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  • Nombre de pages160
  • PrésentationBroché
  • FormatPoche
  • Poids0.138 kg
  • Dimensions12,0 cm × 18,2 cm × 1,1 cm
  • ISBN978-2-36914-019-1
  • EAN9782369140191
  • Date de parution22/08/2013
  • CollectionLibretto
  • ÉditeurLibretto

Résumé

Sise au fin fond de la forêt, une cabane en rondins abrite deux êtres hallucinés : un colosse marqué par la folie et son fils. Orphelin de mère livré à lui-même, nourri dans ses premiers jours avec le lait d'une hérissonne trouvée morte, ce dernier se retrouve adulte devant un juge silencieux pour avouer des actes inqualifiables. Son témoignage l'amènera à révéler peu à peu, en toute ingénuité et dans une langue unique, l'incroyable histoire de sa vie comme le destin tragique de son père.
Sise au fin fond de la forêt, une cabane en rondins abrite deux êtres hallucinés : un colosse marqué par la folie et son fils. Orphelin de mère livré à lui-même, nourri dans ses premiers jours avec le lait d'une hérissonne trouvée morte, ce dernier se retrouve adulte devant un juge silencieux pour avouer des actes inqualifiables. Son témoignage l'amènera à révéler peu à peu, en toute ingénuité et dans une langue unique, l'incroyable histoire de sa vie comme le destin tragique de son père.

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1 Coup de cœur
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Le jour des corneilles - Jean-François Beauchemin
La première fois que j’ai entendu parler du Jour des corneilles, c’était en octobre dernier lors de sortie du film d’animation de Jean-Christophe Dessaint avec les voix de Jean Reno et Lorànt Deutsch. J’avais voulu voir le film à l’époque, intrigué par la bande originale, mais il était resté assez peu de temps à l’affiche et je l’avais finalement loupé. Il y a quelques semaines, au cours d’une conversation, une amie me reparle du dessin animé, m’explique qu’il est tiré d’un livre qu’elle possède et consent à me le prêter... La première chose qui frappe lorsqu’on commence à lire le livre, c’est la langue, parsemée d’archaïsmes et de néologismes extrêmement mélodieux. Jugez plutôt : "Père était fort charnu. Par tous horizons, on n’avait jamais vu bourgeois aussi muscleux. Mais ce qui me laissait le plus étonné était surtout la puissance et le nerf séjournant en ses chairs (...) Quant aux jambes de père, c’était équivalence de cuissots de rossinant par musclure aussi bien que par endurance à la course (...) Mais ce corps, quoique baraqué, souffrait en sa partie la plus élevée et souventes fois la plus utile, le casque, d’un trouble étrange : lorsqu’il était entièrement réveillé et même affairé à besognes, père recevait parfois en rêvement la visite de gens qui lui faisait la conversation (...) Plus alarmants étaient les grognements, gesticulades et agitations de démoniaque accompagnant alors son parler." Si d’ores-et-déjà vous êtes séduit par ce verbe diablement attirant, d’une inventivité folle et d’un bouillonnement créatif constant, courrez donc vous procurer l’ouvrage – car tout le reste du récit est du même acabit. L’histoire est extrêmement triste et dure. Sous couvert de la fiction, l’auteur exprime des choses très justes sur le sentiment humain en général et sur l’amour en particulier. C’est un très beau roman donc, par contre je me demande comment il a pu être adapté aux cinéma pour les enfants ! La fiche du film sur le site Allociné indique "Tout public à partir de 6 ans" mais le livre contient des scènes assez violentes, comme les multiples tortures que fait subir le père Courge à son fils ou bien la fin assez glauque et atroce...
La première fois que j’ai entendu parler du Jour des corneilles, c’était en octobre dernier lors de sortie du film d’animation de Jean-Christophe Dessaint avec les voix de Jean Reno et Lorànt Deutsch. J’avais voulu voir le film à l’époque, intrigué par la bande originale, mais il était resté assez peu de temps à l’affiche et je l’avais finalement loupé. Il y a quelques semaines, au cours d’une conversation, une amie me reparle du dessin animé, m’explique qu’il est tiré d’un livre qu’elle possède et consent à me le prêter... La première chose qui frappe lorsqu’on commence à lire le livre, c’est la langue, parsemée d’archaïsmes et de néologismes extrêmement mélodieux. Jugez plutôt : "Père était fort charnu. Par tous horizons, on n’avait jamais vu bourgeois aussi muscleux. Mais ce qui me laissait le plus étonné était surtout la puissance et le nerf séjournant en ses chairs (...) Quant aux jambes de père, c’était équivalence de cuissots de rossinant par musclure aussi bien que par endurance à la course (...) Mais ce corps, quoique baraqué, souffrait en sa partie la plus élevée et souventes fois la plus utile, le casque, d’un trouble étrange : lorsqu’il était entièrement réveillé et même affairé à besognes, père recevait parfois en rêvement la visite de gens qui lui faisait la conversation (...) Plus alarmants étaient les grognements, gesticulades et agitations de démoniaque accompagnant alors son parler." Si d’ores-et-déjà vous êtes séduit par ce verbe diablement attirant, d’une inventivité folle et d’un bouillonnement créatif constant, courrez donc vous procurer l’ouvrage – car tout le reste du récit est du même acabit. L’histoire est extrêmement triste et dure. Sous couvert de la fiction, l’auteur exprime des choses très justes sur le sentiment humain en général et sur l’amour en particulier. C’est un très beau roman donc, par contre je me demande comment il a pu être adapté aux cinéma pour les enfants ! La fiche du film sur le site Allociné indique "Tout public à partir de 6 ans" mais le livre contient des scènes assez violentes, comme les multiples tortures que fait subir le père Courge à son fils ou bien la fin assez glauque et atroce...
  • Terrifiant
  • Manon
  • père Courge
  • fils Courge

