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La Haute-Normandie actuelle possédait, à la fin du Moyen Âge, tout un semis de petites villes qui relayaient dans la province l'influence de la métropole rouennaise. Fortement touchées par la guerre de Cent Ans et l'occupation anglaise (1417-1450), ces bourgades ont retrouvé une vie plus tranquille après la reconquête de la Normandie par Charles VII (1449-1450). Une accalmie durable suit, en effet, cette période troublée, consolidée par divers privilèges royaux.
Les sources conservées à Pont-Audemer, Harfleur, Louviers et Neufchâtel, plus nombreuses après 1450, permettent l'étude de l'univers citadin et celle des caractères communs aux petites villes normandes. Celles-ci entrent alors dans une nouvelle étape de leur existence, temps qui se poursuit jusqu'aux guerres de Religion : elles connaissent un lent repeuplement, profitent de la croissance de l'activité économique, sont marquées par la multiplication des métiers ; soutenues par une active volonté royale et quelques faveurs fiscales, elles donnent aussi une vigueur nouvelle à leurs institutions municipales et voient la modification de leur paysage urbain, dont quelques constructions (églises, fortifications, maisons particulières) ont subsisté jusqu'à nos jours.