Magna Grecia. Les colonies grecques dans l'Italie antique

A l'aube du VIIIe siècle avant notre ère, la Grèce archaïque est en crise, tant politique qu'économique. L'expansion coloniale en Méditerranée fournira une manière de réponse à la surpopulation et aux tensions qui menacent l'édifice social. Des communautés entières s'expatrient pour s'établir sur les rivages fertiles de l'Italie du Sud. Pithécusses, Cumes, Sybaris, Crotone, Tarente, Rhegion, Métaponte et Poseidonia, les nouvelles cités, asseoient bientôt leur richesse sur l'agriculture et le trafic commercial. Fortes de leur position géographique, elles font de la région la plaque tournante des échanges méditerranéens. Au contact des populations autochtones, les Italiques, une civilisation originale s'épanouit sur ces terres connues dans toute l'Antiquité sous le nom de Grande Grèce. L'aventure durera six siècles. Déchirées par les luttes fratricides, menacées par les Samnites, les Etrusques et les Carthaginois, les cités de la Grande Grèce succombent aux assauts répétés de la puissance romaine. Tarente tombe en 209 avant notre ère. Pier Giovanni Guzzo restitue la singulière histoire de ces Grecs qui marquèrent profondément l'Italie méridionale. Ors de Tarente, peintures funéraires de Poseidonia, métopes de l'Héraïon du Sélé, statuettes en terre cuite des sanctuaires de Métaponte, pinakès de Locri, statères d'argent ou de bronze de Crotone témoignent de l'incomparable richesse artistique de la Grande Grèce.