Le temps n'efface rien

Par : Stephen Orr

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  • Nombre de pages585
  • PrésentationBroché
  • FormatGrand Format
  • Poids0.526 kg
  • Dimensions14,0 cm × 22,5 cm × 2,2 cm
  • ISBN978-2-258-08683-8
  • EAN9782258086838
  • Date de parution16/08/2012
  • ÉditeurPresses de la Cité
  • TraducteurKarine Reignier-Guerre

Résumé

A neuf ans, Henry est un garçon solitaire ; son pied-bot l'empêche de partager les jeux des enfants de son âge. Cet été-là, comme à son habitude, il reste dans sa chambre, lit beaucoup et ne fréquente que sa jeune voisine, Janice. Le jour de la fête nationale, elle lui propose de l'accompagner à la plage avec son frère et sa soeur. Henri, complexé, refuse. Les quatre enfants ne se reverront jamais.
Un roman qui parle d'amitié, d'amour et de la difficulté de continuer à vivre après un drame. Inspiré d'un fait divers jamais résolu qui continue de hanter toute une population, Le temps n'efface rien dresse un portrait doux-amer de l'Australie des années 1960.
A neuf ans, Henry est un garçon solitaire ; son pied-bot l'empêche de partager les jeux des enfants de son âge. Cet été-là, comme à son habitude, il reste dans sa chambre, lit beaucoup et ne fréquente que sa jeune voisine, Janice. Le jour de la fête nationale, elle lui propose de l'accompagner à la plage avec son frère et sa soeur. Henri, complexé, refuse. Les quatre enfants ne se reverront jamais.
Un roman qui parle d'amitié, d'amour et de la difficulté de continuer à vivre après un drame. Inspiré d'un fait divers jamais résolu qui continue de hanter toute une population, Le temps n'efface rien dresse un portrait doux-amer de l'Australie des années 1960.

