Lettres D'Afrique A Madame De Sabran

Par : Chevalier de Boufflers

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  • Nombre de pages452
  • PrésentationBroché
  • FormatPoche
  • Poids0.295 kg
  • Dimensions11,1 cm × 17,7 cm × 2,0 cm
  • ISBN2-7427-1782-X
  • EAN9782742717828
  • Date de parution12/06/1998
  • Collectionles epistolaires
  • ÉditeurActes Sud

Résumé

Mon encre se dessèche et mon esprit aussi, ma chère enfant, nous éprouvons les chaleurs qu'on m'avait annoncées dans ce mois-ci, qu'on dit le plus chaud de l'année dans ce pays-ci. (...) Je me suis promené dans les bois assez jolis, où mes gens ont reconnu des pas d'éléphant, on en a ensuite eu d'autres indices assez malpropres, mais trop considérables pour venir d'ailleurs. Enfin je suis arrivé à un village, que j'ai trouvé en joie et en danse. J'en ai demandé la raison: c'est qu'avant-hier on a tué l'éléphant en question et qu'on le coupe par morceaux, qu'on fait sécher la chair, et que tous les environs à quatre lieues à la ronde se proposent d'en faire un grand régal. Le maître du village est venu me complimenter pour avoir un petit présent en poudre et en eau-de-vie, et m'a proposé de me mener voir l'éléphant à une lieue et demie. (...) Il y avait tout le long du chemin des troupeaux de nègres et négresses chargés de viande qui revenaient de chez eux en dansant et en chantant, et l'odeur était si forte que j'étais toujours obligé de passer au vent pour n'en être point suffoqué. J'ai voulu en emporter les dents, mais on ne pouvait point encore les lever. J'ai ordonné qu'on me les gardât pour mon retour, et j'espère que tu les verras. Ce 13 avril 1786.
Mon encre se dessèche et mon esprit aussi, ma chère enfant, nous éprouvons les chaleurs qu'on m'avait annoncées dans ce mois-ci, qu'on dit le plus chaud de l'année dans ce pays-ci. (...) Je me suis promené dans les bois assez jolis, où mes gens ont reconnu des pas d'éléphant, on en a ensuite eu d'autres indices assez malpropres, mais trop considérables pour venir d'ailleurs. Enfin je suis arrivé à un village, que j'ai trouvé en joie et en danse. J'en ai demandé la raison: c'est qu'avant-hier on a tué l'éléphant en question et qu'on le coupe par morceaux, qu'on fait sécher la chair, et que tous les environs à quatre lieues à la ronde se proposent d'en faire un grand régal. Le maître du village est venu me complimenter pour avoir un petit présent en poudre et en eau-de-vie, et m'a proposé de me mener voir l'éléphant à une lieue et demie. (...) Il y avait tout le long du chemin des troupeaux de nègres et négresses chargés de viande qui revenaient de chez eux en dansant et en chantant, et l'odeur était si forte que j'étais toujours obligé de passer au vent pour n'en être point suffoqué. J'ai voulu en emporter les dents, mais on ne pouvait point encore les lever. J'ai ordonné qu'on me les gardât pour mon retour, et j'espère que tu les verras. Ce 13 avril 1786.