si toute peur, apparemment réelle, réaliste, renvoie à de l'angoisse, inversement il n'est guère d'angoisse qui ne cherche à se fixer, à se limiter et à se contrôler, en peur ". Jean Laplanche.
" La pose le problème de l'objet (peur de quelque chose ou peur du danger), évoquant ainsi une fonction apparemment réaliste, préparatoire ; la peur de quelque chose serait un moyen de parer à ce danger. Mais très vite la distinction - l'angoisse est sans objet, la peur vise l'objet - s'avère insuffisante. Il n'est guère de peur qui ne soit contaminée, qui ne soit lourde de plus que ce qu'implique la situation réelle. Nous nous sommes arrêtés à la description et à l'analyse de Freud de la peur infantile. Celle-ci est-elle simplement peur de quelque chose ou de quelqu'un (visage inquiétant, hostile) ? N'est-elle pas plutôt explosion, déjà, d'angoisse, explosion dans laquelle l'objet (ce visage) n'est que le signal déclencheur ? Mais si toute peur, apparemment réelle, réaliste, renvoie à de l'angoisse, inversement il n'est guère d'angoisse qui ne cherche à se fixer, à se limiter et à se contrôler, en peur ". Jean Laplanche.