Legerete. Corps Et Ame, Un Reve D'Apesanteur

Par : Alice Chalanset

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  • Nombre de pages202
  • PrésentationBroché
  • Poids0.44 kg
  • Dimensions17,0 cm × 24,8 cm × 1,5 cm
  • ISBN2-86260-612-X
  • EAN9782862606125
  • Date de parution01/05/1996
  • Collectionmutations
  • ÉditeurAutrement (éditions)

Résumé

La légèreté semble être devenue, insidieusement, l'objet d'un nouveau culte, propre à renouveler notre mythologie. Le light se vends bien. La légèreté fait rêver et bien au-delà de ce qu'elle nous promet... le " plaisir sans mal ". L'aspiration nostalgique à la légèreté n'est pas nouvelle : elle est contemporaine de la chute. De Socrate à Nietzsche, en passant par Thérèse d'Avila et Don Juan, elle n'a cessé de nous fasciner. Mais il semble qu'aujourd'hui le rêve se soit enfin matérialisé par la grâce de la technique : nouvelle cuisine, nouveau corps, nouvel habitat, nouvelles valeurs, nouveaux modes de rencontres et de loisirs, nouveaux sports, nouveaux métiers. Et dans le temps où la matière s'allège, au point de s'immatérialiser, nous avons changé de manière d'être, d'aimer, de vouloir, de croire. L'état d'apesanteur psychique, auquel nous donnent accès toutes les formes d'ivresse, d'oubli, de zapping et de scepticisme, s'est constitué comme nouvel idéal, en même temps qu'il s'avère à certains " insoutenable ". Car le projet de perdre du poids n'est pas sans ambiguïté. Quand tout cesse d'être grave, le sujet lui-même se trouve exposé au risque de la dissolution. Les références à la philosophie, mais aussi à la musique, au cirque, à la danse, à l'architecture, à l'écriture, à l'humour, au libertinage nous conduisent à penser que la " bonne " légèreté n'est ni oubli ni déni de la pesanteur, mais mise en œuvre des forces d'élévation en vue de la constitution d'un contre-poids. La légèreté dont nous souffrons aujourd'hui apparaît comme le symptôme d'un manque de poids.
La légèreté semble être devenue, insidieusement, l'objet d'un nouveau culte, propre à renouveler notre mythologie. Le light se vends bien. La légèreté fait rêver et bien au-delà de ce qu'elle nous promet... le " plaisir sans mal ". L'aspiration nostalgique à la légèreté n'est pas nouvelle : elle est contemporaine de la chute. De Socrate à Nietzsche, en passant par Thérèse d'Avila et Don Juan, elle n'a cessé de nous fasciner. Mais il semble qu'aujourd'hui le rêve se soit enfin matérialisé par la grâce de la technique : nouvelle cuisine, nouveau corps, nouvel habitat, nouvelles valeurs, nouveaux modes de rencontres et de loisirs, nouveaux sports, nouveaux métiers. Et dans le temps où la matière s'allège, au point de s'immatérialiser, nous avons changé de manière d'être, d'aimer, de vouloir, de croire. L'état d'apesanteur psychique, auquel nous donnent accès toutes les formes d'ivresse, d'oubli, de zapping et de scepticisme, s'est constitué comme nouvel idéal, en même temps qu'il s'avère à certains " insoutenable ". Car le projet de perdre du poids n'est pas sans ambiguïté. Quand tout cesse d'être grave, le sujet lui-même se trouve exposé au risque de la dissolution. Les références à la philosophie, mais aussi à la musique, au cirque, à la danse, à l'architecture, à l'écriture, à l'humour, au libertinage nous conduisent à penser que la " bonne " légèreté n'est ni oubli ni déni de la pesanteur, mais mise en œuvre des forces d'élévation en vue de la constitution d'un contre-poids. La légèreté dont nous souffrons aujourd'hui apparaît comme le symptôme d'un manque de poids.