Coup de coeur
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- Nombre de pages320
- PrésentationBroché
- FormatPoche
- Poids0.174 kg
- Dimensions10,9 cm × 17,8 cm × 1,8 cm
- ISBN978-2-290-36671-4
- EAN9782290366714
- Date de parution19/01/2022
- CollectionJ'ai lu
- ÉditeurJ'ai lu
- TraducteurMadeleine Taillandier
Résumé
Dans le New York flamboyant de la fin du XIX ? siècle, Newland Archer, jeune homme de la haute bourgeoisie promis à un brillant avenir, est sur le point d'annoncer ses fiançailles avec la très chaste May Welland. Mais l'apparition de la scandaleuse comtesse Olenska, la cousine de May, qui a eu l'audace de quitter son mari, va bouleverser sa vie.
Dans le New York flamboyant de la fin du XIX ? siècle, Newland Archer, jeune homme de la haute bourgeoisie promis à un brillant avenir, est sur le point d'annoncer ses fiançailles avec la très chaste May Welland. Mais l'apparition de la scandaleuse comtesse Olenska, la cousine de May, qui a eu l'audace de quitter son mari, va bouleverser sa vie.
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1 Coup de cœur
de nos libraires
Fabien— Decitre Part-Dieu
5/5
“ The age of innocence ”
J'ai retrouvé sous la plume d'Edith Wharton cette douce ironie qui traverse toute l’œuvre de Stendhal, ce regard impitoyable sur une société où les sentiments s'étouffent au profit des apparences et des carcans de la bienséance. Le temps de l'innocence a un parfum de nostalgie, le personnage principal se heurte à sa propre impossibilité à sortir de ces carcans qui lui font pourtant horreur, il oscille entre une femme rebelle autour de qui plane un parfum de scandale et de liberté et dont il est amoureux, et une jeune femme totalement formatée par son éducation et qui possède, sous des dehors de naïveté, une intelligence manipulatrice redoutable. Le constat n'est-il pas trop amer ? La machine sociale semble toujours plus forte que les aspirations de l'individu. « Chez nous, il n'y a ni personnalité, ni caractère, ni variété. Nous sommes ennuyeux à mourir ». Le personnage fait ce constat en toute lucidité, en choisissant aussi de ne pas vivre la passion qui le ronge pourtant. L'ambivalence de Newland se tient tout entière dans ce refoulement des émotions qui s'accompagne chez lui d'une critique hypocrite, puisqu'il ne l'attaque jamais de manière frontale. Le style de Wharton est incisif, d'une précision chirurgicale, les non-dits sont ici d'une très grande violence, la narration du point de vue de Newland n'est pourtant pas subjective, ce qui n'offre aucune possibilité d'empathie, la description psychologique du drame est sans cesse théâtralisée, en pleine lumière, tous les acteurs de ce drame connaissent les sentiments violents qu'éprouvent l'autre, mais rien ne s'exprime de manière explicite ; « on peut répandre la lumière de deux façons : être la bougie, ou le miroir qui la reflète ». Un roman remarquable, très cérébral.
J'ai retrouvé sous la plume d'Edith Wharton cette douce ironie qui traverse toute l’œuvre de Stendhal, ce regard impitoyable sur une société où les sentiments s'étouffent au profit des apparences et des carcans de la bienséance. Le temps de l'innocence a un parfum de nostalgie, le personnage principal se heurte à sa propre impossibilité à sortir de ces carcans qui lui font pourtant horreur, il oscille entre une femme rebelle autour de qui plane un parfum de scandale et de liberté et dont il est amoureux, et une jeune femme totalement formatée par son éducation et qui possède, sous des dehors de naïveté, une intelligence manipulatrice redoutable. Le constat n'est-il pas trop amer ? La machine sociale semble toujours plus forte que les aspirations de l'individu. « Chez nous, il n'y a ni personnalité, ni caractère, ni variété. Nous sommes ennuyeux à mourir ». Le personnage fait ce constat en toute lucidité, en choisissant aussi de ne pas vivre la passion qui le ronge pourtant. L'ambivalence de Newland se tient tout entière dans ce refoulement des émotions qui s'accompagne chez lui d'une critique hypocrite, puisqu'il ne l'attaque jamais de manière frontale. Le style de Wharton est incisif, d'une précision chirurgicale, les non-dits sont ici d'une très grande violence, la narration du point de vue de Newland n'est pourtant pas subjective, ce qui n'offre aucune possibilité d'empathie, la description psychologique du drame est sans cesse théâtralisée, en pleine lumière, tous les acteurs de ce drame connaissent les sentiments violents qu'éprouvent l'autre, mais rien ne s'exprime de manière explicite ; « on peut répandre la lumière de deux façons : être la bougie, ou le miroir qui la reflète ». Un roman remarquable, très cérébral.
