Les oeuvres de Jean Meckert Tome 3
L'homme au marteau

Par : Jean Meckert
  • Paiement en ligne :
    • Livraison à domicile ou en point Mondial Relay indisponible
    • Retrait Click and Collect en magasin gratuit
  • Réservation en ligne avec paiement en magasin :
    • Indisponible pour réserver et payer en magasin
  • Nombre de pages299
  • PrésentationBroché
  • FormatGrand Format
  • Poids0.215 kg
  • Dimensions13,0 cm × 18,5 cm × 2,0 cm
  • ISBN2-07-078973-X
  • EAN9782070789733
  • Date de parution16/02/2006
  • CollectionArcanes
  • ÉditeurEditions Joëlle Losfeld

Résumé

Dans la veine de son roman Les coups, Jean Meckert décrit dans L'homme au marteau le quotidien répétitif et étouffant d'un employé du Trésor public, Augustin Marcadet, que ne distrait pas une morne vie de famille. On est en juillet, seules varient les étapes du Tour de France. Dans un sursaut, Augustin Marcadet insulte son chef et claque la porte. Il va tenter de fuir sa condition et de se laisser aller à un éclair de passion amoureuse.
Mais l'échappée est éphémère. Meckert met en scène un personnage maladroit et indéterminé, aux prises avec sa médiocrité, ses rêves, et une révolte qui, quelle qu'en soit l'issue, donne un sens à sa vie. Le style vert et imagé, âcre et rageur à l'image de la vie du protagoniste, illustre le travail d'écriture cher à l'auteur.
Dans la veine de son roman Les coups, Jean Meckert décrit dans L'homme au marteau le quotidien répétitif et étouffant d'un employé du Trésor public, Augustin Marcadet, que ne distrait pas une morne vie de famille. On est en juillet, seules varient les étapes du Tour de France. Dans un sursaut, Augustin Marcadet insulte son chef et claque la porte. Il va tenter de fuir sa condition et de se laisser aller à un éclair de passion amoureuse.
Mais l'échappée est éphémère. Meckert met en scène un personnage maladroit et indéterminé, aux prises avec sa médiocrité, ses rêves, et une révolte qui, quelle qu'en soit l'issue, donne un sens à sa vie. Le style vert et imagé, âcre et rageur à l'image de la vie du protagoniste, illustre le travail d'écriture cher à l'auteur.

Avis des lecteurs
Commentaires laissés par nos lecteurs

5/5
sur 1 note dont 1 avis lecteur
Métro, boulot, dodo
Personne mieux que Jean Meckert n'a si bien raconté l'aliénation du travailleur ! D'emblée, les pas d'Augustin Mercadet nous mènent dans les couloirs du métro parisien, bondé du « bon bétail domestiqué » que sont les ronds-de-cuir et les gratte-papier. Après la cavalcade, la journée de travail commence dans les sinistres bureaux de l'administration exiguë, poussiéreuse et vétuste. Augustin, en charge de trier le courrier, s'étouffe dans les querelles, les ragots, les bassesses quotidiennes. Soumis, gorgés d'obséquiosité et dépourvus de fierté, les salariés invectivent les supérieurs tout en s'empressant de ramper à leur passage. L'humiliation que l'inspecteur en chef leur fait subir n'a d'égale que la lâcheté de ses sous-fifres qui se jurent de lui dire ses quatre vérités, un de ces jours… Méticuleux par nécessité, car sa tâche n'exige pas huit heures d'activité par jour, Augustin voit les heures s'égrener avec une impitoyable lenteur. Cet homme est marteau parce qu'il est devenu fou, parce qu'il est le seul à ne pas accepter sa condition médiocre et son « asphyxie morale ». L'homme, au sens large, est marteau parce qu'il répète les mêmes gestes… Jusqu'où peut-il se rabaisser, et ravaler sa dignité ? Le grand Jean Meckert, clairvoyant, lucide, n'a pas écrit un roman moderne : c'est la société capitaliste qui n'a pas changé. En apparence, les conditions de travail se sont améliorées. Les salariés travaillent moins d'heures hebdomadaires et ont davantage de congés, mais les détenteurs de l'économie veillent au maintien du vivier de femmes et de hommes prêts à tout pour le travail : la précarité, la concurrence, les objectifs de rendement… Et les salariés acceptent, parce qu'on leur a bien montré qui étaient les plus forts. C'est une lecture rentrée, une lecture du dedans. Dit-on que la lecture fait voyager ? Ici c'est tout l'inverse. À travers Augustin on s'introspective : « Et moi, est-ce que cette vie me guette ? » Mais on ne juge pas sa vie médiocre. Jean Meckert sait cerner et éveiller en nous le malaise de notre société capitaliste... L'intégralité de la critique (avec citations à l'appui) sur mon blog : http:// bibliolingus.over-blog.fr
Personne mieux que Jean Meckert n'a si bien raconté l'aliénation du travailleur ! D'emblée, les pas d'Augustin Mercadet nous mènent dans les couloirs du métro parisien, bondé du « bon bétail domestiqué » que sont les ronds-de-cuir et les gratte-papier. Après la cavalcade, la journée de travail commence dans les sinistres bureaux de l'administration exiguë, poussiéreuse et vétuste. Augustin, en charge de trier le courrier, s'étouffe dans les querelles, les ragots, les bassesses quotidiennes. Soumis, gorgés d'obséquiosité et dépourvus de fierté, les salariés invectivent les supérieurs tout en s'empressant de ramper à leur passage. L'humiliation que l'inspecteur en chef leur fait subir n'a d'égale que la lâcheté de ses sous-fifres qui se jurent de lui dire ses quatre vérités, un de ces jours… Méticuleux par nécessité, car sa tâche n'exige pas huit heures d'activité par jour, Augustin voit les heures s'égrener avec une impitoyable lenteur. Cet homme est marteau parce qu'il est devenu fou, parce qu'il est le seul à ne pas accepter sa condition médiocre et son « asphyxie morale ». L'homme, au sens large, est marteau parce qu'il répète les mêmes gestes… Jusqu'où peut-il se rabaisser, et ravaler sa dignité ? Le grand Jean Meckert, clairvoyant, lucide, n'a pas écrit un roman moderne : c'est la société capitaliste qui n'a pas changé. En apparence, les conditions de travail se sont améliorées. Les salariés travaillent moins d'heures hebdomadaires et ont davantage de congés, mais les détenteurs de l'économie veillent au maintien du vivier de femmes et de hommes prêts à tout pour le travail : la précarité, la concurrence, les objectifs de rendement… Et les salariés acceptent, parce qu'on leur a bien montré qui étaient les plus forts. C'est une lecture rentrée, une lecture du dedans. Dit-on que la lecture fait voyager ? Ici c'est tout l'inverse. À travers Augustin on s'introspective : « Et moi, est-ce que cette vie me guette ? » Mais on ne juge pas sa vie médiocre. Jean Meckert sait cerner et éveiller en nous le malaise de notre société capitaliste... L'intégralité de la critique (avec citations à l'appui) sur mon blog : http:// bibliolingus.over-blog.fr
  • XXe siècle
  • Paris
  • France
  • travail
  • pauvrete
  • aliénation
  • Augustin Mercadet
  • fonctionnaire
  • soumission