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À découvrir
D'une écriture simplissime, très courte, cette histoire donne à voir une autre vision de l'après guerre. Celle d'un homme qui doit en juger un autre et d'un chien fidèle au centre du récit.
Jusqu'aux dernières pages, on ne sait pas pourquoi le soldat Morlac, héros de la première guerre est emprisonné en cet été 1919 dans cette petite ville du Berry. Presque un huit-clos, ponctué par les aboiements du chien et les repas du juge.
C'est un peu lent mais très court.
Le collier rouge de
Jean-Christophe Rufin
Gallimard
9782070137978
En 1919, un juge se rend dans une bourgade du Berry, pour entendre Jacques Morlac, un jeune « poilu » que la justice poursuit malgré son statut de héros de la « grande guerre ». Devant la prison, un chien jappe continuellement et intrigue le magistrat. Le comportement du prisonnier est également surprenant ; pourquoi s'obstine-t-il à vouloir être condamné alors qu'il pouvait être disculpé en présentant des excuses ?
Dans ce récit bref et percutant, J-C Rufin raconte comment la guerre de 14 a été un désastre
humain en terme de morts mais aussi un traumatisme pour ceux qui en sont revenus « cabossés » physiquement et meurtris à jamais moralement.
Dominique
Libraire
Decitre Saint-Genis Laval
Ce roman est court, et pourtant je l'ai trouvé long à démarrer. Les pages les plus intéressantes sont dans le dernier quart du roman. J'aurais à ce propos aimé qu'il en dise un petit peu plus.
Alors bien sûr, la tension monte tout au long de la lecture car nous nous demandons : "Mais bon sang qu'a-t-il fait, ce soldat ?!".
Et puis au final, heureusement que le juge est un brave homme.
L'image que je retiendrai :
Ce qui m'a plu, dans ce roman, c'est l'interprétation de l'acte de bravoure du chien qui, s'il ne réhausse pas le Chien, amoindri l'Homme.
http://motamots.canalblog.com/archives/2014/12/20/31113731.html
Pour tous les passionnés d'Histoire de France, pour mieux connaître les poilus de 14 et découvrir des héros inattendus de cette pénible période, pour l'amour des animaux également. Une très belle nouvelle pour tous les publics (adolescents dès la troisième ou adultes), un excellent moyen aussi pour faire aimer la littérature française.
La grande guerre est finie, tout du moins pour ceux qui ne sont jamais allé au front.
1919, Lantier du Grez, juge militaire, est appelé au fin fond de la France campagnarde pour statuer sur sur le "coup d'éclat" d'un survivant des combats du front d'Orient, détenteur de la Légion d'Honneur. Devant la prison où est gardé Morlac, rien qui ne résiste à la chaleur de l'été, mis à part la détermination d'un chien, survivant des Balkans, lui-aussi.
Quelles sont les relations complexes qui unissent ce maître et son chien? Quelles sont les raisons qui ont ramené cet homme dans cette
région où plus rien ne semble l'attendre de prime abord? Qu'a-t-il pu vivre dans les Balkans pour l'amener à cette situation? Et au final: que reproche-t-on à Morlac et pourquoi (pour qui) l'a-t-il fait? Autant de questions qui font de ce court roman un régal pour les yeux et surtout pour le coeur.
En découvrant ce chien qui attend son maître, Rufin nous enseigne sur l'humain.
Une intrigue bien menée, où chaque échange compte. Une montée en puissance addictive, qui laisse une empreinte sur celui qui vient de finir la lecture. La preuve s'il en était besoin que des mots simples peuvent porter de grandes choses.
Merci aux libraires qui m'ont conseillé cette lecture. Encore une dette de plus envers eux, et envers Rufin.
Quand vous aurez tout perdu, quand vous ne serez plus vous-même, quand vous serez reflet de honte, quand tous vous auront tourné le dos, il en restera un pour vous soutenir.
Ce compagnon fidèle d'entre les fidèles, c'est votre chien.
Celui du soldat emprisonné aboie jour et nuit dans la chaleur de l'été 1919, comme pour dire à son maître : « tu vois, je suis là, je ne t'abandonne pas ».
Il faut dire qu'ils en avaient partagé des choses ces deux-là, depuis la ferme familiale, jusqu'à l'enfer des tranchées.
Que s'est-il passé ? Pourquoi cet homme est-il incarcéré ?
Nous l'apprendrons
dans les toutes dernières pages de ce court roman plein de poésie.
Jean Christophe Rufin signe un magnifique hymne à l'amour, au courage et à la fidélité.
Pour moi, une lecture inoubliable.
Médecin, historien, écrivain, diplomate et membre de l’Académie française, Jean-Christophe Rufin est un auteur qui aime varier les genres, les histoires, les angles d’attaque de ses romans.
Ici, il nous propose un huis clos entre deux hommes, deux soldats, et un chien, sous la chaleur étouffante de l’été du Berry. Le chien porte un collier rouge mais le titre renvoie aussi à la légion d’honneur qu’a reçue Morlac, accusé d’un acte grave et emprisonné.
Situant l’action de son roman en 1919, à l’heure où s’achèvent les derniers procès jugeant les soldats ayant
commis un outrage à la Nation, il éclaire sous un autre angle, par l’intermédiaire des interrogatoires, ce qui a constitué la Grande Guerre et notamment l’expédition de Salonique dans toute son ambiguïté. La petite histoire éclaire la grande donnant un visage humain au conflit.
Dès les premières pages, nous sommes plongés dans un suspens psychologique d’une grande efficacité où deux personnages vont s’affronter. Deux mondes intérieurs, deux personnalités opposées, transformées par la guerre, vont se confronter. L’intimité de ceux qui y ont participé est ici révélée. La guerre n’est pas seulement une toile de fond mais elle est aussi actrice par ce qu’elle est capable de réaliser sur les hommes, par son influence sur leur conscience.
