Les favorites des rois de France. D'Agnès Sorel à la Castiglione

Les amours princières n'ont jamais quitté la scène. Et, grâce aux médias, elles l'occupent plus que jamais. On se passionne pour les amours d'aujourd'hui tandis que livres et films s'efforcent de reconstituer ce que fut jadis la passion dans les alcôves du pouvoir. Car la passion des rois s'est située non pas dans un cadre légitime, mais en marge de l'histoire. Ce sont les favorites, les maîtresses des rois, qui ont régné sur les cœurs et les corps des monarques. Et l'on s'est plu à rapporter ce que furent les embrasements, les trahisons, les jalousies, les ruptures de ces couples vivant entre ombre et lumière, célèbres et clandestins. En rester à ces rôles que l'on pourrait qualifier d'épidermiques serait limiter singulièrement l'action des favorites. On sait qu'elles eurent de l'influence et, dans certains cas, un véritable pouvoir. On songe évidemment à Mme de Maintenon, mais elle est loin d'être la seule. L'exemple d'Agnès Sorel est éloquent si l'on juge le comportement de Charles VII, roi apathique, qui devient un conquérant, un travailleur acharné dès lors qu'Agnès entre dans sa vie. On comprend à cet exemple le propos de Paule Lejeune. En allant plus loin que l'événement, en analysant les comportements et les non-dits, elle accorde au fil du récit la petite histoire à l'histoire officielle de la France. En vingt portraits de femmes, d'Agnès Sorel à la comtesse de Castiglione, maîtresse de Napoléon III. Femmes célèbres Diane de Poitiers, la marquise de Montespan, la marquise de Pompadour, Marie Walewska... et moins connues : comtesse de Châteaubriant, Marie Mancini ou Albine de Montholon qui fut la dame de cœur de Napoléon à Sainte-Hélène.