La lutte continue ?. Les conflits du travail dans la France contemporaine
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- Nombre de pages159
- PrésentationBroché
- Poids0.2 kg
- Dimensions14,0 cm × 20,5 cm × 1,4 cm
- ISBN978-2-914968-49-2
- EAN9782914968492
- Date de parution15/10/2008
- CollectionSavoir/Agir
- ÉditeurCroquant (Editions du)
Résumé
" Désormais, quand il y a une grève en France, personne ne s'en aperçoit " (Nicolas Sarkozy, 5 juillet 2008). A s'en tenir à cette sortie récente du président de la République et plus généralement aux commentaires récurrents sur les mouvements de grève, la conflictualité du travail serait désormais cantonnée à quelques "catégories privilégiées ", cheminots en tête, qui ne parviendraient même plus à s'opposer réellement aux " réformes ". En fait, la réalité des conflits du travail en France demeure largement méconnue. Si l'intensité des grèves dans les entreprises s'est affaiblie au cours des trois dernières décennies, les conflits n'ont pas pour autant disparu du monde du travail. L'exploitation des enquêtes statistiques du ministère de l'Emploi tend même à montrer plutôt une hausse significative du nombre d'établissements touchés par des conflits sociaux entre 1998 et 2004. En mesurant les formes de conflictualité avec arrêt de travail (grèves, débrayages) et sans arrêt de travail (refus d'heures supplémentaires, manifestations, pétitions notamment), l'analyse permet de restituer la diversité et l'évolution des pratiques contestataires utilisées au quotidien dans les entreprises. Elle montre également comment s'articulent ces conflits collectifs et les formes individuelles de conflictualité, qu'elles prennent la forme de l'absentéisme ou du recours aux prud'hommes, ou soient attestées par les sanctions prises à l'encontre des salariés par leurs directions. L'augmentation importante des établissements concernés par des refus d'heures supplémentaires - qu'il n'est pas anodin de remarquer dans une période de remise en cause continue et répétée des 35 heures - montre d'ailleurs aussi comment ces registres individuels et collectifs se brouillent. Ainsi peut-on comprendre à la fois les continuités dans la pratique de la grève et les transformations en cours, dans des secteurs marqués par différentes formes de précarité et de réorganisations du travail, qui voient tous un renouvellement des conflits.
" Désormais, quand il y a une grève en France, personne ne s'en aperçoit " (Nicolas Sarkozy, 5 juillet 2008). A s'en tenir à cette sortie récente du président de la République et plus généralement aux commentaires récurrents sur les mouvements de grève, la conflictualité du travail serait désormais cantonnée à quelques "catégories privilégiées ", cheminots en tête, qui ne parviendraient même plus à s'opposer réellement aux " réformes ". En fait, la réalité des conflits du travail en France demeure largement méconnue. Si l'intensité des grèves dans les entreprises s'est affaiblie au cours des trois dernières décennies, les conflits n'ont pas pour autant disparu du monde du travail. L'exploitation des enquêtes statistiques du ministère de l'Emploi tend même à montrer plutôt une hausse significative du nombre d'établissements touchés par des conflits sociaux entre 1998 et 2004. En mesurant les formes de conflictualité avec arrêt de travail (grèves, débrayages) et sans arrêt de travail (refus d'heures supplémentaires, manifestations, pétitions notamment), l'analyse permet de restituer la diversité et l'évolution des pratiques contestataires utilisées au quotidien dans les entreprises. Elle montre également comment s'articulent ces conflits collectifs et les formes individuelles de conflictualité, qu'elles prennent la forme de l'absentéisme ou du recours aux prud'hommes, ou soient attestées par les sanctions prises à l'encontre des salariés par leurs directions. L'augmentation importante des établissements concernés par des refus d'heures supplémentaires - qu'il n'est pas anodin de remarquer dans une période de remise en cause continue et répétée des 35 heures - montre d'ailleurs aussi comment ces registres individuels et collectifs se brouillent. Ainsi peut-on comprendre à la fois les continuités dans la pratique de la grève et les transformations en cours, dans des secteurs marqués par différentes formes de précarité et de réorganisations du travail, qui voient tous un renouvellement des conflits.