La question de la tripartition des catégories du droit divin dans l'Antiquité romaine

Par : Manuel de Souza

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  • Nombre de pages118
  • PrésentationBroché
  • Poids0.215 kg
  • Dimensions16,0 cm × 24,0 cm × 0,6 cm
  • ISBN2-86272-322-3
  • EAN9782862723228
  • Date de parution10/06/2004
  • CollectionBibliothèque du CERHI
  • ÉditeurPU Saint-Etienne
  • PréfacierJohn Scheid

Résumé

Cet ouvrage développe une question au croisement des études sur la religion et le droit des Romains. Il revient sur une thèse émise par de nombreux spécialistes sur les conceptions juridico-religieuses des Anciens. Ainsi, il est souvent admis que depuis la plus haute antiquité, les Romains auraient effectué une division tripartite des choses divines, à l'aide des notions de sacer, religiosus et sanctus. Globalement, les choses sacrées (res sacrae) correspondraient aux édifices cultuels, les choses religieuses (res religiosae) aux tombeaux, et enfin les choses saintes (res sanctae) aux murailles et aux portes des cités. Ces distinctions, présentes dans quelques sources anciennes, ont été systématisées par de nombreux chercheurs, et ont été souvent rapportées à l'époque archaïque. L'exemple le plus fameux d'une telle approche est fourni par Georges Dumézil qui a utilisé cette division des choses dites de droit divin comme illustration de sa thèse sur l'idéologie tripartie des sociétés indo-européennes. Après une étude de l'historiographie de cette question, l'auteur mène une analyse des sources de la tripartition qui lui permet de poser l'hypothèse d'une construction tardive et artificielle de la trilogie juridique, avec l'ajout de la catégorie de sanctus à un binôme plus ancien sacer-religiosus. Cette création semble résulter de fortes évolutions sémantiques et d'un réaménagement progressif des catégories juridiques au profit de l'autorité impériale qui trouvent leur aboutissement dans l'œuvre de Justinien.
Cet ouvrage développe une question au croisement des études sur la religion et le droit des Romains. Il revient sur une thèse émise par de nombreux spécialistes sur les conceptions juridico-religieuses des Anciens. Ainsi, il est souvent admis que depuis la plus haute antiquité, les Romains auraient effectué une division tripartite des choses divines, à l'aide des notions de sacer, religiosus et sanctus. Globalement, les choses sacrées (res sacrae) correspondraient aux édifices cultuels, les choses religieuses (res religiosae) aux tombeaux, et enfin les choses saintes (res sanctae) aux murailles et aux portes des cités. Ces distinctions, présentes dans quelques sources anciennes, ont été systématisées par de nombreux chercheurs, et ont été souvent rapportées à l'époque archaïque. L'exemple le plus fameux d'une telle approche est fourni par Georges Dumézil qui a utilisé cette division des choses dites de droit divin comme illustration de sa thèse sur l'idéologie tripartie des sociétés indo-européennes. Après une étude de l'historiographie de cette question, l'auteur mène une analyse des sources de la tripartition qui lui permet de poser l'hypothèse d'une construction tardive et artificielle de la trilogie juridique, avec l'ajout de la catégorie de sanctus à un binôme plus ancien sacer-religiosus. Cette création semble résulter de fortes évolutions sémantiques et d'un réaménagement progressif des catégories juridiques au profit de l'autorité impériale qui trouvent leur aboutissement dans l'œuvre de Justinien.