Prix Renaudot Poche

Le garçon incassable

Par : Florence Seyvos
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  • Nombre de pages201
  • PrésentationBroché
  • FormatPoche
  • Poids0.2 kg
  • Dimensions12,1 cm × 18,2 cm × 1,5 cm
  • ISBN978-2-8236-1792-4
  • EAN9782823617924
  • Date de parution27/05/2021
  • CollectionBibliothèque de l'Olivier
  • ÉditeurEditions de l'Olivier

Résumé

Henri et Buster Keaton ont en partage une enfance marquée par : 1. des expériences physiques très brutales ; 2. une solitude inguérissable ; 3. une grande capacité de résistance ; 4. une tendance prononcée à l'insoumission. Et une passion pour les trains.
Henri et Buster Keaton ont en partage une enfance marquée par : 1. des expériences physiques très brutales ; 2. une solitude inguérissable ; 3. une grande capacité de résistance ; 4. une tendance prononcée à l'insoumission. Et une passion pour les trains.

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3.4/5
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Deux destins
A Hollywood où elle est venue pour visiter la maison de Buster Keaton, la narratrice fait un parallèle entre l'enfant de la balle, longtemps maltraité sur scène par son père et Henri, son frère ''différent'', élevé à la dure par un père qui voulait en faire un individu autonome, ''normal''. Deux enfants que la vie n'a pas épargnés mais qui sont restés droits, ont pliés sans rompre, deux enfants incassables. Deux destins tragi-comiques mais surtout deux volontés fortes, qui ne connaissent ni les lamentations, ni le découragement, ni le renoncement. Buster, né Joseph, mais rebaptisé de ce surnom qui signifie casse-cou après une chute spectaculaire dans les escaliers à l'âge d'un an à peine. Son père, artiste de music-hall qui n'a pas encore connu son heure de gloire, entrevoit tout de suite l'exploitation possible du talent d'un fils qui semble pouvoir subir coups et chutes sans sourciller. C'est ainsi que Joseph va participer aux spectacles de ses parents, jeté, brinquebalé, catapulté sur scène, à tel point que les services sociaux vont finir par s'en inquiéter. Mais cette expérience fondatrice fera de Joseph le plus grand acteur du cinéma muet, visage impassible, flegme à tout épreuve, résistance à toutes les catastrophes. L'éventuel point commun entre Buster et Henri, c'est un père très présent. Mais celui d'Henri ne cherche pas à l'exploiter, au contraire, il veut faire de lui, un garçon indépendant, lui ouvrir toutes les portes, allant même jusqu'à lui promettre qu'un jour il pourrait être prof de tennis. Henri était un beau gros bébé à la naissance mais, quelques heures après, un vaisseau s'est rompu dans son cerveau. Sourd aux douleurs, aveugle aux larmes, il lui fait subir les pires traitements pour le faire tenir droit, parler correctement, marcher fièrement. Henri pourtant n'est pas un enfant comme les autres, la vie ne lui a pas distribuer les bonnes cartes. Diminué physiquement et mentalement, il supporte l'inflexibilité et les tortures paternelles sans fléchir. Dans la vie, il faut savoir faire des choix : thé ou café, mer ou montagne, chocolat ou vanille, écrire une biographie de Buster Keaton ou un livre sur mon frère Henri...Mais certains indécis ne savent s'y résoudre et nous voilà avec un livre bancal qui tente de créer un lien entre la star du cinéma muet et un enfant handicapé. Les deux parties sont certes intéressantes et émouvantes mais l'auteure passe de l'une à l'autre au petit bonheur la chance et si son édifice ne s'écroule pas, c'est bien grâce à la personnalité de ses deux héros. Buster d'abord, qui a fait rire les foules sans jamais rire lui-même. Et Henri ensuite, ce frère avec lequel elle n'est pas liée par les liens du sang puisqu'il est le fils du deuxième mari de sa mère, mais qu'elle aime de tout son cœur. C'est toute la tendresse de la sœur que l'on lit entre les lignes quand elle évoque Henri mais qui disparaît quand vient le tour de Buster. La vie de l'artiste est passionnante mais la narration en est forcément plus distanciée et manque donc d'émotion. Les deux vies se mêlent, sans réelle harmonie, et sans que l'on comprenne le choix de Florence SEYVOS de les relier. Deux bonnes idées qui auraient mérité d'être traitées séparément, pourquoi pas sous forme de nouvelles ?
A Hollywood où elle est venue pour visiter la maison de Buster Keaton, la narratrice fait un parallèle entre l'enfant de la balle, longtemps maltraité sur scène par son père et Henri, son frère ''différent'', élevé à la dure par un père qui voulait en faire un individu autonome, ''normal''. Deux enfants que la vie n'a pas épargnés mais qui sont restés droits, ont pliés sans rompre, deux enfants incassables. Deux destins tragi-comiques mais surtout deux volontés fortes, qui ne connaissent ni les lamentations, ni le découragement, ni le renoncement. Buster, né Joseph, mais rebaptisé de ce surnom qui signifie casse-cou après une chute spectaculaire dans les escaliers à l'âge d'un an à peine. Son père, artiste de music-hall qui n'a pas encore connu son heure de gloire, entrevoit tout de suite l'exploitation possible du talent d'un fils qui semble pouvoir subir coups et chutes sans sourciller. C'est ainsi que Joseph va participer aux spectacles de ses parents, jeté, brinquebalé, catapulté sur scène, à tel point que les services sociaux vont finir par s'en inquiéter. Mais cette expérience fondatrice fera de Joseph le plus grand acteur du cinéma muet, visage impassible, flegme à tout épreuve, résistance à toutes les