Les exilés du Yémen heureux

Par : Hamami

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  • Nombre de pages296
  • PrésentationBroché
  • Poids0.364 kg
  • Dimensions1,4 cm × 2,2 cm × 0,2 cm
  • ISBN2-7384-2923-8
  • EAN9782738429230
  • Date de parution01/01/1994
  • ÉditeurL'Harmattan

Résumé

Dans la pénombre, la face ridée du Juif yéménite changeait d'expression, tantôt sereine, tantôt effrayante, au gré des courants d'airs sur le brasero de l'orfèvre. Egrenant les souvenirs, les paroles chaleureuses abreuvaient l'imagination de l'enfant blotti contre son grand-père. Un monde habité de djinns farouches, de sorcières tentatrices, de nobles guerriers au poignard courbe et de saints rabbins guérisseurs, se déroulait devant les yeux écarquillés du petit Dawoud.
Dans leur émerveillement, tous deux oubliaient la pauvreté et la discrimination qui était leur quotidien en cette année 1954, la sixième de l'existence de l'Etat laïque d'Israël. Malgré le fantastique des récits, une certitude habitait l'enfant : le jour viendrait où - le Saint-Nom aidant - lui, Dawoud, s'en irait vivre la légende là-bas au Yémen, ce pays où, trois millénaires durant, avaient vécu ses ancêtres juifs.
Pourtant, cette contrée lointaine, appelée par les peuples de l'Antiquité "Arabie Heureuse", était aujourd'hui, pour l'enfant, plus inaccessible qu'elle ne l'avait été au temps des explorateurs les plus téméraires : une guerre sans merci entre le monde arabe et la nation juive retranchait le Yémen, déjà reclus dans son désert et ses montagnes, derrière le rideau vert et opaque de l'islam nationaliste.
Cette dure réalité ne pouvait néanmoins effacer les souvenirs heureux et surtout le désir ardent de renouer le lien familial avec Salem, le frère du grand-père de Dawoud, qui vivait toujours là-bas, au pays des Fils du Sud. Qu'étaient-ils devenus, les derniers Juifs du Yémen ? Le petit Dawoud ne savait pas encore qu'il lui faudrait attendre seize longues années avant de pouvoir accomplir l'impensable : briser l'isolement de la communauté juive la plus retirée du monde.
Parviendrait-il, en venant partager la vie de ses frères du Sud, à soulager le chagrin des Juifs yéménites d'Israël ignorants du sort de leur famille, et à poser un baume sur les coeurs nostalgiques des exilés du Yémen heureux ?
Dans la pénombre, la face ridée du Juif yéménite changeait d'expression, tantôt sereine, tantôt effrayante, au gré des courants d'airs sur le brasero de l'orfèvre. Egrenant les souvenirs, les paroles chaleureuses abreuvaient l'imagination de l'enfant blotti contre son grand-père. Un monde habité de djinns farouches, de sorcières tentatrices, de nobles guerriers au poignard courbe et de saints rabbins guérisseurs, se déroulait devant les yeux écarquillés du petit Dawoud.
Dans leur émerveillement, tous deux oubliaient la pauvreté et la discrimination qui était leur quotidien en cette année 1954, la sixième de l'existence de l'Etat laïque d'Israël. Malgré le fantastique des récits, une certitude habitait l'enfant : le jour viendrait où - le Saint-Nom aidant - lui, Dawoud, s'en irait vivre la légende là-bas au Yémen, ce pays où, trois millénaires durant, avaient vécu ses ancêtres juifs.
Pourtant, cette contrée lointaine, appelée par les peuples de l'Antiquité "Arabie Heureuse", était aujourd'hui, pour l'enfant, plus inaccessible qu'elle ne l'avait été au temps des explorateurs les plus téméraires : une guerre sans merci entre le monde arabe et la nation juive retranchait le Yémen, déjà reclus dans son désert et ses montagnes, derrière le rideau vert et opaque de l'islam nationaliste.
Cette dure réalité ne pouvait néanmoins effacer les souvenirs heureux et surtout le désir ardent de renouer le lien familial avec Salem, le frère du grand-père de Dawoud, qui vivait toujours là-bas, au pays des Fils du Sud. Qu'étaient-ils devenus, les derniers Juifs du Yémen ? Le petit Dawoud ne savait pas encore qu'il lui faudrait attendre seize longues années avant de pouvoir accomplir l'impensable : briser l'isolement de la communauté juive la plus retirée du monde.
Parviendrait-il, en venant partager la vie de ses frères du Sud, à soulager le chagrin des Juifs yéménites d'Israël ignorants du sort de leur famille, et à poser un baume sur les coeurs nostalgiques des exilés du Yémen heureux ?