Le nom des étoiles” de Pete Fromm est la quintessence de ce que les éditions Gallmeister peuvent publier de mieux. Un récit qui nous plonge en plein coeur d’une nature sauvage où pullulent les grizzlys. L’écrivain, qui a déjà publié plusieurs romans qui font honneur au "nature writing", renoue ici avec la veine d’”Indian Creek”.
Pete Fromm qui vivait à Great Falls une ville tranquille du Montana pensait avoir définitivement tourné la page de la vie dans les grands espaces. Il a abandonné sa tenue de ranger et élève en compagnie de son épouse deux garçons. Et voilà qu’on lui propose de s’installer pendant un mois dans une cabane au coeur de la Bob Marshall Wilderness afin de surveiller la croissance d’alevins dans une rivière. Deux décennies après son séjour à Indian Creek voilà notre écrivain repartit pour une nouvelle expérience au coeur de la nature sauvage avec la bénédiction de sa femme et de ses deux fils.
On retrouve avec “Le nom des étoiles” l’âpreté d’une écriture aussi fraiche qu’une eau de source. Fromm alterne les situations réalistes – la rencontre entre l’écrivain , une mère grizzly et ses deux oursons est aussi touchante qu’inquiétante - et les souvenirs d’enfance, en particulier certaines escapades avec son père. A sa façon Pete Fromm est un poète qui nourrit son écriture de sa fréquentation des wapitis, des coyotes et les cerfs, mais aussi des ses randonnées parmi les arbres, les rochers et les ruisseaux. La nature est pour lui une puissante inspiratrice qui régénère sa créativité . “ Je reste dehors, le soleil tombe derrière les montagnes et, une demi-heure plus tard, la lune se lève presque pleine. Une nuit froide en perspective. Sans regarnir le poêle, je me glisse sous mon sac de couchage et j’éteins ma lampe frontale. La lune éclaire toute la prairie devant ma fenêtre, l’herbe devient gris argenté. Les cerfs paissent à quelques mètres du porche.”
On ne peut s’empêcher de penser à David Henri Thoreau qui aurait quitté les Appalaches pour la Bob Marshall Wilderness. Certains passages sonnent comme des haïkus. Il y a quelque chose d’éternel dans la littérature de Pete Fromm, une éternité que son écriture nous permet de partager.
Archibald PLOOM (CULTURE-CHRONIQUE.COM)
Le nom des étoiles” de Pete Fromm est la quintessence de ce que les éditions Gallmeister peuvent publier de mieux. Un récit qui nous plonge en plein coeur d’une nature sauvage où pullulent les grizzlys. L’écrivain, qui a déjà publié plusieurs romans qui font honneur au "nature writing", renoue ici avec la veine d’”Indian Creek”.
Pete Fromm qui vivait à Great Falls une ville tranquille du Montana pensait avoir définitivement tourné la page de la vie dans les grands espaces. Il a abandonné sa tenue de ranger et élève en compagnie de son épouse deux garçons. Et voilà qu’on lui propose de s’installer pendant un mois dans une cabane au coeur de la Bob Marshall Wilderness afin de surveiller la croissance d’alevins dans une rivière. Deux décennies après son séjour à Indian Creek voilà notre écrivain repartit pour une nouvelle expérience au coeur de la nature sauvage avec la bénédiction de sa femme et de ses deux fils.
On retrouve avec “Le nom des étoiles” l’âpreté d’une écriture aussi fraiche qu’une eau de source. Fromm alterne les situations réalistes – la rencontre entre l’écrivain , une mère grizzly et ses deux oursons est aussi touchante qu’inquiétante - et les souvenirs d’enfance, en particulier certaines escapades avec son père. A sa façon Pete Fromm est un poète qui nourrit son écriture de sa fréquentation des wapitis, des coyotes et les cerfs, mais aussi des ses randonnées parmi les arbres, les rochers et les ruisseaux. La nature est pour lui une puissante inspiratrice qui régénère sa créativité . “ Je reste dehors, le soleil tombe derrière les montagnes et, une demi-heure plus tard, la lune se lève presque pleine. Une nuit froide en perspective. Sans regarnir le poêle, je me glisse sous mon sac de couchage et j’éteins ma lampe frontale. La lune éclaire toute la prairie devant ma fenêtre, l’herbe devient gris argenté. Les cerfs paissent à quelques mètres du porche.”
On ne peut s’empêcher de penser à David Henri Thoreau qui aurait quitté les Appalaches pour la Bob Marshall Wilderness. Certains passages sonnent comme des haïkus. Il y a quelque chose d’éternel dans la littérature de Pete Fromm, une éternité que son écriture nous permet de partager.
Archibald PLOOM (CULTURE-CHRONIQUE.COM)