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Intrigue
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homosexualié
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roman psychologique
« C'est dès le premier échange de regards que je compris que ce ne serait pas une patiente ordinaire… ». C'est ainsi que débute le roman de Jean-Philippe Mégnin « la patiente ».
Lorsque Vincent, gynécologue, introduit dans son cabinet une cliente habituelle, il aperçoit, dans la salle d'attente, une nouvelle patiente, au visage inexpressif, attendant le moment de sa consultation.
À cet instant, Vincent comprend que celle-ci ne sera pas ordinaire. En effet, il ne sait pas, à cet instant, que sa vie est sur le point de basculer. Saisi d'un mauvais pressentiment, le trouble qui
l'envahit ne le quitte pas durant tout le temps de la visite précédente.
Son instinct était sincère ; la séance ne fut pas ordinaire avec La Patiente, Camille. Avant de quitter le cabinet, Camille se retourne et pose cette seule question à Vincent :
« Gynécologue, c'est un choix professionnel un peu étrange, pour un homosexuel, non ?
Lors de sa parution en 2010, aux éditions le Dilettante, le livre de Jean-Philippe Mégnin « la patiente » fut brièvement mentionné par François Busnel sans La Grande Librairie. C'est un petit ouvrage de 157 pages, mais débordant de qualité - l'écriture, naturellement -, distrayant par son intrigue - quoiqu'il ne soit pas question un instant de roman policier – et très riche d'enseignements sociaux psychologiques.
Il n'appartient pas au genre de la nouvelle ; il s'agit d'un roman. Toute comparaison gardée évidemment, on est frappé par l'ambiance, contemporaine, propre aux meilleurs nouvellistes à l'image, par exemple, de Guy de Maupassant, par la volonté d'une mise en perspective, dans un récit simple et concis, de tout un univers sociologique, psychologique ou encore géographique. Jean-Philippe Mégnin est saisissant d'esprit d'observation et d'analyse.
À travers une intrigue psychologique finement menée, l'auteur aborde divers sujets tels que l'Amour, la fidélité, la famille, la culpabilité. Mais ce qui est remarquable et que l'on retient en définitive au-delà de l'anecdote, c'est, peut-être, celui du sens de la vie et, plus particulièrement, de nos actes. de la propension de l'Homme à se comporter bien ou mal, étudiée par les plus grands philosophes (Kant, Nietzsche, notamment), de considérer l'amour comme un acte altruiste ou égoïste par essence.
Il s'agit d'une vaste question que soulève l'auteur dans ce roman, celle de l'Amour : l'Amour désintéressé ou bien égoïste à l'instar de Narcisse qui vit son reflet dans l'eau d'une source et tomba amoureux de sa propre image et se suicida par suite de cette révélation ?
Est-ce à dire que Camille est condamnée à se suicider ? Il est difficile de répondre ici à cette question car d'autres sont abordées dans le roman dont je conseille vivement la lecture. Il offre une réflexion très intéressante sur bien des interrogations.
Bonne lecture.
Michel.
Un roman qui aurait mérité une meilleure affiche.
« C'est dès le premier échange de regards que je compris que ce ne serait pas une patiente ordinaire… ». C'est ainsi que débute le roman de Jean-Philippe Mégnin « la patiente ».
Lorsque Vincent, gynécologue, introduit dans son cabinet une cliente habituelle, il aperçoit, dans la salle d'attente, une nouvelle patiente, au visage inexpressif, attendant le moment de sa consultation.
À cet instant, Vincent comprend que celle-ci ne sera pas ordinaire. En effet, il ne sait pas, à cet instant, que sa vie est sur le point de basculer. Saisi d'un mauvais pressentiment, le trouble qui l'envahit ne le quitte pas durant tout le temps de la visite précédente.
Son instinct était sincère ; la séance ne fut pas ordinaire avec La Patiente, Camille. Avant de quitter le cabinet, Camille se retourne et pose cette seule question à Vincent :
« Gynécologue, c'est un choix professionnel un peu étrange, pour un homosexuel, non ?
Lors de sa parution en 2010, aux éditions le Dilettante, le livre de Jean-Philippe Mégnin « la patiente » fut brièvement mentionné par François Busnel sans La Grande Librairie. C'est un petit ouvrage de 157 pages, mais débordant de qualité - l'écriture, naturellement -, distrayant par son intrigue - quoiqu'il ne soit pas question un instant de roman policier – et très riche d'enseignements sociaux psychologiques.
Il n'appartient pas au genre de la nouvelle ; il s'agit d'un roman. Toute comparaison gardée évidemment, on est frappé par l'ambiance, contemporaine, propre aux meilleurs nouvellistes à l'image, par exemple, de Guy de Maupassant, par la volonté d'une mise en perspective, dans un récit simple et concis, de tout un univers sociologique, psychologique ou encore géographique. Jean-Philippe Mégnin est saisissant d'esprit d'observation et d'analyse.
À travers une intrigue psychologique finement menée, l'auteur aborde divers sujets tels que l'Amour, la fidélité, la famille, la culpabilité. Mais ce qui est remarquable et que l'on retient en définitive au-delà de l'anecdote, c'est, peut-être, celui du sens de la vie et, plus particulièrement, de nos actes. de la propension de l'Homme à se comporter bien ou mal, étudiée par les plus grands philosophes (Kant, Nietzsche, notamment), de considérer l'amour comme un acte altruiste ou égoïste par essence.
Il s'agit d'une vaste question que soulève l'auteur dans ce roman, celle de l'Amour : l'Amour désintéressé ou bien égoïste à l'instar de Narcisse qui vit son reflet dans l'eau d'une source et tomba amoureux de sa propre image et se suicida par suite de cette révélation ?
Est-ce à dire que Camille est condamnée à se suicider ? Il est difficile de répondre ici à cette question car d'autres sont abordées dans le roman dont je conseille vivement la lecture. Il offre une réflexion très intéressante sur bien des interrogations.
Bonne lecture.
Michel.