Poitrine D'Ecorce

Par : Claire Genoux
Définitivement indisponible
Cet article ne peut plus être commandé sur notre site (ouvrage épuisé ou plus commercialisé). Il se peut néanmoins que l'éditeur imprime une nouvelle édition de cet ouvrage à l'avenir. Nous vous invitons donc à revenir périodiquement sur notre site.
  • Nombre de pages107
  • PrésentationBroché
  • FormatGrand Format
  • Poids0.18 kg
  • Dimensions12,0 cm × 21,0 cm × 1,0 cm
  • ISBN2-88241-101-4
  • EAN9782882411013
  • Date de parution02/12/2000
  • ÉditeurCampiche (Bernard)

Résumé

On a été si heureux à l'église et puis sous les platanes de l'esplanade quand il fallait sourire au photographe. Que va-t-il rester ? La vieillesse, le corps qui nous abandonne, cette lente descente durant laquelle il faudra renoncer à maintes choses. Et puis il faut renoncer tout court et rendre cette vie qu'on nous a prêtée. Mais on sera si sec et si usé que l'on n'aura même plus le courage de pleurer. Et la mère sent monter en elle, au milieu de la fête et du plaisir, une haine affreuse pour sa fille. Elle sent remonter dans sa gorge toute sa vie comme un mauvais alcool : des souvenirs de vacances, des anniversaires, cet amant qu'elle n'a pas pris quand ses filles allaient à l'école ; toute sa vie est là devant elle, imparfaite, réduite soudain à un air de valse mal joué. En elle remonte aussi, en même temps que cette bouffée de haine, le souvenir d'une pensée cachée si profondément qu'elle lui semble presque étrangère. Se l'avouera-t-elle ? A la naissance de sa fille et plus tard, elle avait secrètement espéré que celle-ci ne deviendrait jamais une femme. Mais ce n'était pas tout : quand sa fille arrivait en retard à la maison, à quinze ans, à dix-huit ans, combien d'accidents n'avait-elle pas imaginés ? Pourtant elle avait aimé sa fille. Elle l'avait aimée, comme toutes les mères aiment, c'est-à-dire trop.
On a été si heureux à l'église et puis sous les platanes de l'esplanade quand il fallait sourire au photographe. Que va-t-il rester ? La vieillesse, le corps qui nous abandonne, cette lente descente durant laquelle il faudra renoncer à maintes choses. Et puis il faut renoncer tout court et rendre cette vie qu'on nous a prêtée. Mais on sera si sec et si usé que l'on n'aura même plus le courage de pleurer. Et la mère sent monter en elle, au milieu de la fête et du plaisir, une haine affreuse pour sa fille. Elle sent remonter dans sa gorge toute sa vie comme un mauvais alcool : des souvenirs de vacances, des anniversaires, cet amant qu'elle n'a pas pris quand ses filles allaient à l'école ; toute sa vie est là devant elle, imparfaite, réduite soudain à un air de valse mal joué. En elle remonte aussi, en même temps que cette bouffée de haine, le souvenir d'une pensée cachée si profondément qu'elle lui semble presque étrangère. Se l'avouera-t-elle ? A la naissance de sa fille et plus tard, elle avait secrètement espéré que celle-ci ne deviendrait jamais une femme. Mais ce n'était pas tout : quand sa fille arrivait en retard à la maison, à quinze ans, à dix-huit ans, combien d'accidents n'avait-elle pas imaginés ? Pourtant elle avait aimé sa fille. Elle l'avait aimée, comme toutes les mères aiment, c'est-à-dire trop.
Les Seules
Claire Genoux
Grand Format
21,00 €
Giulia
Claire Genoux
Grand Format
14,70 €
Lynx
Claire Genoux
Grand Format
17,00 €