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La trame du passé et le fil de l'histoire. L'invention de Mazamet : catholiques, protestants et autres

Par : Stéphanie Maffre
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  • Nombre de pages268
  • PrésentationBroché
  • FormatGrand Format
  • Poids0.428 kg
  • Dimensions15,5 cm × 24,0 cm × 2,1 cm
  • ISBN978-2-7535-9599-6
  • EAN9782753595996
  • Date de parution21/08/2025
  • CollectionHistoire
  • ÉditeurPU Rennes
  • PréfacierArlette Farge

Résumé

A Mazamet, capitale du délainage et du textile, on raconte que les ouvriers votaient à droite parce que catholiques, et que les patrons votaient à gauche parce que protestants. Que cache cette assertion largement partagée et assénée comme une évidence ? Comment se construit au fil du temps un récit qui devient quasiment une histoire officielle ? Par les écrits des notables protestants dès la fin du XIXe siècle, par la célébration du "centenaire du délainage" en 1951, par les travaux d'historiens de la classe ouvrière, s'élabore comme une vulgate qui met en scène la singularité d'une ville où "l'on ne fait pas de politique" et d'un ordre social harmonieux qui échapperait à la lutte des classes.
L'enquête sur le rôle des communautés catholique et protestante comme celui des syndicats (CGT et CFTC) permet de mettre au jour les conditions de production du récit de ce consensus social imposé par les élites économiques, politiques et religieuses de Mazamet. Elle pose la question : quelle place est faite aux ouvriers, aux femmes, aux étrangers, voire aux catholiques, dans ce récit ? Au-delà du cas de Mazamet, se jouent ici la fabrique de l'histoire et le métier d'historien aujourd'hui.
Par un travail de réflexion historiographique et épistémologique, le livre donne à comprendre les ambivalences des mémoires, la nécessité d'histoire comme connaissance, les usages publics et sociaux de l'histoire. Comme le dit Arlette Farge, il permet de "comprendre la manière dont un événement historique, figé par les mémoires et la continuité des récits, doit être réinterprété" .
A Mazamet, capitale du délainage et du textile, on raconte que les ouvriers votaient à droite parce que catholiques, et que les patrons votaient à gauche parce que protestants. Que cache cette assertion largement partagée et assénée comme une évidence ? Comment se construit au fil du temps un récit qui devient quasiment une histoire officielle ? Par les écrits des notables protestants dès la fin du XIXe siècle, par la célébration du "centenaire du délainage" en 1951, par les travaux d'historiens de la classe ouvrière, s'élabore comme une vulgate qui met en scène la singularité d'une ville où "l'on ne fait pas de politique" et d'un ordre social harmonieux qui échapperait à la lutte des classes.
L'enquête sur le rôle des communautés catholique et protestante comme celui des syndicats (CGT et CFTC) permet de mettre au jour les conditions de production du récit de ce consensus social imposé par les élites économiques, politiques et religieuses de Mazamet. Elle pose la question : quelle place est faite aux ouvriers, aux femmes, aux étrangers, voire aux catholiques, dans ce récit ? Au-delà du cas de Mazamet, se jouent ici la fabrique de l'histoire et le métier d'historien aujourd'hui.
Par un travail de réflexion historiographique et épistémologique, le livre donne à comprendre les ambivalences des mémoires, la nécessité d'histoire comme connaissance, les usages publics et sociaux de l'histoire. Comme le dit Arlette Farge, il permet de "comprendre la manière dont un événement historique, figé par les mémoires et la continuité des récits, doit être réinterprété" .