Avis des lecteurs
Commentaires laissés par nos lecteurs

3.7/5
sur 3 notes dont 1 avis lecteur
un ovni littéraire
La vie au grand air a, parait-il, des effets bénéfiques sur le développement de l'enfant. Toutefois, il conviendra de tempérer ce jugement après la lecture de cet ouvrage... Au cœur de la forêt, à l’écart du reste des hommes, un père et son jeune fils mènent une existence sauvage, dure et désolée, semblable à celles des bêtes qu’ils côtoient. Un jour, l’inévitable collision entre cette réalité et celle du monde civilisé se produit, et le fragile édifice mental construit par eux se lézarde, puis s’écroule. Une langue étrange et jubilatoire, « dérangeant » lexique et syntaxe : par l'emploi d'archaïsmes, de tournures stylistiques rappelant le vieux français, par l'utilisation de régionalismes, d'argot et de néologismes, Beauchemin invente une prose sans pareille qu'on n'a pour autant aucun mal à décrypter. Un livre qui vous hante, bien après la fin de la lecture.
La vie au grand air a, parait-il, des effets bénéfiques sur le développement de l'enfant. Toutefois, il conviendra de tempérer ce jugement après la lecture de cet ouvrage... Au cœur de la forêt, à l’écart du reste des hommes, un père et son jeune fils mènent une existence sauvage, dure et désolée, semblable à celles des bêtes qu’ils côtoient. Un jour, l’inévitable collision entre cette réalité et celle du monde civilisé se produit, et le fragile édifice mental construit par eux se lézarde, puis s’écroule. Une langue étrange et jubilatoire, « dérangeant » lexique et syntaxe : par l'emploi d'archaïsmes, de tournures stylistiques rappelant le vieux français, par l'utilisation de régionalismes, d'argot et de néologismes, Beauchemin invente une prose sans pareille qu'on n'a pour autant aucun mal à décrypter. Un livre qui vous hante, bien après la fin de la lecture.
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