La mise en récit de l'urbanisme algérois, passé, présent, futur. A la recherche des conditions d'institution de l'espace public comme médiation et comme projet, cas du tramway d'Alger

Par : Aniss Mouad Mezoued

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  • Nombre de pages428
  • PrésentationBroché
  • Poids0.677 kg
  • Dimensions16,0 cm × 24,0 cm × 2,4 cm
  • ISBN978-2-87558-356-7
  • EAN9782875583567
  • Date de parution03/07/2015
  • CollectionThèses de l'UCL
  • ÉditeurPresses universitaires Louvain

Résumé

La recherche confronte les discours des pouvoirs organisateurs de l'urbanisme algérois postindépendance à l'analyse de la production matérielle pour montrer que, depuis l'Indépendance de l'Algérie en 1962, l'urbanisme en tant qu'action publique n'est pas parvenu à réguler la production de l'espace ni à construire une continuité temporelle et spatiale capable de tenir lieu de projet de ville. Il a accentué plutôt que réduit la fragmentation urbaine, scénario qui semble a priori s'imposer comme trame des récits du futur.
L'observation de ce que la ville dit d'elle-même, à travers l'évolution de ses formes et des pratiques de ses habitants, met cependant en évidence des enchevêtrements qui tissent de la continuité entre les fragments. L'espace public en est le lieu privilégié d'expression ; il révèle la possibilité d'une continuité urbaine tissée dans les interstices des discours organisateurs de la forme urbaine. L'histoire du tram en fournit une démonstration éloquente : le projet parlait de relier les parties de la ville et de créer de la continuité à l'échelle territoriale.
Or, dans la pratique, le tram et la logique sectorielle de l'opérateur accentuent la fragmentation à l'échelle locale. En même temps, on observe çà et là des restructurations et des conformations d'espaces publics qui recréent de la continuité et font adhérer autrement l'espace de la ligne aux situations locales. La thèse se construit sur cette idée que la ville est capable de dépasser la fragmentation, même si c'est souvent sans la résoudre.
Elle propose un récit urbanistique du futur conçu comme un projet dont l'espace public serait à la fois l'argument et le médiat ; en tant que palimpseste support de récits déjà écrits et toujours à écrire ; en tant que lieu et temps - épaisseur du présent - où se produisent et se lisent les interactions entre les acteurs ; en tant que culture partagée de la ville en train de se faire, par-delà la fragmentation.
La recherche confronte les discours des pouvoirs organisateurs de l'urbanisme algérois postindépendance à l'analyse de la production matérielle pour montrer que, depuis l'Indépendance de l'Algérie en 1962, l'urbanisme en tant qu'action publique n'est pas parvenu à réguler la production de l'espace ni à construire une continuité temporelle et spatiale capable de tenir lieu de projet de ville. Il a accentué plutôt que réduit la fragmentation urbaine, scénario qui semble a priori s'imposer comme trame des récits du futur.
L'observation de ce que la ville dit d'elle-même, à travers l'évolution de ses formes et des pratiques de ses habitants, met cependant en évidence des enchevêtrements qui tissent de la continuité entre les fragments. L'espace public en est le lieu privilégié d'expression ; il révèle la possibilité d'une continuité urbaine tissée dans les interstices des discours organisateurs de la forme urbaine. L'histoire du tram en fournit une démonstration éloquente : le projet parlait de relier les parties de la ville et de créer de la continuité à l'échelle territoriale.
Or, dans la pratique, le tram et la logique sectorielle de l'opérateur accentuent la fragmentation à l'échelle locale. En même temps, on observe çà et là des restructurations et des conformations d'espaces publics qui recréent de la continuité et font adhérer autrement l'espace de la ligne aux situations locales. La thèse se construit sur cette idée que la ville est capable de dépasser la fragmentation, même si c'est souvent sans la résoudre.
Elle propose un récit urbanistique du futur conçu comme un projet dont l'espace public serait à la fois l'argument et le médiat ; en tant que palimpseste support de récits déjà écrits et toujours à écrire ; en tant que lieu et temps - épaisseur du présent - où se produisent et se lisent les interactions entre les acteurs ; en tant que culture partagée de la ville en train de se faire, par-delà la fragmentation.