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À découvrir
Cette histoire est indéniablement touchante : une gamine de 15 ans, forcée de grandir plus vite face à la maladie de sa mère. J’ai dévoré littéralement ce livre (à peine une demi-heure de lecture) et versé ma petite larme à la fin.
Pourtant, ce roman est bourré de défauts. Il y a un gros décalage entre le ton anodin suggérer par la forme de communication adoptée par la mère et la fille, via des Post-it vs la gravité du sujet abordé. Le problème c’est que lorsque le Post-it fait plus d’une dizaine de mots et commence à prendre une demi-page, on voit mal comment cela peut
tenir sur ce petit rectangle de papier collant. Daniel Glattauer dans Quand souffle le vent du Nord propose u même genre de dialogue à distance via e-mails, mais ce mode permet justement de travailler sur des textes plus longs, sur des ambiguïtés entre ce que veut dire celui qui écrit et ce que comprend celui qui lit. Ici, rien de tout ça n’est abordé ce qui laisse une grande impression d’invraisemblable.
Invraisemblable également le fait d’annoncer à sa fille sa maladie par Post-it. Qu’elle est donc cette famille où on trouvera le temps de programmer un petit déjeuner mais pas un instant de discussion afin d’annoncer qu’une grave maladie est diagnostiquée ? Les questions graves ne sont pas abordées, juste effleurées. Même si Claire elle-même reconnait qu’il lui est plus facile d’écrire que de dire, je n’ai senti là qu’un subterfuge de l’auteur pour nous faire passer une faiblesse qu’elle a pu constater dans son roman.
On constate néanmoins beaucoup d’humanité. Je me suis parfois hérissée face à l’égoïsme de Claire qui ne pense qu’à elle alors que sa mère va mal et vit des heures sombres. On oublie vite que ce n’est qu’une enfant qui à 15 ans et que c’est normal à cet âge d’être égoïste. L’amour est non-dit à cet âge. D’ailleurs même adulte, ce n’est pas évident de s’ouvrir et de faire état de ses sentiments. On ressent la frustration des protagonistes devant la situation, le silence pesant, le refus d’ouvrir les yeux. Tout est dans ces instants dont le lecteur n’est pas témoin, le traitement, les engueulades, les visites chez le médecin.
J’oscille après cette lecture entre l’agacement devant des clichés et des facilités de narration et l’indéniable constat que cela a tout de même fonctionné puisque j’ai été émue malgré moi. Cela me poussera ce soir à appeler ma mère pour lui rappeler que je l’aime. On ne le dit jamais assez !
http://nourrituresentoutgenre.blogspot.fr/2013/01/ne-tinquiete-pas-pour-moi-alice-kuipers.html
A peine une petite heure pour dévorer cet échange de post-it mère-fille par lesquels elles vous invitent à partager leur épreuve : la maladie. Poignant témoignage de ce triste évènement, associé à la liste des courses, aux amours de la jeune fille et autres vies de tous les jours. On peut toutefois regretter le manque de mise en page qui aurait été particulièrement intéressant compte-tenu du support (le post-it). Néanmoins, on se laisse prendre par l'émotion d'autant plus quand on vit soi-même cette situation mais que, malheureusement dans mon cas, sans post-it...
Une mère et sa fille correspondent par le biais de post-it laissés sur le frigo. Claire a 15 ans et traverse les aléas de l'adolescence. Sa mère lui manque mais celle-ci est confrontée au cancer. D'une saisissante réalité, ce roman épistolaire d'un genre nouveau décrit la force de l'amour face aux épreuves de la vie. Un roman court mais magnifique, émouvant et authentique.
Claire et sa mère vivent une vie ordinaire, ponctuée de post-it sur le frigo : liste de courses, notre obtenue à un exposé, argent de poche oublié... puis un jour, un rendez-vous chez le médecin. Puis un autre, et une maladie qui se déclare, le cancer du sein.
Les messages se font plus personnels, plus ciblés aussi, et le lecteur est plongé dans cette vie à deux, à trois parfois quand le père ou le petit ami de la jeune fille font leur apparition, où la maladie les éloigne puis les rassemble.
Emouvant, ce roman touche à un amour bien particulier, l'amour maternel, sans sombrer
dans le mélo. Une forme atypique qui s'organise autour de la question : qui s'inquiète pour qui ?
Ce livre m’a beaucoup déstabilisée, sur bien des domaines…
Tout d’abord, la forme. Ecrire un roman sous forme de post-its était vraiment très audacieux et cela n’a pas dû être facile à rédiger. Pourtant, Alice Kuipers nous happe immédiatement dans le vif du sujet et cette petite correspondance n’enlève rien au drame de la situation.
Ensuite, le style. L’auteure a su jouer sur le rythme, alternant des messages courts, quasi-télégraphiques comme avec les listes de courses, et des messages plus développés, quasiment des lettres, qui nous font nous rendre compte à
quel point la situation est difficile.
Enfin, le fond. Au début, les relations sont assez tendues et distantes entre Claire et sa mère. Leurs échanges se limitent à parler du contenu du frigo, du lapin, de l’argent de poche, des devoirs à faire tant au niveau scolaire pour Claire qu’au niveau professionnel pour sa mère qui n’a pas l’air fort présente dans sa vie… Pourtant, petit à petit, au fur et à mesure qu’elles apprennent à connaître et à vivre avec le cancer, on sent que leur relation s’approfondit, se développe, se fortifie. Elles commencent à parler de la vie amoureuse de Claire tout comme celle-ci s’enquiert régulièrement de la santé de sa mère. Les rôles s’inversent peu à peu, inexorablement, subtilement. Claire prend des décisions alors même que sa mère fait tout pour lui cacher l’ampleur du drame qui les frappe ainsi de plein fouet. De temps en temps ressurgissent les démons du passé : le problème de communication. Car si Claire n’obtient que rarement des réponses à ses questions, elle n’y met pas non plus du sien à sortir à droite et à gauche et à se réfugier chez son père quand cela ne va pas. On reconnaît bien là le comportement d’une adolescente mais cette dernière va très vite se retrouver face à des problèmes d’adultes, la faisant mûrir plus tôt que prévu au grand désarroi de sa mère malade qui aurait voulu mieux la protéger de tout cela.
Bref, un petit livre sympathique qui arrache une larme même si on en connaissait déjà la fin.
J’aurais aimé qu’il soit plus développé, car les échanges sont majoritairement assez superficiels. Mais le fond et la forme coïncident bien et on rentre très vite dans le jeu, aussi déstabilisant qu’il soit…
Claire mène une vie tranquille avec sa mère. Elles échangent régulièrement des petits mots qu'elles déposent sur le frigo, lien de communication privilégié de la maisonnée.
Le lecteur se prend au jeu et apprend à les connaître grâce à ces petits post-it laissés en évidence. Tout bascule le jour où la maman de Claire apprend qu'elle est gravement malade.
Tragique, sublime, qui vous arrache des larmes...