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Lorsqu'il nous est impossible de répondre à un appel à l'aide, à des yeux quémandeurs, à une colère qui n'aurait besoin que de douceur pour s'éteindre, c'est une petite partie de nous qui se désintègre, une parcelle de peau de soignant, infime, qui se désagrège. La blouse n'est pas une armure. Elle ne le devient jamais. 11 janvier 2017. Sabrina-Aurore Ali Benali, jeune interne dans un service d'urgence, interpelle sur sa page Facebook "Sabrina Aurora" la ministre de la Santé sur l'état alarmant de l'hôpital en France.
La vidéo est vue plus de 11 millions de fois en soixante-douze heures. Du jour au lendemain, Sabrina devient la voix des professionnels de santé du pays - qui se sont reconnus dans son message -, dénonçant le manque de moyens, les conditions de travail détériorées et l'épuisement de ceux qui, chaque jour, veillent sur nos vies. L'auteur évoque ici les immenses failles qui fissurent l'institution hospitalière : de la formation des médecins, qui omet le rapport aux patients, jusqu'au système de fonctionnement inspiré de l'entreprise, incapable de soigner correctement et humainement.
Mais ce livre est aussi en creux le portrait d'une femme révoltée et altruiste qui, malgré les difficultés, croit profondément en son métier et aux valeurs d'égalité et de fraternité.
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Sa vidéo sur YouTube a enregistré plus de 12 millions de vues.
Sabrina est interne. Elle y raconte son quotidien, le vrai. Celui dans lequel elle doit parfois examiner des malades dans les couloirs, sans confidentialité et ni même aucune pudeur. On y découvre ce que l’on imaginait en plus dur, le temps qu’elle n’a pas pour parler, panser, expliquer, mais aussi la tension qui existe parfois entre divers corps médicaux, lorsqu’elle attend les résultats rapides du laboratoire, mais qu’il ne peut pas se dédoubler. Ce livre, c’est surtout celui d’une femme révoltée et altruiste qui malgré toutes les difficultés qu’elle peut rencontrer croit profondément en son métier et aux valeurs d’égalité et de fraternité.
Sabrina, médecin de 33 ans, revient sur les nombreuses failles fissurant l’hôpital français.
Elle restera celle qui a osé répondre à Marisol Touraine que l’état d’urgence, c’était tous les jours à l’hôpital et non pas seulement en cas de grippe…