En 1862, à l'heure où les romanciers prônent le réalisme, le vraisemblable, ou le désengagement de l'artiste, Hugo réaffirme avec Les Misérables son irréductible singularité et la vigueur de son romantisme. Ce toman total, il le compose à partir des codes mélodramatiques du roman populaire, en entrelaçant les intrigues, en multipliant les ruptures de la narration et les réflexions digressives, en convoquant les ressources poétiques de l'imaginaire et du mythe. La réalité est faite de signes et de symboles qu'il s'agit de déchiffrer : l'artiste s'engage délibérément auprès des hommes et auprès de Dieu, face à l'Histoire et à l'infini. Hugo s'adresse à un " lecteur pensif ", avide de trouver un sens à la destinée humaine dans un siècle qui n'en finit pas d'être celui des révolutions.
En 1862, à l'heure où les romanciers prônent le réalisme, le vraisemblable, ou le désengagement de l'artiste, Hugo réaffirme avec Les Misérables son irréductible singularité et la vigueur de son romantisme. Ce toman total, il le compose à partir des codes mélodramatiques du roman populaire, en entrelaçant les intrigues, en multipliant les ruptures de la narration et les réflexions digressives, en convoquant les ressources poétiques de l'imaginaire et du mythe. La réalité est faite de signes et de symboles qu'il s'agit de déchiffrer : l'artiste s'engage délibérément auprès des hommes et auprès de Dieu, face à l'Histoire et à l'infini. Hugo s'adresse à un " lecteur pensif ", avide de trouver un sens à la destinée humaine dans un siècle qui n'en finit pas d'être celui des révolutions.