L'impasse dans laquelle se trouve la recherche clinique en psychiatrie tient à une alternative néfaste. Le symptôme est tantôt vu comme le signe d'une maladie, tantôt comme l'expression d'un " vécu individuel ". La première démarche conduit à une révision, constamment entretenue, d'une taxinomie dont rien n'assure qu'elle puisse échapper à la relativité des critères de référence. La seconde s'épuise dans des descriptions individuelles dont la valeur psychothérapeutique, en tant qu'interprétation de l'action, ne répond pas à la question des lois qui règlent son ontogenèse et son actualisation. Parmi l'ensemble des actions qui caractérisent la dépression, comment expliquer le ralentissement idéique, verbal et moteur ? Faut-il le tenir, comme le sens commun nous y invite, pour la simple expression de la tristesse ou du désespoir ? Se figer, faire le mort constituent un programme d'actions dont il faut rechercher l'origine, les mécanismes psychologiques d'actualisation et les modes neuro-physiologiques de production. Il ne s'agit pas de réduire l'explication de la dépression à ce seul processus, mais de préciser sa fonction. C'est de la psychopathologie de la stupeur comme modalité intentionnelle de l'action dont il est question.
L'impasse dans laquelle se trouve la recherche clinique en psychiatrie tient à une alternative néfaste. Le symptôme est tantôt vu comme le signe d'une maladie, tantôt comme l'expression d'un " vécu individuel ". La première démarche conduit à une révision, constamment entretenue, d'une taxinomie dont rien n'assure qu'elle puisse échapper à la relativité des critères de référence. La seconde s'épuise dans des descriptions individuelles dont la valeur psychothérapeutique, en tant qu'interprétation de l'action, ne répond pas à la question des lois qui règlent son ontogenèse et son actualisation. Parmi l'ensemble des actions qui caractérisent la dépression, comment expliquer le ralentissement idéique, verbal et moteur ? Faut-il le tenir, comme le sens commun nous y invite, pour la simple expression de la tristesse ou du désespoir ? Se figer, faire le mort constituent un programme d'actions dont il faut rechercher l'origine, les mécanismes psychologiques d'actualisation et les modes neuro-physiologiques de production. Il ne s'agit pas de réduire l'explication de la dépression à ce seul processus, mais de préciser sa fonction. C'est de la psychopathologie de la stupeur comme modalité intentionnelle de l'action dont il est question.