Avis des lecteurs
Commentaires laissés par nos lecteurs

4.3/5
sur 4 notes dont 3 avis lecteurs
Australie, disparition
Voici un très beau roman doux-amer sur l'Australie des années 60, dans une petite banlieue résidentielle d'Adelaïde. La première partie du roman décrit la vie d'Henry, de ses parents et de leurs voisins à qui ils sont très liés. Pour s'occuper te rendre service, Henry va également ranger des livres dans la bibliothèque de l'ostéopathe, un bien étrange monsieur solitaire qui aime le regarder. Henry joue également beaucoup avec Janice, une grande fille dégourdie qui l'a pris sous son aile et le défend contre les moqueurs. Cette première moitié du roman est un peu longue, il ne se passe rien, ou pas grand chose. Si, on devine que la folie de la mère d'Henry commence. Trouble bi-polaire, on appellerai cela de nos jours. Puis la seconde partie du roman commence, le jour de la fête nationale, un jour de canicule. Le drame a lieu, et se dévoile la solidarité entre les habitants du quartier. La mère d'Henry prend Liz, la mère des enfants disparus, sous son aile. Mais l'enquête piétine et ne sera jamais résolue. Le quartier change, les gens meurent ou déménagent, mais Henry reste à son bureau et n'oublie pas Janice. Ce roman est également un très bel hommage à son propre père, homme de paix, cherchant par tous les moyens la conciliation, et follement amoureux de sa femme, dont il tente de protéger son fils, malgré tout. Une lecture dont je suis ressortie le coeur gros, de très belles pages sur l'amitié et la fraternité. Presque un coup de coeur, si la première partie n'avait pas été aussi longuette. L'image que je retiendrai : Celle du faux poivrier sous lequel se tiennent tour à tour les personnages au fil des pages. Ce roman aurait pu être un traité de botanique tant l'auteur fait référence aux nombreuses plantes qui poussent à Croydon.
Voici un très beau roman doux-amer sur l'Australie des années 60, dans une petite banlieue résidentielle d'Adelaïde. La première partie du roman décrit la vie d'Henry, de ses parents et de leurs voisins à qui ils sont très liés. Pour s'occuper te rendre service, Henry va également ranger des livres dans la bibliothèque de l'ostéopathe, un bien étrange monsieur solitaire qui aime le regarder. Henry joue également beaucoup avec Janice, une grande fille dégourdie qui l'a pris sous son aile et le défend contre les moqueurs. Cette première moitié du roman est un peu longue, il ne se passe rien, ou pas grand chose. Si, on devine que la folie de la mère d'Henry commence. Trouble bi-polaire, on appellerai cela de nos jours. Puis la seconde partie du roman commence, le jour de la fête nationale, un jour de canicule. Le drame a lieu, et se dévoile la solidarité entre les habitants du quartier. La mère d'Henry prend Liz, la mère des enfants disparus, sous son aile. Mais l'enquête piétine et ne sera jamais résolue. Le quartier change, les gens meurent ou déménagent, mais Henry reste à son bureau et n'oublie pas Janice. Ce roman est également un très bel hommage à son propre père, homme de paix, cherchant par tous les moyens la conciliation, et follement amoureux de sa femme, dont il tente de protéger son fils, malgré tout. Une lecture dont je suis ressortie le coeur gros, de très belles pages sur l'amitié et la fraternité. Presque un coup de coeur, si la première partie n'avait pas été aussi longuette. L'image que je retiendrai : Celle du faux poivrier sous lequel se tiennent tour à tour les personnages au fil des pages. Ce roman aurait pu être un traité de botanique tant l'auteur fait référence aux nombreuses plantes qui poussent à Croydon.
  • Emouvant
Un roman bouleversant
Ce roman est inspiré d’un fait-divers qui a bouleversé l’Australie des années 60 et c’est peut-être pour éviter le danger du voyeurisme que Stephen Orr a choisi de nous peindre d’abord en détails la petite ville australienne où a eu lieu le drame. La première moitié du roman est donc amplement consacrée à décrire cette société métissée où se mêlent natifs du pays et immigrés européens, les petites histoires de chacun, les anecdotes de voisinage, l’entraide et les conflits du quotidien, les jeux des enfants. Une vie presque banale que viendra bouleverser à tout jamais la disparition des enfants Riley. Cette mise en place souffre parfois de quelques longueurs (sans doute parce que le lecteur connaît déjà l’issue du livre) et j’ai trouvé que certaines histoires secondaires n’apportaient pas forcément grand-chose (notamment tout ce qui tourne autour du docteur Gunn). Mais elle permet de découvrir le personnage de Henry, handicapé par un pied bot et devant subir au quotidien les humeurs changeantes d’une mère dépressive. Le portrait qu’il dresse de son père, policier et héros ordinaire, m’a aussi particulièrement touché. L’évènement majeur, la disparition des enfants Riley, n’intervient finalement qu’au milieu du roman. Commence alors l’enquête, les fausses pistes et les questions sans réponses, l’attente et le chagrin. Au bout du chemin, le monde ne sera plus jamais le même. Et à la fin du roman, le feu rouge qui viendra remplacer Gino et sa guérite à côté de la voie de chemin de fer témoigne lui aussi de la fin d’une époque. « Le temps n’efface rien » est un livre bouleversant et empreint d'une enivrante nostalgie, doux et délicat malgré son sujet difficile, un roman que l’on referme à regret, le cœur gros et les larmes aux yeux.
Ce roman est inspiré d’un fait-divers qui a bouleversé l’Australie des années 60 et c’est peut-être pour éviter le danger du voyeurisme que Stephen Orr a choisi de nous peindre d’abord en détails la petite ville australienne où a eu lieu le drame. La première moitié du roman est donc amplement consacrée à décrire cette société métissée où se mêlent natifs du pays et immigrés européens, les petites histoires de chacun, les anecdotes de voisinage, l’entraide et les conflits du quotidien, les jeux des enfants. Une vie presque banale que viendra bouleverser à tout jamais la disparition des enfants Riley. Cette mise en place souffre parfois de quelques longueurs (sans doute parce que le lecteur connaît déjà l’issue du livre) et j’ai trouvé que certaines histoires secondaires n’apportaient pas forcément grand-chose (notamment tout ce qui tourne autour du docteur Gunn). Mais elle permet de découvrir le personnage de Henry, handicapé par un pied bot et devant subir au quotidien les humeurs changeantes d’une mère dépressive. Le portrait qu’il dresse de son père, policier et héros ordinaire, m’a aussi particulièrement touché. L’évènement majeur, la disparition des enfants Riley, n’intervient finalement qu’au milieu du roman. Commence alors l’enquête, les fausses pistes et les questions sans réponses, l’attente et le chagrin. Au bout du chemin, le monde ne sera plus jamais le même. Et à la fin du roman, le feu rouge qui viendra remplacer Gino et sa guérite à côté de la voie de chemin de fer témoigne lui aussi de la fin d’une époque. « Le temps n’efface rien » est un livre bouleversant et empreint d'une enivrante nostalgie, doux et délicat malgré son sujet difficile, un roman que l’on referme à regret, le cœur gros et les larmes aux yeux.
