Philosophie, mythologie et pseudo-science.. Wittgenstein lecteur de Freud

Par : Jacques Bouveresse

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  • Nombre de pages141
  • PrésentationBroché
  • Poids0.19 kg
  • Dimensions14,1 cm × 20,9 cm × 1,1 cm
  • ISBN2-905372-46-X
  • EAN9782905372468
  • Date de parution12/09/2002
  • CollectionTiré à part
  • ÉditeurEditions de l'Eclat

Résumé

Que Wittgenstein ait été un admirateur de Freud n'est pas surprenant, puisque Freud possédait au plus haut point une qualité que Wittgenstein considérait comme fondamentale en philosophie, à savoir l'aptitude à proposer des analogies nouvelles et éclairantes pour la compréhension de faits qui sont à la fois familiers et énigmatiques. Ce que fait Freud consiste pour lui essentiellement à proposer d'excellentes comparaisons, comme par exemple la comparaison d'un rêve et d'un rébus. Mais les mérites de Freud ne vont pas au-delà de ce qu'on peut exprimer en disant qu'il nous fournit une " représentation des faits " dont personne n'avait eu l'idée avant lui et qui est, en tout état de cause, extrêmement convaincante. Ce que Wittgenstein n'accepte pas est l'aspect proprement explicatif de la théorie, c'est-à-dire, en fin de compte l'inconscient lui-même. Freud a tort de s'exprimer comme s'il avait découvert qu'il y a dans l'esprit humain des haines, des volitions, etc., " inconsciente ", ce qui est tout à fait trompeur, parce que nous pensons à la différence entre une haine " consciente " et une haine " inconscientes ", comme à celle qui existe entre une chaise " vue " et une chaise " non vue ". Freud nous a appris à discerner un but, une intention ou un sens dans des phénomènes qui, comme le rêve ou le lapsus, semblaient à première vue n'en avoir aucun. Mais il les a, pour ce faire, simplement placés dans une perspective entièrement différente de celle à laquelle nous étions habitués. Il commet, selon Wittgenstein, une confusion philosophique caractérisée, lorsqu'il estime avoir mis en évidence l'existence d'une activité psychique inconsciente qui constitue la cause supposée des phénomènes en question.
Que Wittgenstein ait été un admirateur de Freud n'est pas surprenant, puisque Freud possédait au plus haut point une qualité que Wittgenstein considérait comme fondamentale en philosophie, à savoir l'aptitude à proposer des analogies nouvelles et éclairantes pour la compréhension de faits qui sont à la fois familiers et énigmatiques. Ce que fait Freud consiste pour lui essentiellement à proposer d'excellentes comparaisons, comme par exemple la comparaison d'un rêve et d'un rébus. Mais les mérites de Freud ne vont pas au-delà de ce qu'on peut exprimer en disant qu'il nous fournit une " représentation des faits " dont personne n'avait eu l'idée avant lui et qui est, en tout état de cause, extrêmement convaincante. Ce que Wittgenstein n'accepte pas est l'aspect proprement explicatif de la théorie, c'est-à-dire, en fin de compte l'inconscient lui-même. Freud a tort de s'exprimer comme s'il avait découvert qu'il y a dans l'esprit humain des haines, des volitions, etc., " inconsciente ", ce qui est tout à fait trompeur, parce que nous pensons à la différence entre une haine " consciente " et une haine " inconscientes ", comme à celle qui existe entre une chaise " vue " et une chaise " non vue ". Freud nous a appris à discerner un but, une intention ou un sens dans des phénomènes qui, comme le rêve ou le lapsus, semblaient à première vue n'en avoir aucun. Mais il les a, pour ce faire, simplement placés dans une perspective entièrement différente de celle à laquelle nous étions habitués. Il commet, selon Wittgenstein, une confusion philosophique caractérisée, lorsqu'il estime avoir mis en évidence l'existence d'une activité psychique inconsciente qui constitue la cause supposée des phénomènes en question.