Comment savoir ce qui est bien ou mal ? ce que la société doit autoriser et ce qu'elle doit interdire ? La question est très ancienne bien qu'elle se pose d'une manière plus urgente à une époque où les sciences ouvrent tellement de possibilités nouvelles. Doit-on permettre aux parents de choisir le patrimoine génétique de leurs enfants ? A l'intérieur de quelles limites ? Doit-on fournir un revenu confortable même à ceux qui ne veulent pas travailler ? Voilà quelques exemples des questions qui se posent à la société.
Depuis l'antiquité les philosophes s'interrogent pour savoir quel est le bon critère pour trancher ce genre de questions. Selon une des écoles éthiques les plus anciennes, la pierre de touche des bonnes lois et institutions est leur conformité avec la nature. Encore de nos jours, la vénération de l'ordre naturel imprègne maints jugements portés par nos contemporains. Dans l'essai que nous présentons ici, John Stuart Mill affirme que toutes ces doctrines sont creuses et nocives et il tente de démontrer que "la conformité avec la nature n'a absolument rien à voir avec le bien et le mal."
Au passage, Mill critique sans pitié le célèbre premier chapitre "La loi naturelle" de L'esprit des lois de Montesquieu "considéré, même de nos jours, comme de la philosophie profonde par la plupart des penseurs français."
Comment savoir ce qui est bien ou mal ? ce que la société doit autoriser et ce qu'elle doit interdire ? La question est très ancienne bien qu'elle se pose d'une manière plus urgente à une époque où les sciences ouvrent tellement de possibilités nouvelles. Doit-on permettre aux parents de choisir le patrimoine génétique de leurs enfants ? A l'intérieur de quelles limites ? Doit-on fournir un revenu confortable même à ceux qui ne veulent pas travailler ? Voilà quelques exemples des questions qui se posent à la société.
Depuis l'antiquité les philosophes s'interrogent pour savoir quel est le bon critère pour trancher ce genre de questions. Selon une des écoles éthiques les plus anciennes, la pierre de touche des bonnes lois et institutions est leur conformité avec la nature. Encore de nos jours, la vénération de l'ordre naturel imprègne maints jugements portés par nos contemporains. Dans l'essai que nous présentons ici, John Stuart Mill affirme que toutes ces doctrines sont creuses et nocives et il tente de démontrer que "la conformité avec la nature n'a absolument rien à voir avec le bien et le mal."
Au passage, Mill critique sans pitié le célèbre premier chapitre "La loi naturelle" de L'esprit des lois de Montesquieu "considéré, même de nos jours, comme de la philosophie profonde par la plupart des penseurs français."