Nakae Tôju (1608-1648) et Kumazawa Banzan (1619-1691). Deux penseurs de l'époque d'Edo

Par : Jean-François Soum
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  • Nombre de pages505
  • PrésentationBroché
  • FormatGrand Format
  • Poids0.825 kg
  • Dimensions16,0 cm × 24,2 cm × 2,7 cm
  • ISBN2-913217-04-4
  • EAN9782913217041
  • Date de parution01/10/2000
  • CollectionBibliothèque de l'Institut
  • ÉditeurCollège de France - IHEJ

Résumé

Les réformes institutionnelles qui marquent l'entrée du Japon dans la période contemporaine ont été précédées d'une longue période de maturation. La stabilité du régime durant l'époque d'Edo (1603-1867) a favorisé la continuité d'une réflexion sur la répartition des richesses et la légitimité des pouvoirs. Elle s'est accompagnée d'une interrogation sur le sens des dogmes et des croyances, sur l'identité culturelle du Japon.
Les manuels de gouvernement (keiseiron) publiés au cours de la période témoignent du dynamisme des débats politiques qui, avant d'être repris par les intellectuels bourgeois, furent d'abord engagés par des guerriers formés à la pensée confucéenne. Dès le XVIIe siècle, Kumazawa Banzan (1619-1691) s'intéressa de près à la société japonaise et proposa des projets concrets de réforme. Son discours s'appuie sur les connaissances pratiques acquises auprès du daimyô d'Okayama, dont il fut le conseiller pendant plus d'une décennie.
Quant à sa formation théorique, c'est surtout son maître Nakae Tôju (1608-1648), dont l'oeuvre est empreinte de la philosophie chinoise et qui s'intéressa aussi au bouddhisme et aux techniques spirituelles de méditation, qui la lui apporta. Mais Tôju doit surtout sa notoriété à la pertinence de sa réflexion sur les Classiques chinois. Cette réflexion le conduira à s'interroger sur l'adéquation des rites confucéens à la société japonaise, à mettre l'accent sur la relativité des conditions historiques, culturelles et sociales.
Ses arguments seront repris par son disciple et donneront un cadre théorique à son réformisme politique. Par-delà la présentation de deux auteurs encore inconnus en Occident, cette étude devrait permettre de mieux comprendre les particularités de la pensée politique ainsi que les fondements de la modernité au Japon.
Les réformes institutionnelles qui marquent l'entrée du Japon dans la période contemporaine ont été précédées d'une longue période de maturation. La stabilité du régime durant l'époque d'Edo (1603-1867) a favorisé la continuité d'une réflexion sur la répartition des richesses et la légitimité des pouvoirs. Elle s'est accompagnée d'une interrogation sur le sens des dogmes et des croyances, sur l'identité culturelle du Japon.
Les manuels de gouvernement (keiseiron) publiés au cours de la période témoignent du dynamisme des débats politiques qui, avant d'être repris par les intellectuels bourgeois, furent d'abord engagés par des guerriers formés à la pensée confucéenne. Dès le XVIIe siècle, Kumazawa Banzan (1619-1691) s'intéressa de près à la société japonaise et proposa des projets concrets de réforme. Son discours s'appuie sur les connaissances pratiques acquises auprès du daimyô d'Okayama, dont il fut le conseiller pendant plus d'une décennie.
Quant à sa formation théorique, c'est surtout son maître Nakae Tôju (1608-1648), dont l'oeuvre est empreinte de la philosophie chinoise et qui s'intéressa aussi au bouddhisme et aux techniques spirituelles de méditation, qui la lui apporta. Mais Tôju doit surtout sa notoriété à la pertinence de sa réflexion sur les Classiques chinois. Cette réflexion le conduira à s'interroger sur l'adéquation des rites confucéens à la société japonaise, à mettre l'accent sur la relativité des conditions historiques, culturelles et sociales.
Ses arguments seront repris par son disciple et donneront un cadre théorique à son réformisme politique. Par-delà la présentation de deux auteurs encore inconnus en Occident, cette étude devrait permettre de mieux comprendre les particularités de la pensée politique ainsi que les fondements de la modernité au Japon.