Avis des lecteursCommentaires laissés par nos lecteurs
4.7/5

5/5
“ Coup de coeur ”
Si Les heureux du monde restera un roman à part car c'est grâce à lui que j'ai découvert Edith Wharton, celui-ci est devenu mon préféré. J'ai tout aimé dans ce roman, que ce soit l'opposition entre les portraits des deux cousines, May la conventionnelle et Ellen la fantasque, l'une mondaine, l'autre moins, mais dont la plus forte n'est pas celle qu'on pense, tout simplement parce que l'une bénéficie de l'appui de la "tribu" du Old New-York et pas l'autre. Une opposition qui se traduit par la description du caractère de ces deux femmes bien sûr, mais aussi par les fleurs auxquelles elles sont associées. C'est une autre variation sur le thème du mariage, centrée sur l'homme cette fois, mais ça n'empêche pas Edith Wharton de dénoncer la condition des femmes et la pression que la société exerce sur eux. Les hommes sont moins abîmés dans ce roman qu'ils ne l'étaient dans Les heureux du monde, à part Beaufort qui, comme Trenor dans Les heureux du monde, vient réclamer son dû, ils sont comme les femmes les victimes de la société. Archer Newland est un personnage complexe et attachant, qui défend l'égalité des sexes mais sait qu'il ne prend pas de risques en le faisant puisque l'évolution ne se fera pas de sitôt. La fin que je ne vous révélerai pas et qui a déçu des lecteurs de l'époque me plait beaucoup et montre que l'auteure avait un peu fait la paix avec la société new-yorkaise, et pour cause, on y sent une vraie évolution dans les moeurs en toute fin de roman. N'oublions pas non plus de parler du style de Wharton, il est superbe. Et je suis vraiment tombée amoureuse d'une partie du chapitre 33 de ce roman, que j'étudierais bien avec des élèves (juste cet extrait car le reste serait trop ardu pour eux).
Si Les heureux du monde restera un roman à part car c'est grâce à lui que j'ai découvert Edith Wharton, celui-ci est devenu mon préféré. J'ai tout aimé dans ce roman, que ce soit l'opposition entre les portraits des deux cousines, May la conventionnelle et Ellen la fantasque, l'une mondaine, l'autre moins, mais dont la plus forte n'est pas celle qu'on pense, tout simplement parce que l'une bénéficie de l'appui de la "tribu" du Old New-York et pas l'autre. Une opposition qui se traduit par la description du caractère de ces deux femmes bien sûr, mais aussi par les fleurs auxquelles elles sont associées. C'est une autre variation sur le thème du mariage, centrée sur l'homme cette fois, mais ça n'empêche pas Edith Wharton de dénoncer la condition des femmes et la pression que la société exerce sur eux. Les hommes sont moins abîmés dans ce roman qu'ils ne l'étaient dans Les heureux du monde, à part Beaufort qui, comme Trenor dans Les heureux du monde, vient réclamer son dû, ils sont comme les femmes les victimes de la société. Archer Newland est un personnage complexe et attachant, qui défend l'égalité des sexes mais sait qu'il ne prend pas de risques en le faisant puisque l'évolution ne se fera pas de sitôt. La fin que je ne vous révélerai pas et qui a déçu des lecteurs de l'époque me plait beaucoup et montre que l'auteure avait un peu fait la paix avec la société new-yorkaise, et pour cause, on y sent une vraie évolution dans les moeurs en toute fin de roman. N'oublions pas non plus de parler du style de Wharton, il est superbe. Et je suis vraiment tombée amoureuse d'une partie du chapitre 33 de ce roman, que j'étudierais bien avec des élèves (juste cet extrait car le reste serait trop ardu pour eux).
A propos de Edith Wharton

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