Chacun croit savoir, pour l'avoir appris à l'école, ce qu'était la philosophie antique : la naissance de la Raison, avec la critique du mythe et de la religion ; l'invention de l'éthique, avec le "souci de soi" et les "exercices spirituels" ; et bien sûr une galerie de bustes blancs vénérables : Socrate, Platon, Aristote, etc. Pierre Vesperini propose de mettre en suspens ce "grand récit", et d'aller directement aux sources, en leur posant une question simple : qu'appelait-on philosophia dans l'Antiquité ? Tout d'un coup, le musée laisse place à un territoire luxuriant de couleurs et d'histoires, où le familier retrouve son étrangeté.
L'histoire ici, loin de s'opposer à la philosophie, la déplace. Car en proposant une reconstitution de l'expérience antique de la philosophia, du "temps des sages" à la christianisation, l'auteur invite aussi à prendre conscience de ce qui a été perdu, pour inventer d'autres façons de concevoir le savoir et la pensée.
Chacun croit savoir, pour l'avoir appris à l'école, ce qu'était la philosophie antique : la naissance de la Raison, avec la critique du mythe et de la religion ; l'invention de l'éthique, avec le "souci de soi" et les "exercices spirituels" ; et bien sûr une galerie de bustes blancs vénérables : Socrate, Platon, Aristote, etc. Pierre Vesperini propose de mettre en suspens ce "grand récit", et d'aller directement aux sources, en leur posant une question simple : qu'appelait-on philosophia dans l'Antiquité ? Tout d'un coup, le musée laisse place à un territoire luxuriant de couleurs et d'histoires, où le familier retrouve son étrangeté.
L'histoire ici, loin de s'opposer à la philosophie, la déplace. Car en proposant une reconstitution de l'expérience antique de la philosophia, du "temps des sages" à la christianisation, l'auteur invite aussi à prendre conscience de ce qui a été perdu, pour inventer d'autres façons de concevoir le savoir et la pensée.