Ce roman de 150 pages n’est pas un récit léger. Chaque intervention, chaque détail, chaque remarque des protagonistes ou leur ressenti participent à l’élaboration de l’intrigue. La construction du roman est d’une précision fantastique. La relation de la rencontre de ces deux hommes que tout sépare nous montre peu à peu comment elle va leur permettre de se retrouver eux-mêmes.
Personnage à part entière, le chien apporte tendresse et humour à ce sombre huis clos. Il personnalise également la part animale qui sommeille en chacun de nous et la fidélité indéfectible dont seules les bêtes sont capables.
D’une écriture simple au style épuré, ce roman magnifique dénonce une nouvelle fois l’horreur et l’absurdité de la guerre tout en mettant en exergue ce qu’il y a de meilleur en l’homme.
Le titre de la critique résume à lui tout seul le dernier roman de Jean-Christophe Rufin.
Cet opus très court, ce qui change des codes habituels, n'en est pas pour autant inintéressant. Bien au contraire ! Je n'en décrirais pas le contenu pour éviter de spoiler. Mais également car pour moi ce n'est pas l'histoire qu'il faut retenir de cet ouvrage mais les thèmes sur lesquels Rufin nous impose la réflexion.
Comme à son habitude, l'écriture de Rufin est belle, sobre et fluide. On prend un grand plaisir à lire ce roman d'une seule traite. La lecture est facile et les pages se tournent
sans s'en apercevoir.
Le livre est construit de telle sorte à conserver le suspens quasiment jusqu'au bout. Et quelle réussite ! Rufin nous fait mariner réellement jusqu’au bout avant de nous dévoiler le fin mot de l’histoire… La fin ? Elle est romanesque et certes attendue en ce qui me concerne. Peut-être ne sera-ce pas le cas de tous car cette conclusion fait appel au côté sensible du lecteur. Tout dépendra de son "implication personnelle" dans la lecture...
Il n'empêche que même si un développement plus long n'aurait pas été de refus, Rufin nous permet de nous interroger sur la guerre (l'histoire se déroule suite à la première guerre mondiale), son utilité (ou inutilité), la fidélité et la loyauté à ses idéaux, le pacifisme et l'humanisme... et l'amour! que ne ferait-on pas par amour! Y compris des choix "stupides" pour rassasier son orgueil! Autant faut-il ensuite le reconnaitre et l'admettre...
Le choix du chien est émouvant. Il est fidèle par nature à son maitre quoiqu'il se passe. L'homme en tire sa force!
Un grand roman aussi passionnant qu'émouvant malgré son trop faible nombre de pages. Ce livre a fait le buzz et je comprends pourquoi! C'est une réussite pour moi. J’ai beaucoup aimé, c’est du très grand Rufin que je conseille vivement !!!
Magnifique roman, court mais efficace.
En toile de fond, la Grande Guerre ; on découvre quatre personnages complexes, uniques et attachants.
J'ai particulièrement aimé la manière dont le suspens a été orchestré.
Morlac est un jeune paysan. Il est parti à la guerre par obligation. Alors qu'il menait une vie simple, sa rencontre avec Valentine a changé la vision des choses.
Valentine, bien que fermière, a été élevée par un père anarchiste et révolutionnaire qui lui a laissé une bibliothèque dans laquelle va piocher Morlac.
Hugues Lantier du Grez, le juge, est un aristocrate. Il est parti à la guerre par idéologie et la guerre a remis en cause tous ses principes. Au point qu'il a décidé que cette enquête sera la dernière avant son retour à la vie civile.
Les deux jeunes hommes ont servi
tous les deux pour la France. Et pourtant, ils n'ont pas la même vision de la guerre.
Morlac, lui, était en Orient et est considéré comme un héros de guerre puisqu'il a pris part à une action décisive contre les bulgares et les autrichiens.
Lantier, quant à lui, a servi dans la Somme. Il demande alors au prisonnier de lui raconter cette guerre dont on parle finalement peu : La Guerre des Dardanelles.
Nous découvrons alors un jeune homme qui n'a qu'une pensée : pourvoir finir les moissons avant de devoir partir servir son pays. Un jeune homme qui n'a eu d'autre choix que de partir quand même, laissant Valentine mais suivi par Guillaume, ce chien qui ne le quittera jamais et qui le réclame à cors et à cris.
Le Collier Rouge est un court récit sur la loyauté et la fidélité, ces deux qualités que l'Homme et l'Animal partage. C'est également un récit sur l'Amour et le Courage ainsi qu’une belle leçon d'Humanité, rappelant que cette dernière, loin d'être innée, se gagne par les épreuves de la vie.
Un roman intense et magnifique dont la clé est détenue par le chien.
A lire d'une traite
En général, j'aime beaucoup JC Rufin mais là,c'est le regard fiévreux, intense, du chien sur le bandeau de couverture qui m'a happée, (une fois n'est pas coutume !)
Et j'ai aimé...
L'entêtement de Morlac, personnage plein d'aspérités, orgueilleux, qui défend son idéal avec panache.
La patience et l'humanité que déploie Lantier pour sonder cet homme et prononcer un jugement digne.
L'amour profond de Valentine.
Celui absolu et dévot du chien pour son maître.
Entre roman de terroir et fable philosophique, ce court roman saisissant à l'écriture dépouillée nous fait réfléchir sur la fidélité, l'amour et l'amitié, l'absurdité de la guerre et la folie des hommes...
Comme un cri d'indignation qui pourrait être entendu de tous, mais qui laisse une place à l'espoir .