" Quand, dans la maison de force, je résistais à la tuberculose, au détraquement, au cafard, à la misère morale des hommes, à la férocité des règlements, je voyais déjà une sorte de justification de ce voyage infernal, dans la possibilité de l'écrire. Parmi les milliers de misérables broyés par la prison - une prison que peu connaissent ! - j'étais sans doute le seul qui pût tenter un jour de tout dire... Il n'y a pas de héros de roman sans ce roman, à moins que la terrible machine, la prison, n'en soit le véritable héros. Il s'agit non de " moi ", non de quelques-uns, mais des hommes, de tous les hommes écrasés dans ce coin noir de la société. "
" Quand, dans la maison de force, je résistais à la tuberculose, au détraquement, au cafard, à la misère morale des hommes, à la férocité des règlements, je voyais déjà une sorte de justification de ce voyage infernal, dans la possibilité de l'écrire. Parmi les milliers de misérables broyés par la prison - une prison que peu connaissent ! - j'étais sans doute le seul qui pût tenter un jour de tout dire... Il n'y a pas de héros de roman sans ce roman, à moins que la terrible machine, la prison, n'en soit le véritable héros. Il s'agit non de " moi ", non de quelques-uns, mais des hommes, de tous les hommes écrasés dans ce coin noir de la société. "