Un roman captivant où personnages et ambiance ravissent le lecteur
On se retrouve ici à la frontière de tout ce que j'aime en littérature: des personnages attachants, une époque superbement dépeinte sous une plume mélancolique, un mélange de contemporain et d'enquête policière et surtout une histoire vue à travers les yeux d'un enfant. Dans l'ambiance, on pourrait rapprocher ce roman d'oeuvres telles que "Le petit copain" de Donna Tartt ou encore "Le prince des marées" de Pat Conroy. Des romans qui prennent aux tripes parce que l'auteur porte un soin particulier à la construction des personnages et leurs psychologies, ainsi qu'à l'ambiance dans laquelle le lecteur s'enfonce sans possibilité de sortie. Toute la première moitié du roman nous présente la vie à Adélaïde, petite ville australienne, et plus particulièrement celle de Thomas Street, rue où vivent Henry et ses parents, entourés de nombreuses familles, voisins et amis. Ce roman est une vraie immersion dans l'Australie des années 60. Une époque où amitié, fraternité et entraide voulaient vraiment dire quelque chose. Une époque également où les premiers immigrés grecques et italiens s'installent dans le pays. L'écriture de Stephen Orr, simple et douce, emporte littéralement le lecteur qui finit par faire partie intégrante de Thomas Street, jusqu'à avoir presque l'impression de vivre dans une des maisons de cette rue et fréquenter Bob et Ellen, les parents de Henry, ainsi que Bill et Liz leurs voisins. Les jeux de Henry, Janice, Anna et Gavin dans le jardin familial et dans le square du quartier deviennent ceux de nos enfants. La disparition de ces trois derniers à la moitié du roman fait basculer l'histoire. La sérénité, la douceur de vivre et les bons moments vont devenir espoir déchu, angoisse, larmes et douleur. Nous nous sommes attachés à ces enfants et leur perte et d'autant plus douloureuse. S'en suivent des jours et des jours de recherche où Bill, officier de police, mène les opérations avec les moyens des 60's (autant dire très peu), où toute la ville se rend disponible pour essayer de les retrouver, où l'espoir devient de plus en plus mince mais où il faut continuer de vivre. Cela parait impossible pour les parents et pour le petit Henry c'est un vrai déchirement. Lui qui a très peu d'amis et voyait en Janice, Anna et Gavin, des frères et soeurs, va observer les réactions des adultes et se retrancher dans un monde imaginaire où ses amis sont toujours présents. Pour autant Stephen Orr ne fait pas dans le pathos et nous livre ici un roman proche du témoignage à travers les yeux de ce jeune garçon. "Le temps n'efface rien" est un magnifique roman sur l'amitié, sur les années 60 et sur la difficulté de continuer à vivre après un drame. Inspiré d’un fait divers, il est d'autant plus marquant. Je vous le conseille vivement mais préparez-vous à ne pas pouvoir le reposer avant la fin tant tout y est attachant.
On se retrouve ici à la frontière de tout ce que j'aime en littérature: des personnages attachants, une époque superbement dépeinte sous une plume mélancolique, un mélange de contemporain et d'enquête policière et surtout une histoire vue à travers les yeux d'un enfant. Dans l'ambiance, on pourrait rapprocher ce roman d'oeuvres telles que "Le petit copain" de Donna Tartt ou encore "Le prince des marées" de Pat Conroy. Des romans qui prennent aux tripes parce que l'auteur porte un soin particulier à la construction des personnages et leurs psychologies, ainsi qu'à l'ambiance dans laquelle le lecteur s'enfonce sans possibilité de sortie. Toute la première moitié du roman nous présente la vie à Adélaïde, petite ville australienne, et plus particulièrement celle de Thomas Street, rue où vivent Henry et ses parents, entourés de nombreuses familles, voisins et amis. Ce roman est une vraie immersion dans l'Australie des années 60. Une époque où amitié, fraternité et entraide voulaient vraiment dire quelque chose. Une époque également où les premiers immigrés grecques et italiens s'installent dans le pays. L'écriture de Stephen Orr, simple et douce, emporte littéralement le lecteur qui finit par faire partie intégrante de Thomas Street, jusqu'à avoir presque l'impression de vivre dans une des maisons de cette rue et fréquenter Bob et Ellen, les parents de Henry, ainsi que Bill et Liz leurs voisins. Les jeux de Henry, Janice, Anna et Gavin dans le jardin familial et dans le square du quartier deviennent ceux de nos enfants. La disparition de ces trois derniers à la moitié du roman fait basculer l'histoire. La sérénité, la douceur de vivre et les bons moments vont devenir espoir déchu, angoisse, larmes et douleur. Nous nous sommes attachés à ces enfants et leur perte et d'autant plus douloureuse. S'en suivent des jours et des jours de recherche où Bill, officier de police, mène les opérations avec les moyens des 60's (autant dire très peu), où toute la ville se rend disponible pour essayer de les retrouver, où l'espoir devient de plus en plus mince mais où il faut continuer de vivre. Cela parait impossible pour les parents et pour le petit Henry c'est un vrai déchirement. Lui qui a très peu d'amis et voyait en Janice, Anna et Gavin, des frères et soeurs, va observer les réactions des adultes et se retrancher dans un monde imaginaire où ses amis sont toujours présents. Pour autant Stephen Orr ne fait pas dans le pathos et nous livre ici un roman proche du témoignage à travers les yeux de ce jeune garçon. "Le temps n'efface rien" est un magnifique roman sur l'amitié, sur les années 60 et sur la difficulté de continuer à vivre après un drame. Inspiré d’un fait divers, il est d'autant plus marquant. Je vous le conseille vivement mais préparez-vous à ne pas pouvoir le reposer avant la fin tant tout y est attachant.
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