Une fois n'est pas coutume, le nouveau roman d'Olivier Norek n'est pas un polar mais un roman historique dont le sujet est un événement peu connu de la Seconde Guerre Mondiale, l'invasion de la Finlande par l'Union soviétique.
Il s'intéresse notamment à un jeune paysan, Simo, qui va devenir le sniper le plus dangereux de l'armée finlandaise, à tel point que les soldats russes le surnommeront la « Mort blanche ».
Basé sur une solide documentation, Les guerriers de l'hiver est la nouvelle pépite de l'excellent Olivier Norek.
Selon les lexicographes, la haine n'est ni tout à fait un sentiment ni tout à fait une émotion, mais plutôt une passion funeste. Pour se nourrir et...
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Livré chez vous entre le 12 décembre et le 17 décembre
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Résumé
Selon les lexicographes, la haine n'est ni tout à fait un sentiment ni tout à fait une émotion, mais plutôt une passion funeste. Pour se nourrir et prospérer, elle a de plus souvent besoin de temps. Balzac écrivait que les meilleures haines, ce sont les haines entre soi, dans la famille. Toutefois, comme l'écrivait Tocqueville, elle peut aussi surgir sur la scène publique. Elle peut être plurielle, systématisée, et donner naissance à des " doctrines ". Depuis les années 1960, la haine est évoquée dans les travaux historiques sans avoir fait l'objet de recherches spécifiques. Lucien Febvre avait souligné qu'il faudrait entreprendre une histoire dé la haine. De son côté, la sociologie ne l'a guère abordée et les autres sciences humaines l'ont souvent délaissée. Toutefois, la visée du présent ouvrage n'est pas d'en donner un système explicatif, ni de la réduire à des aspects psychologiques, ni d'en livrer une histoire globale. Il propose un certain nombre d'études, afin de resituer les mouvements haineux dans Un ensemble de contextes inscrit d'abord dans la durée. Le premier volet restitue des " moments haineux ", de l'Antiquité à nos jours et en propose un certain éclairage. La deuxième partie explore des lieux et des régions d'expression, de production, de relégation ou de régulation de sentiments haineux. A travers le choix de terrains et d'objets contrastés, il est possible de voir que la haine n'est pas seulement une passion extérieure au fonctionnement normal des sociétés ou des groupes sociaux, mais qu'elle fait l'objet d'une véritable prise en charge sociale et collective. Les contributions rassemblées sous le titre " Supports " montrent que la haine vit, se transforme et meurt parfois. Elle peut être colportée par la mémoire familiale, les discussions entre soi, le bouche-à-oreille. Elle peut être aussi l'objet de controverses juridiques, s'exprimer dans un serment ou une revue prestigieuse, envahir les images au point de saturer parfois l'imaginaire graphique. Enfin, la dernière partie se soucie d'analyser la haine du point de vue des personnes ou des personnages, des groupes sur lesquels elle se porte et se focalise.
Sommaire
PARCOURS HISTORIQUES
" Ceux qui nous doivent leur amour ne nous paient ici que de haine " : la haine contre nature, la famille dans la tragédie grecque
Episcopat et instrumentalisation de la haine au milieu du Moyen Age (XI-XIIe siècles)
La " juste bataille " ou le paradoxe d'une violence sans haine à l'époque des guerres de religion
La haine des Bourbons sous la Restauration : quelques remarques sur un sentiment politique
La haine de la Commune : un exemple provincial
Genèse et évolution de la haine éthique au Katanga (1991-1993)
CONFIGURATIONS ET ESPACES
Haines électorales " ordinaires " et mise en place d'un ordre démocratique, l'exemple de la Bretagne rurale des années 1830-1930
Les établissements privés habilités par l'Education surveillée : des lieux de concentration de haine ?
Haine et religions : espaces disputés ou les enjeux d'une mémoire ambiguë
La haine au fondement du harcèlement moral ?
De l'Apartheid à la nouvelle Afrique du Sud : gestion, disqualification et survivance de la haine raciale
Quand la justice argentine condamne le génocide : les familles de disparus confrontées aux réitérations de la haine des militaires
SUPPORTS
Entre anathème et clémence : Bodin et Montaigne, deux juristes face à la sorcellerie
Peut-on fonder la république sur la Haine ? Une interrogation sur la république dictatoriale (1795-1799)
Jules Ménard : un polémiste " socialiste national " antisémite dans la France de la Belle Epoque
Jacques Rivière face à son ennemi allemand
La haine comme forme d'instrumentalisation politique dans l'œuvre de quelques artistes engagés au " Tournant du siècle "
FIGURES
" Ah, s'il avait eu affaire à moi, ça ne se serait pas passé comme ça ", la haine du voleur dans les années trente
La haine des récidivistes après 1945
La haine du flic, du cogne, du pandore, des képis, des casquettes, de la bleusailles, du keuf, jalons d'une histoire de la haine envers les forces de l'ordre
les " croques-morts ", intrus et bourreaux, éléments pour une sociologie de la haine
Evocation des atrocités et construction de la haine et contexte de migration : les Igbo de la diaspora (Nigeria-Cameroun)
Frédéric Chauvaud, professeur d'histoire contemporaine à l'université de Poitiers, responsable de l'équipe " Sociétés conflictuelles " du Gerhico, travaille sur la justice, la déviance et la violence. Il a récemment publié Déviance et justice à l'époque contemporaine, L'imaginaire, l'enquête et le scandale (2007) et collaboré à Éternelles coupables. Les femmes criminelles de l'Antiquité à nos jours (2008). Ludovic Gaussot est sociologue, maître de conférences à l'université de Poitiers et membre du Gresco. Ses recherches portent sur la construction sociale et cognitive des normes, de la normalité et de la déviance. Il a notamment publié Modération et sobriété. Etudes sur les usages sociaux de l'alcool (2004), Le sexe/genre comme discours et comme assujettissement (2008).