Deux cours d'eau (Rhône et Saône), deux collines (Fourvière et la Croix-Rousse), le plus célèbre tunnel autoroutier intra-urbain français, un carrefour multimodal d'échelle européenne, le premier métro automatique à grand gabarit au monde : le choix de l'agglomération lyonnaise s'impose pour qui veut étudier les liens qui unissent la politique des transports et la ville. Non contente de superposer les échelles, la deuxième agglomération française reflète les mutations intervenues dans les politiques françaises d'aménagement urbain depuis la fin des années 1950.
La question centrale est : les déplacements et leur aménagement sont-ils subsidiaires, intégrés ou centraux aux projets de développement urbain ? Pour y répondre, l'ouvrage est scandé en cinq temps. Après l'étude des rapports entre théories et réalités de l'aménagement urbain, la période de la grande planification (1958-1973) est décryptée : une logique fonctionnaliste et une volonté d'aménagement global que traduisent des plans toujours plus ambitieux. L'ouvrage s'intéresse dans un troisième temps à la période 1973-1984, décennie de doute, de désengagement étatique, mais aussi de montée de l'expertise locale. L'ère du renouveau, depuis 1984, constitue le quatrième temps : elle se marque par une mutation de la géographie de l'aménagement dans un contexte d'affermissement du pouvoir et de l'expertise à l'échelle locale et par une nette évolution vers l'intermodalité.
La cinquième partie de l'ouvrage repère les constantes des aménagements effectués persistance du plan général d'aménagement, fractionnement du traitement des modes de transport, reconnaissance tardive des marchandises, primat de la route, part prépondérante de Lyon enfin. La déconnexion entre aménagement et fonctionnement du système urbain se traduit par la fragmentation de l'action. Le système de transport grippe de plus en plus congestion du centre, migrations pendulaires non maîtrisées. La partie Est de l'agglomération sert de terrain de vérification à ces hypothèses. Ce sombre constat doit néanmoins être nuancé. De fait, bien que les plans aient seulement partiellement été mis en oeuvre, ils ont permis une réflexion de fond sur le fonctionnement de l'agglomération. En outre, l'aménagement actuel de l'agglomération s'appuie sur une volonté politique forte, l'essor de nouvelles échelles de décision, ainsi que sur une réelle expertise locale.
Deux cours d'eau (Rhône et Saône), deux collines (Fourvière et la Croix-Rousse), le plus célèbre tunnel autoroutier intra-urbain français, un carrefour multimodal d'échelle européenne, le premier métro automatique à grand gabarit au monde : le choix de l'agglomération lyonnaise s'impose pour qui veut étudier les liens qui unissent la politique des transports et la ville. Non contente de superposer les échelles, la deuxième agglomération française reflète les mutations intervenues dans les politiques françaises d'aménagement urbain depuis la fin des années 1950.
La question centrale est : les déplacements et leur aménagement sont-ils subsidiaires, intégrés ou centraux aux projets de développement urbain ? Pour y répondre, l'ouvrage est scandé en cinq temps. Après l'étude des rapports entre théories et réalités de l'aménagement urbain, la période de la grande planification (1958-1973) est décryptée : une logique fonctionnaliste et une volonté d'aménagement global que traduisent des plans toujours plus ambitieux. L'ouvrage s'intéresse dans un troisième temps à la période 1973-1984, décennie de doute, de désengagement étatique, mais aussi de montée de l'expertise locale. L'ère du renouveau, depuis 1984, constitue le quatrième temps : elle se marque par une mutation de la géographie de l'aménagement dans un contexte d'affermissement du pouvoir et de l'expertise à l'échelle locale et par une nette évolution vers l'intermodalité.
La cinquième partie de l'ouvrage repère les constantes des aménagements effectués persistance du plan général d'aménagement, fractionnement du traitement des modes de transport, reconnaissance tardive des marchandises, primat de la route, part prépondérante de Lyon enfin. La déconnexion entre aménagement et fonctionnement du système urbain se traduit par la fragmentation de l'action. Le système de transport grippe de plus en plus congestion du centre, migrations pendulaires non maîtrisées. La partie Est de l'agglomération sert de terrain de vérification à ces hypothèses. Ce sombre constat doit néanmoins être nuancé. De fait, bien que les plans aient seulement partiellement été mis en oeuvre, ils ont permis une réflexion de fond sur le fonctionnement de l'agglomération. En outre, l'aménagement actuel de l'agglomération s'appuie sur une volonté politique forte, l'essor de nouvelles échelles de décision, ainsi que sur une réelle expertise locale.