Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
La narratrice, atteinte du mal de Pott, envoyée à Berck, a vécu en profondeur sa terrible maladie et l'a supportée avec une extraordinaire lucidité...
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La narratrice, atteinte du mal de Pott, envoyée à Berck, a vécu en profondeur sa terrible maladie et l'a supportée avec une extraordinaire lucidité et une intense vitalité. Elle relate les étapes de sa souffrance et nous dévoile les drames des allongés, ses compagnons dont les existences mutilées restent malgré tout vivantes et enrichies par l'épreuve.
Après un premier roman publié en 1912, Jeanne Galzy se trouve atteinte de la maladie de Pott, une tuberculose osseuse qui la condamne à rester alitée, immobilisée par une gaine de plâtre. Ce drame lui inspire Les allongés, qui reçoit le prix Femina en 1923. Le roman s'ouvre et se ferme au printemps, dans un sanatorium de Berck, la Maison des Sables. La narratrice évoque au fil des pages son long séjour aux côtés des "allongés" , souffrant comme elle d'un mal qui les maintient à l'écart de la vie. Avec une lucidité foudroyante, l'héroïne décrit ces amitiés liées dans l'épreuve. Juste et poétique, l'écriture de Jeanne Galzy nous offre une réflexion atemporelle sur la douleur, le corps et le prix de l'existence. Et si ces "demi-vies" nous apprenaient à mieux saisir la poésie de l'éphémère ?