On entend parfois dire que "toutes les religions se valent". Le chrétien peut-il donc être ouvert aux autres religions sans tomber dans un tel relativisme ? A l'inverse, peut-il affirmer ses propres convictions sans faire preuve d'intolérance à l'égard des autres croyants ?
Ces questions sont plus actuelles que jamais, et le livre de Michel Fédou le montre en rappelant d'abord les débats suscités par la déclaration de Vatican Il sur les religions non chrétiennes et par la rencontre d'Assise en 1986 ainsi que les débats liés au phénomène du pluralisme religieux et au développement des "syncrétismes". Mais elles exigent aussi d'être enracinées dans l'histoire. C'est pourquoi l'auteur commence son enquête par la période patristique et médiévale : quelle était la position des Pères de l'Église sur les religions de leur temps, quelle place la chrétienté médiévale fait-elle aux religions non chrétiennes, que signifiait le fameux adage "hors de l'Eglise point de salut" ? L'auteur montre ensuite comment la question des religions a rebondi à l'époque moderne, d'abord grâce aux conséquences de l'expérience missionnaire, puis sous l'influence des sciences religieuses qui se sont développées à partir du XIXe siècle. Il est alors possible de mieux comprendre, sur et fond d'histoire ancienne et récente, les diverses orientations de la théologie contemporaine : c'est ce que l'auteur propose sous la forme d'un inventaire et d'une évaluation des principales positions qui ont été soutenues au xxe siècle, depuis "l'exclusivisme" habituellement associé au nom de Karl Barth jusqu'aux courants "pluralistes" de notre époque, en passant par la position dite "inclusiviste" et par La fameuse thèse de Karl Rahner sur les "chrétiens anonymes".
M. Fédou tente enfin, dans le dernier chapitre, de proposer des "points de repère" qui puissent guider le chrétien dans sa manière d'aborder aujourd'hui la difficile mais nécessaire confrontation du christianisme avec les autres religions.
On entend parfois dire que "toutes les religions se valent". Le chrétien peut-il donc être ouvert aux autres religions sans tomber dans un tel relativisme ? A l'inverse, peut-il affirmer ses propres convictions sans faire preuve d'intolérance à l'égard des autres croyants ?
Ces questions sont plus actuelles que jamais, et le livre de Michel Fédou le montre en rappelant d'abord les débats suscités par la déclaration de Vatican Il sur les religions non chrétiennes et par la rencontre d'Assise en 1986 ainsi que les débats liés au phénomène du pluralisme religieux et au développement des "syncrétismes". Mais elles exigent aussi d'être enracinées dans l'histoire. C'est pourquoi l'auteur commence son enquête par la période patristique et médiévale : quelle était la position des Pères de l'Église sur les religions de leur temps, quelle place la chrétienté médiévale fait-elle aux religions non chrétiennes, que signifiait le fameux adage "hors de l'Eglise point de salut" ? L'auteur montre ensuite comment la question des religions a rebondi à l'époque moderne, d'abord grâce aux conséquences de l'expérience missionnaire, puis sous l'influence des sciences religieuses qui se sont développées à partir du XIXe siècle. Il est alors possible de mieux comprendre, sur et fond d'histoire ancienne et récente, les diverses orientations de la théologie contemporaine : c'est ce que l'auteur propose sous la forme d'un inventaire et d'une évaluation des principales positions qui ont été soutenues au xxe siècle, depuis "l'exclusivisme" habituellement associé au nom de Karl Barth jusqu'aux courants "pluralistes" de notre époque, en passant par la position dite "inclusiviste" et par La fameuse thèse de Karl Rahner sur les "chrétiens anonymes".
M. Fédou tente enfin, dans le dernier chapitre, de proposer des "points de repère" qui puissent guider le chrétien dans sa manière d'aborder aujourd'hui la difficile mais nécessaire confrontation du christianisme avec les autres religions.