Le docteur Jivago

Avant de commencer le Docteur Jivago, je me suis dit : Une grande fresque russe à la "Guerre et paix" (que j'ai adoré), c'est tout à fait ce qu'il me faut pour les longues soirées d'hiver! Mais effectivement, mes soirées sont devenues trrrrrrès longues! L'histoire n'est pas très riche en rebondissements et trop souvent entrecoupée de propos politico-sociaux, certes qui s'intègrent dans le contexte de la révolution russe qui donne son cadre au récit, mais qui s'ajoutent au caractère ennuyeux des 400 premières pages. Seules les 200 dernières ont trouvé grâce à mes yeux, le récit gagne en profondeur, de même que les personnages et surtout le Docteur Jivago, qui apparaît beaucoup moins lisse et fade.

Une semaine de calvaire pour venir à bout de ce pavé indigeste! Des noms russes à rallonge, des descriptions de réunions de quartier qui n'en finissent pas, des chapitres qui se succèdent sans rapport les uns avec les autres et un docteur Jivago fadasse au possible qui se laisse entrainé par les évènements sans vraiment en être l'acteur...Quant là l'histoire d'amour entre lui et la belle Lara, déjà elle n'intervient qu'au bout d'au moins 400 pages et elle donne plus lieu à des conversations politico-philosophiques qu'à des épanchements amoureux. Si je n'avais pas vu le film je crois bien que je n'aurais rien du tout compris à ce livre. D'ailleurs le film, tout simplement magnifique, est à voir pour s'épargner cette lecture plus qu'ennuyeuse.