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On voudrait que les universités offrent des débouchés à leurs étudiants, portent remède à l'échec massif en premier cycle, tout en continuant à se démocratiser. Mais peut-on atteindre ces objectifs et conserver la quasi-gratuité de l'enseignement supérieur ? Les subventions de l'Etat aux universités, qui sont insuffisantes, ont peu de chances de beaucoup augmenter à l'avenir. L'Australie et le Royaume-Uni ont mis en place des modèles radicalement différents.
Ils reposent sur des droits d'inscription élevés assortis d'un système généralisé de prêts aux étudiants, dont le remboursement est conditionné par leurs revenus futurs. Robert Gary-Bobo plaide pour une réforme inspirée de ce modèle. Elle donnerait les moyens de se développer à une université française en grave difficulté financière et qui conduit beaucoup d'étudiants à l'impasse. Elle insufflerait plus de justice sociale dans un système qui, paradoxalement, profite essentiellement aux jeunes issus des milieux favorisés.