La route en question, c'est le libre et dur chemin du hobo, ce vagabond sans feu ni lieu qui voyage sur l'essieu des wagons, dort au creux des fossés, mange ce qu'il chaparde, ou ce que lui offrent les bonnes âmes - il y en a (pas beaucoup) -, et ne connaît bien souvent d'autre toit que celui de la prison. Pendant l'année 1893-94, London (il a alors 18 ans) parcourt de la sorte quelque 20 000 km à travers les États-Unis, à la barbe de la police. Malgré la faim, les dangers, les humiliations... il en tire un récit à la Chaplin : soulevé de bout en bout par un formidable appétit de vivre, un humour et un culot également désarmants. L'un des plus beaux hymnes jamais dédiés à la jeunesse et à la liberté.

Avis des lecteurs
Commentaires laissés par nos lecteurs

3.7/5

sur 3 notes dont 2 avis lecteurs

Lulu

3/5

“ plaisant ”

Ou la débrouillardise d'une jeune homme qui voyage à travers le monde en empruntant des trains sans s'acquiter du billet. Amusant, frais,

XIXe siècle

géraldine m

4/5

“ Route, liberté, quête d'absolu ”

Ce roman de Jack London raconte sa vie de hobo lors de ses dix-huit ans. Il passera cette année comme vagabond à "brûler le dur" en montant clandestinement dans des trains afin de traverser les états-unis. Roman autobiographique et roman initiatique d'une jeunesse en quête de liberté et d'absolu, on peut aussi considérer cette œuvre comme un document à valeur sociologique voire historique permettant de se plonger au cœur du monde des hobos et de mieux comprendre ce phénomène. Pour qui désire mieux comprendre l’œuvre de Jack London, cette expérience de vie a été déterminante dans son devenir d'écrivain, comme il le dit lui-même : "j'ai souvent songé que c'est à cet entraînement particulier de mes jours de vagabondage que je dois une grande partie de ma renommée de conteur". On retrouve aussi dans ce roman un fort élan de liberté dans lequel Kerouac puisera l'inspiration pour sa propre route et qui rendra hommage à London dans l'intitulé de son roman. Cette phrase tirée du roman résume à elle seule la philosophie du vagabond : "le plus grand charme de la vie de vagabond est, peut-être, l'absence de monotonie. dans le pays du hobo, le visage de la vie est protéiforme, c'est une fantasmagorie toujours variée, où l'impossible arrive et où l'inattendu bondit des buissons à chaque tournant de la route. Le vagabond ne sait jamais ce qui va se produire à l'instant suivant : voilà pourquoi il ne songe qu'au moment présent". Une belle aventure !