Le tribut des temps troubles. La justice face aux homicides attribués à la "résistance" dans l'arrondissement judiciaire de Mons (avril 1943-novembre 1944)

Par : Amandine Thiry

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  • Nombre de pages230
  • PrésentationBroché
  • Poids0.373 kg
  • Dimensions16,0 cm × 24,0 cm × 1,2 cm
  • ISBN978-2-87558-435-9
  • EAN9782875584359
  • Date de parution08/02/2016
  • CollectionHistoire, justice, sociétés
  • ÉditeurPresses universitaires Louvain
  • PréfacierJonas Campion
  • PréfacierXavier Rousseaux

Résumé

L'historiographie belge n'avait pas établi jusqu'à présent de bilan chiffré concernant les homicides attribués à la résistance durant la Seconde Guerre mondiale. Théâtre d'un embrasement de violence à l'été 1944, l'arrondissement judiciaire de Mons constitue un observatoire privilégié du phénomène. Au-delà du binôme résistance-collaboration, longtemps présenté de manière antinomique, cette recherche met au jour la complexité des faits et des comportements.
Les affaires étudiées transmettent à bien des égards le cliché en négatif d'une société montoise déstructurée dans l'immédiat après-guerre. La richesse documentaire des archives du parquet montois permet d'éclairer la manière dont s'articulent, au sein des enquêtes, des logiques institutionnelles, professionnelles, mais également personnelles. Ces archives témoignent des tâtonnements de l'Etat qui doit rétablir son autorité à la sortie de la guerre.
Elles révèlent aussi l'influence des dynamiques sociales et politiques sur la gestion de ce type d'homicide. Si l'étude des déchirements qui parcourent une communauté en période de guerre et de sortie de guerre doit être considérée en gardant à l'esprit l'altérité du passé, elle autorise à s'interroger sur le présent. Les mécanismes de la suspicion, ceux qui favorisent l'émergence de la violence, ont dans ce cadre un intérêt bien plus qu'historique.
L'historiographie belge n'avait pas établi jusqu'à présent de bilan chiffré concernant les homicides attribués à la résistance durant la Seconde Guerre mondiale. Théâtre d'un embrasement de violence à l'été 1944, l'arrondissement judiciaire de Mons constitue un observatoire privilégié du phénomène. Au-delà du binôme résistance-collaboration, longtemps présenté de manière antinomique, cette recherche met au jour la complexité des faits et des comportements.
Les affaires étudiées transmettent à bien des égards le cliché en négatif d'une société montoise déstructurée dans l'immédiat après-guerre. La richesse documentaire des archives du parquet montois permet d'éclairer la manière dont s'articulent, au sein des enquêtes, des logiques institutionnelles, professionnelles, mais également personnelles. Ces archives témoignent des tâtonnements de l'Etat qui doit rétablir son autorité à la sortie de la guerre.
Elles révèlent aussi l'influence des dynamiques sociales et politiques sur la gestion de ce type d'homicide. Si l'étude des déchirements qui parcourent une communauté en période de guerre et de sortie de guerre doit être considérée en gardant à l'esprit l'altérité du passé, elle autorise à s'interroger sur le présent. Les mécanismes de la suspicion, ceux qui favorisent l'émergence de la violence, ont dans ce cadre un intérêt bien plus qu'historique.