Martyrs politiques (Xe-XVIe siècle). Du sacrifice à la récupération partisane

Par : Maïté Billoré, Gilles Lecuppre
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  • Nombre de pages278
  • PrésentationBroché
  • FormatGrand Format
  • Poids0.456 kg
  • Dimensions15,5 cm × 24,0 cm × 2,1 cm
  • ISBN978-2-7535-7579-0
  • EAN9782753575790
  • Date de parution28/02/2019
  • CollectionHistoire
  • ÉditeurPU Rennes

Résumé

Au cours du Moyen Age, les logiques martyriales sortent du champ proprement religieux. Les autorités mais aussi les sujets et les fidèles participent de la fabrique d'icônes d'un genre nouveau : des martyrs "hors la foi", témoins d'un engagement politique et public. Le martyr politique ne répond pas à un profil unique. On le pense dissident, engagé au service d'une cause qui l'oppose aux puissants, souffrant dans un contexte de tensions politiques avérées, mis à mort dans des conditions anormales et érigé en figure héroïque et vénérable par ses partisans au point de faire l'objet d'un culte populaire à la postérité plus ou moins importante ou d'être au coeur de récits identitaires, voire légendaires.
Mais ce schéma, pour être classique, n'épuise pas la gamme des possibles. Le martyr politique est une affaire de représentation - l'idée qu'une communauté se fait de la mort d'un des siens - et son potentiel d'identification peut être valorisé immédiatement par ses partisans. Il peut aussi faire l'objet de manipulations et servir en définitive une cause distincte du combat mené. Le martyr politique est ainsi, il ne faut pas l'oublier, l'objet d'un discours construit pour contester le pouvoir ou, au contraire, le soutenir et le légitimer.
Mais ce discours ne trouve pas toujours son public et il subsiste des martyrs incomplets ou incertains.
Au cours du Moyen Age, les logiques martyriales sortent du champ proprement religieux. Les autorités mais aussi les sujets et les fidèles participent de la fabrique d'icônes d'un genre nouveau : des martyrs "hors la foi", témoins d'un engagement politique et public. Le martyr politique ne répond pas à un profil unique. On le pense dissident, engagé au service d'une cause qui l'oppose aux puissants, souffrant dans un contexte de tensions politiques avérées, mis à mort dans des conditions anormales et érigé en figure héroïque et vénérable par ses partisans au point de faire l'objet d'un culte populaire à la postérité plus ou moins importante ou d'être au coeur de récits identitaires, voire légendaires.
Mais ce schéma, pour être classique, n'épuise pas la gamme des possibles. Le martyr politique est une affaire de représentation - l'idée qu'une communauté se fait de la mort d'un des siens - et son potentiel d'identification peut être valorisé immédiatement par ses partisans. Il peut aussi faire l'objet de manipulations et servir en définitive une cause distincte du combat mené. Le martyr politique est ainsi, il ne faut pas l'oublier, l'objet d'un discours construit pour contester le pouvoir ou, au contraire, le soutenir et le légitimer.
Mais ce discours ne trouve pas toujours son public et il subsiste des martyrs incomplets ou incertains.