catastrophes. L'éventuel point commun entre Buster et Henri, c'est un père très présent. Mais celui d'Henri ne cherche pas à l'exploiter, au contraire, il veut faire de lui, un garçon indépendant, lui ouvrir toutes les portes, allant même jusqu'à lui promettre qu'un jour il pourrait être prof de tennis. Henri était un beau gros bébé à la naissance mais, quelques heures après, un vaisseau s'est rompu dans son cerveau. Sourd aux douleurs, aveugle aux larmes, il lui fait subir les pires traitements pour le faire tenir droit, parler correctement, marcher fièrement. Henri pourtant n'est pas un enfant comme les autres, la vie ne lui a pas distribuer les bonnes cartes. Diminué physiquement et mentalement, il supporte l'inflexibilité et les tortures paternelles sans fléchir. Dans la vie, il faut savoir faire des choix : thé ou café, mer ou montagne, chocolat ou vanille, écrire une biographie de Buster Keaton ou un livre sur mon frère Henri...Mais certains indécis ne savent s'y résoudre et nous voilà avec un livre bancal qui tente de créer un lien entre la star du cinéma muet et un enfant handicapé. Les deux parties sont certes intéressantes et émouvantes mais l'auteure passe de l'une à l'autre au petit bonheur la chance et si son édifice ne s'écroule pas, c'est bien grâce à la personnalité de ses deux héros. Buster d'abord, qui a fait rire les foules sans jamais rire lui-même. Et Henri ensuite, ce frère avec lequel elle n'est pas liée par les liens du sang puisqu'il est le fils du deuxième mari de sa mère, mais qu'elle aime de tout son cœur. C'est toute la tendresse de la sœur que l'on lit entre les lignes quand elle évoque Henri mais qui disparaît quand vient le tour de Buster. La vie de l'artiste est passionnante mais la narration en est forcément plus distanciée et manque donc d'émotion. Les deux vies se mêlent, sans réelle harmonie, et sans que l'on comprenne le choix de Florence SEYVOS de les relier. Deux bonnes idées qui auraient mérité d'être traitées séparément, pourquoi pas sous forme de nouvelles ?
Buster et Henri
Un roman doux, subtil. La narratrice se dévoile plus qu’elle ne le pense à travers ses recherches sur Buster Keaton et, par esprit d’escalier, vers son demi-frère, plutôt, le fils du second mari de sa mère. Henri, tel est son prénom. Portraits croisés de deux « amochés » ? non, de deux personnages hors du commun. Keaton, le petit garçon qui, suite à une chute mémorable, se voit surnommer Buster. Il fera de la chute son art et deviendra une grande star du muet. Henri, prognathe au développement mental interrompu, tenu d’une main très ferme par son père qui, chaque soir, dort dans un harnachement bizarre. Ils ont plusieurs choses en commun. Un père omniprésent et aimant malgré ce qu’ils infligent à leurs enfants. Les deux se trouvent toujours sous le regard des autres. Leur fragilité qu’ils cachent mais qui est si présente et si visible, leur solitude au milieu des autres de par leurs différences. Leur propre normalité qui nous questionne sur nos normes. Ils ont également ce que Florence Seyvos appelle « petit noyau réfractaire » et qui s’appelle dignité, qui est leur beauté humaine. Tandis que Buster ira de contrats en contrats, de films en films, ce que fera le mieux Henri, c’est attendre. C’est ce que lui dit tout le temps son père : attends. Puis, le destin de Buster déclinera tandis qu’Henri entrera dans un CAT et prendra son indépendance. Florence Seyvos évoque ce frère qu’elle aime, qu’elle protège sans aucune sensiblerie mais avec beaucoup de sensibilité. Elle attire notre regard sur Buster Keaton qui, pour moi, n’était qu’un rigolo du muet, sans plus. Un beau roman profond et humain sur l’attention que nous portons aux autres, notre regard sur les différences, que j’ai aimé lire.
Un roman doux, subtil. La narratrice se dévoile plus qu’elle ne le pense à travers ses recherches sur Buster Keaton et, par esprit d’escalier, vers son demi-frère, plutôt, le fils du second mari de sa mère. Henri, tel est son prénom. Portraits croisés de deux « amochés » ? non, de deux personnages hors du commun. Keaton, le petit garçon qui, suite à une chute mémorable, se voit surnommer Buster. Il fera de la chute son art et deviendra une grande star du muet. Henri, prognathe au développement mental interrompu, tenu d’une main très ferme par son père qui, chaque soir, dort dans un harnachement bizarre. Ils ont plusieurs choses en commun. Un père omniprésent et aimant malgré ce qu’ils infligent à leurs enfants. Les deux se trouvent toujours sous le regard des autres. Leur fragilité qu’ils cachent mais qui est si présente et si visible, leur solitude au milieu des autres de par leurs différences. Leur propre normalité qui nous questionne sur nos normes. Ils ont également ce que Florence Seyvos appelle « petit noyau réfractaire » et qui s’appelle dignité, qui est leur beauté humaine. Tandis que Buster ira de contrats en contrats, de films en films, ce que fera le mieux Henri, c’est attendre. C’est ce que lui dit tout le temps son père : attends. Puis, le destin de Buster déclinera tandis qu’Henri entrera dans un CAT et prendra son indépendance. Florence Seyvos évoque ce frère qu’elle aime, qu’elle protège sans aucune sensiblerie mais avec beaucoup de sensibilité. Elle attire notre regard sur Buster Keaton qui, pour moi, n’était qu’un rigolo du muet, sans plus. Un beau roman profond et humain sur l’attention que nous portons aux autres, notre regard sur les différences, que j’ai aimé lire.
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