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Reconnues comme hauts lieux de biodiversité (hot spots), les zones humides africaines sont sources de nombreux services écosystémiques. Les sociétés y mènent des activités de subsistance (pêche, agriculture, élevage, chasse, cueillette) intégrées au fonctionnement des écosystèmes. De plus en plus sollicités tout en restant très vulnérables, ces territoires jouent désormais un rôle moteur dans les économies locales et régionales, en exportant une large diversité de produits vers les villes.
Or en ce début du XXIe siècle, ils cumulent les défis de l'Anthropocène - changement climatique, croissance démographique, urbanisation, mondialisation des échanges - et ceux d'une crise profonde de gouvernance. Leur étude est donc devenue un enjeu scientifique et sociétal important. En proposant plusieurs angles de lecture, cet ouvrage collectif contribue à une meilleure connaissance des zones humides sahéliennes à partir de l'étude des lacs du Tchad.
Il articule les résultats des recherches à différents pas de temps : le temps long (géologie, archéologie), le temps moyen des dernières décennies (hydrologie, histoire, écologie, géographie) et le temps court de l'année et des saisons (géographie, anthropologie). Etudiants, chercheurs, acteurs locaux et décideurs trouveront dans cet ouvrage un regard nouveau, pluridisciplinaire, sur ces socioécosystèmes lacustres.
Il enrichit la vision des possibles pour les sociétés à venir et invite à un débat nécessaire sur la conception de politiques publiques intégrant les enjeux imbriqués de conservation, de préservation des services écosystémiques et de développement.